Andrew Bynum : Retour sur une première réussie

Andrew Bynum s'est montré à son avantage lors de sa première sortie avec les Indiana Pacers. Une première performance encourageante qui nous donne envie de voir la suite.

Ses débuts étaient attendus. Un mois après avoir rejoint les Indiana Pacers, Andrew Bynum a pu étrenner sa tunique jaune sur les parquets cette nuit, face aux Boston Celtics. L’occasion pour lui de prouver qu’il a encore du jus et surtout de la motivation. Si on devait se contenter d’émettre un jugement sur une seule rencontre, la signature de l’ancien champion NBA (avec les Lakers en 2009 et 2010) serait évidemment une très belle opération pour les Indiana Pacers.

Une puissance à l’intérieur

Après cinq semaines de remise en forme, de musculation et d’apprentissage des systèmes de Frank Vogel, Andrew Bynum avait l’air de se sentir à l’aise sur le parquet du Bankers Life Fieldhouse d’Indianapolis. Bien que lourd et un peu pataud, il était concentré, déterminé et appliqué.
« Je me sentais vraiment bien. Je ne pouvais rien faire de mal aujourd’hui. Tous les rebonds venaient vers moi et j’avais juste à les attraper », commentait le nouveau joueur des Pacers après la rencontre.
En quinze minutes, il a gobé 10 rebonds, tout en inscrivant 8 points. Plus qu’encourageant pour une première. Souvent bien placé sur ses appuis au poste bas, Andrew Bynum a imposé un défi physique aux jeunes intérieurs des Boston Celtics que sont Jared Sullinger et Kelly Olynyk. Ces derniers ont eu du mal à faire le poids sous l’arceau, sans mauvais jeu de mot. Lors de ses sept premières minutes, Bynum a capté 8 rebonds (pour 4 points et 1 passe). Les Pacers ont alors pris le contrôle de la partie avec leur nouveau pivot remplaçant sur le parquet.
« Il a eu une opportunité et il a su en tirer profit », résume David West, le patron du vestiaire. « De mon point de vue, il va nous rendre la vie plus facile sur le parquet. On doit s’appuyer sur lui en attaque, il est solide. »   « Il a très bien joué, il n’a rien forcé. Il a dominé physiquement », poursuit George Hill.   « Il n’y a rien qu’il n’a pas fait pour nous ce soir. Il a bien contrôlé la raquette, les rebonds et il était très bon en attaque », ajoute Paul George.
Le point souligné par David West nous semble juste. La présence D’Andrew Bynum attire l’attention de la défense. Bien qu’il ne soit plus aussi dominant, le joueur de 26 ans provoque des prises à deux. Plutôt que de forcer, il préfère alors ressortir la gonfle sur l’un de ses coéquipiers démarqués. Du coup, Luis Scola (11 pts à 5/7) et Evan Turner (9 pts à 4/4), les deux autres joueurs majeurs du banc, se sont montrés à leur avantage en attaque cette nuit.

Des progrès dans l’attitude

En débarquant à Indiana, Andrew Bynum a promis de ne pas se faire remarquer. Il a foutu le boxon à Cleveland car il ne voulait pas jouer pour une franchise en perdition. Mais il a souligné son bonheur de défendre les couleurs d’une organisation candidate au titre. Hors de question pour lui de perturber l’équilibre solide des Pacers, Bynum veut s’intégrer au groupe afin de chercher une nouvelle bague.
« C’est un bon groupe », assure-t-il. « Personne n’a un ego. Je ne dis pas que les joueurs de Cleveland n’étaient pas comme ça mais ce sont deux ambiances différentes. C’est une autre étape de ma vie et je veux juste jouer. L’atmosphère est évidemment bien meilleure étant donné que l’on gagne des matches. Les gens s’attendent à ce que l’on devienne une grande équipe. Et j’aime le coaching staff. »   « C’est un super coéquipier. Il s’est vraiment bien intégré au groupe et il a adhéré à notre philosophie », constate Paul George.
Ovationné par le public d’Indiana, acclamé par ses coéquipiers, les débuts d’Andrew Bynum aux Pacers sont brillants. « Il n’est pas là pour rien », note d’ailleurs Frank Vogel.  Effectivement, l’ancien joueur des Lakers est là pour aider la franchise à décrocher le premier titre de son histoire. Et c’est donc pendant les playoffs que l’on pourra vraiment juger l’apport de Bynum. Mais en attendant, l’ancienne tête de turc de la ligue a bien le droit à quelques compliments.