Au fait, ils deviennent quoi ? Dumas, Threatt, Miller, Smits & Van Exel

On vous donne des nouvelles de cinq joueurs qui vous ont peut-être marqué dans les années 90, même s'ils n'entreront jamais au Hall of Fame.

Au fait, ils deviennent quoi ? Dumas, Threatt, Miller, Smits & Van Exel

Oliver Miller

Dans cette équipe des Suns 1993 que l'on évoquait pour Richard Dumas, on retrouve également Oliver Miller. A l'époque, le pivot rookie, drafté avec le 22e pick à sa sortie de la fac d'Arkansas, est une sorte de mascotte très douée pour Phoenix. "Big O", comme il est surnommé en raison de son poids oscillant fréquemment entre 127 et 135 kg pour 2,06 m à ses débuts, sort du banc pour cette première saison d'une carrière qui n'aura malheureusement pas connu beaucoup de bons moments. Miller a de très bonnes mains, du flair et une vraie vista pour un intérieur de ce gabarit. Mais il ne parvient pas à se fixer dans une équipe, sa surcharge pondérale (jusqu'à 175 kg sur la balance) jouant évidemment un rôle dans cette instabilité. Celle-ci le conduit à vivre des expériences à Detroit, Toronto (où il réussit sa meilleure saison avec 12.9 points, 7.4 rebonds, 3 passes et 2 contres par match), Dallas ou Sacramento, avant un vagabondage intensif qui le mènera en Grèce, en Pologne, à Porto Rico, en Chine ou même chez les Harlem Globe Trotters, qui le vireront à cause de son manque d'implication. En 2003, il effectue un surprenant comeback chez les Wolves et parvient, malgré ses 142 kg, à jouer 10 minutes par match en sortie de banc avant de nouvelles expériences indignes de son talent jusqu'en 2010, date de son dernier contrat en ligue mineure.

Ce qu'il est devenu

Un an après sa dernière pige en Premier Basketball League, Oliver Miller s'est attiré des ennuis. En 2011, alors qu'il assiste à un barbecue dans la ville d'Arnold, dans le Maryland, "Big O", se retrouve dans une altercation avec un individu. Miller ne se contente pas de ses poings et sort un pistolet, avec lequel il frappe copieusement sur son opposant. Les chefs d'accusation sont sévères : agression au premier et second degré, mise en danger d'autrui de manière inconsidérée, possession d'arme à feu, usage de ladire arme à feu dans un crime, etc... L'ancien pivot des Suns plaide coupable quelques mois plus tard et est condamné, en février 2012, à cinq ans de prison (quatre avec sursis), suivis de cinq années de conditionnelle. En mai 2013, Oliver Miller parlait de sa reconversion dans le Arizona Central :

"Je vends des voitures à Superstition Springs depuis quatre mois. Je suis rentré en Arizona pour voir grandir mon petit-fils et pour le climat. Un jour, à l'église, j'ai croisé l'ancien joueur NBA Alvin Heggs, que j'avais affronté à la fac. Je lui ai demandé ce qu'il faisait dans la vie et il m'a expliqué qu'il possédait une concession. Je lui ai demandé si je pouvais bosser pour lui. C'est une expérience différente. Avant ça, j'étais à Washington, en train de me mettre dans des embrouilles. C'était écrit que je devais revenir ici. Mes anciens coéquipiers Gerald Brown, Mark West et Cedric Ceballos sont ici. Mon plus jeune fils, Amman, entre en école de médecine ici. Il faut croire que j'ai réussi quelque chose dans ma vie. Mon aîné, Xavier, possède son entreprise dans l'ingénierie. Mon but est d'ouvrir un restaurant de soul-food jazz, puis coacher des gamins en AAU".