Comment Chris Paul a changé la mentalité de Blake Griffin

Chris Paul a semble-t-il convaincu Blake Griffin de devenir un "tueur" en fin de match, afin de porter les Clippers vers les sommets.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / NEWS
C'est fou comme une simple phrase peut prendre des tournures bien différentes et délivrer des messages cachés que l'on ne saurait voir à la première écoute/première lecture. Il y a quelques jours, Chris Paul déclarait :
"Les Los Angeles Clippers sont l'équipe de Blake Griffin. Son avis pèse lourd et notre équipe va vraiment dépendre de lui."
A travers cette déclaration, on peut lire plusieurs signes. On peut d'abord penser que CP3 cherche à se rapprocher de son jeune coéquipier, comme ce fut le cas lors de leur récent voyage commercial en Chine, avec qui il n'a pas toujours été sur la même longueur d'onde. Après tout, malgré leur entente sur le terrain, les deux hommes n'ont : 1) pas le même age, 2) pas la même mentalité. Paul est un tueur, obnubilé par la victoire. Blake Griffin n'est pas forcément un loser mais le jeune joueur n'est jamais le dernier pour se mettre en mode détente. Et comme nous vous l'expliquions dans REVERSE#41, les différences au sein des Clippers ont éclaté au grand jour en playoffs. Résultat, les Angelenos sont vite redescendus sur terre, éliminés par des Grizzlies revanchards dès le premier tour. Deuxième signification de la déclaration de Chris Paul. Le meneur prétend donc que Blake Griffin a les clés de l'équipe, autrement dit, c'est le franchise player. Et tout bon franchise player se doit de porter sa franchise dans les dernières minutes des rencontres. Or que s'est-il passé durant les playoffs ? Quake, aussi valeureux soit-il, n'a pas su élever son niveau de jeu dans les fin de match serrées. Il est maladroit aux LF, peine à bloquer son vis-à-vis (même s'il a fait des progrès dans ce domaine) et ne s'impose pas poste bas en attaque. Dans le "money time", on ne voit plus que Chris Paul, qui n'est autre que le meneur qui perd le moins de ballon dans les dernières minutes d'un match. CP3 se sent donc esseulé dans les fins de rencontre. En bombardant Griffin franchise player, le All-Star réclame surtout de l'AIDE ! Sceptique ? Illustration avec la réponse de Blake pour ESPN ce matin :
"Paul a un rôle très important dans notre équipe. C'est lui qui conclut les rencontres pour nous... Mais j'ai le sentiment que, cette saison, c'est à moi d'assumer ce rôle et de l'aider à porter l'équipe dans ces moments là. Je serai le gars sur qui il peut toujours compter en fin de rencontre."
Damm ! Message reçu ! Blake Griffin ne veut donc plus seulement être une machine à dunker mais bien franchir un nouveau cap, celui qui le conduira au statut de superstar. Mais pour assumer ce statut, le natif d'Oklahoma City se doit d'être un joueur plus complet et surtout bien plus efficace. Là encore, bingo :
"Je travaille beaucoup mon shoot. C'est l'une des choses que Doc Rivers m'a demandé. Il m'apprend à penser comme un shooteur. Avec le travail que j'ai effectué cet été, je me sens bien plus en confiance. Je n'ai jamais été autant excité à l'idée de démarrer la saison."
Imaginez donc à quel point Blake Griffin pourrait se mettre à dominer en attaque si ce dernier réussissait à convertir ses tirs à mi-distance ? 'Ah tu me laisses de l'espace ? Je shoot. Tu resserres la défense ? Je pars au dunk. Tu fais des fautes ? Je mets mes LF.' Encore faut-il voir les progrès réalisés par l'intérieur des Clippers. Mais cela semble évident, le jeune homme a changé de mentalité au côté de Chris Paul et de Doc Rivers; le nouveau coach.
"C'était un super été pour nous", raconte Chris Paul. "Nous avons eu tous les deux l'occasion de grandir. Quand vous prenez de l'âge, vous-vous rendez compte que tout ce qui compte, c'est de gagner. Je pense que l'on est vraiment rendu compte que nous avions besoin l'un de l'autre pour y parvenir."
Si les Clippers veulent gagner, ils n'ont de toute façon pas le choix. Comme l'a dit Chris Paul, le succès de l'équipe passera par une métamorphose de Blake Griffin...
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