Bradley Beal-Avery Bradley: quand les second couteaux font gagner la série

Bradley Beal-Avery Bradley: quand les second couteaux font gagner la série

Si tous les regards ne seront pas forcément tournés vers eux, le duel à distance entre les deux lieutenants Beal et Bradley risque d’être le facteur décisif de ce match.

Alexis RabutéPar Alexis Rabuté  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Ce soir, la planète basket s’est donné rendez-vous au TD Garden de Boston. Un match de mort subite entre Celtics et Wizards, le duel entre les deux meilleurs meneurs de l’Est (John Wall et Isaiah Thomas). Et pourtant, l’aspect le plus important se situe autre part, dans l'affrontement Bradley Beal- Avery Bradley. Derrière chaque héros se cache un homme de l’ombre. Batman avait Robin, Jordan avait Pippen, Avon Barksdale avait Stringer Bell (même si tout le monde sait que Stringer était le vrai cerveau). Que cela soit Wall ou Thomas, ils peuvent tous les deux remercier leur compère de la ligne arrière. Ce sont eux qui ont, chacun leur tour, fait gagner leur équipe.

Avery Bradley, le soldat ultime

A Boston, si la saison de Thomas a surpris tout le monde, celle d’Avery Bradley semble presque banale tant sa progression est linéaire depuis plusieurs saisons. Arrivé très limité en NBA, avec l’étiquette de défenseur exclusif, il a réussi à se diversifier. Aujourd’hui, il est le véritable pendant de Thomas. S’il maintient toujours un certain standing, Boston devient vite injouable à partir du moment où Bradley est dans un bon soir. Le Game 5 en est la parfaite illustration. Dans ce match, l’arrière de Boston brille de mille feux. En défense tout d’abord, où il pourrit la vie de John Wall. Il l’oriente où il veut, tout en étant à chaque fois assez proche de lui pour lui faire sentir son haleine. Puis si en plus, de l’autre côté du terrain, il rentre tout avec 29 points à 12/19 aux tirs.. Boston devient très compliqué à battre.
« Il a été la clé du match. Des deux côtés du terrain, offensivement et défensivement, il a tout fait et nous avons besoin de ça venant de lui. », insistait Isaiah Thomas sur son coéquipier.

Bradley Beal, l’artiste intermittent

Le cas Bradley Beal a longtemps été une énigme dans la capitale américaine. Au niveau du talent, il n’y a même pas de réserve à avoir. Lorsqu’il est en forme, il atteint très facilement le niveau All-Star, avec des possibles cartons au scoring. Le problème, c’est qu’il n’a jamais pu le montrer sur la durée. Souvent blessé, notamment durant les playoffs, il a inquiété. Par contre, après des débuts compliqués, il est peut-être en train de réaliser sa meilleure saison en NBA. Au meilleur des moments, qui plus est. D’accord, John Wall est un potentiel MVP. Mais Bradley Beal est le véritable baromètre des Wizards. Il lui est arrivé de passer à côté, ses mauvaises performances rimant presque automatiquement avec une défaite pour son équipe. Par contre, lorsqu’il est dedans.. En terme de palette offensive, le débat n’existe pas entre Beal et Bradley. Le joueur de Washington a un arsenal très varié et peut réellement dominer seul un match. Il en a les épaules. Au Game 6, avant que Wall ne lui prenne toute la gloire sur le tir décisif, c’est bien Beal qui avait tenu son équipe avec 33 points (à 15/26 aux tirs), soit un peu plus du tiers des points de DC.

Que le meilleur lieutenant gagne

Les deux dernières rencontres de cette série l’ont prouvé. Si les leaders sont au rendez-vous, la bascule du match risque de se jouer sur ce poste d’arrière. Pas forcément habitués à avoir autant de pression, la bataille sera d’abord psychologique entre les deux. Lequel parviendra à se transcender ? Surtout, il ne faudra pas observer cet affrontement sous le simple prisme du nombre de points qu’ils vont inscrire. La défense sera primordiale. Si Bradley nous a habitué à cela, Beal a prouvé qu’il était capable de bien gêner Thomas en défense. Voir même de duper les arbitres. Il sera d’ailleurs très rare de les observer dans des confrontations directes sur le terrain. Ce duel à distance devrait tout de même être le facteur X d’un Game 7 qui s’annonce tout simplement bouillant.
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