Les braqueurs et les braqués de la NBA

Qui a profité de l'incompétence des franchises ? Qui mériterait de gagner bien plus d'argent en NBA aujourd'hui ? Réponse ici.

Les braqueurs et les braqués de la NBA

Dwight Howard : braqué

Contrat : 10 millions sur 2 ans Fin du bail : 2020 5 millions de dollars par an sur deux ans, c'est ce que touchent généralement des joueurs respectés mais qui ont dépassé 35 ans et font plus profiter de leur expérience qu'autre chose. Certes, peu d'équipes ont envie d'accueillir Dwight Howard dans leur locker room, mais sur le strict plan du basket, même à l'époque du stretching massif, "D12" reste intéressant dans la production et la protection du cercle. L'ancien pivot d'Orlando, la seule équipe au sein de laquelle il aura finalement été adulé, a bouclé une 14e saison de rang en double-double de moyenne avec quelques matches de mammouth dans la raquette des Hornets. Dans un vestiaire des Wizards déjà un peu siphonné, Howard ne pourra pas être un vrai poison et ce sera peut-être même l'année de la renaissance pour lui à 33 ans. Ou celle qui le verra définitivement entrer dans le club des indésirables...

Luol Deng : braqueur

Contrat : 72 millions de dollars sur 4 ans Fin du bail : 2020 On a un peu de peine pour Luol Deng. Enfin, sportivement hein... Un peu laissé à l'abandon par les Bulls après son grave problème de santé, puis arrivé dans des périodes de transition à Miami (l'après-LeBron) et Los Angeles (l'après-Kobe), on en a presque oublié que l'international anglais était un super joueur de basket, deux fois All-Star et un professionnel irréprochable. Les Lakers pensaient s'appuyer sur son expérience pour reconstruire, mais Magic Johnson et Rob Pelinka sont arrivés dans la foulée et ne lui ont pas porté grand intérêt. Deng est resté au placard la saison dernière, payé 18 millions la saison pour encourager des jeunes à l'entraînement. Braqueur involontaire, puisqu'il espérait bien jouer un rôle important et qu'il n'a que 33 ans, mais braqueur quand même.

Joakim Noah : braqueur

Contrat : 72 millions de dollars sur 4 ans Fin du bail : 2020 "Jooks" à New York, on avait tous envie de voir ça. Son amour pour une ville qui l'a vu grandir, son agressivité, sa défense et ses qualités de passeur pour aider une franchise mythique à se relever... Qu'est ce qui pouvait bien ne pas fonctionner là-dedans ? Phil Jackson, évidemment. En lui offrant 18 millions par an sans tenir compte de ses problèmes physiques et en montant une équipe bancale et surpayée dans son ensemble, le Zen Master a pipé les dés d'entrée. Suspendu pour consommation d'un complément alimentaire interdit, puis en embrouille avec Jeff Hornacek, Joakim Noah n'a pas eu l'occasion de montrer aux Knicks qu'ils pouvaient compter sur lui. New York ayant enfin accepté d'être patient (et personne ne s'tant manifesté pour un trade ou pour forcer un buy-out), voilà le pivot de 33 ans toujours dans le roster, obligé d'essayer de convaincre David Fizdale qu'il peut lui rendre service. Il y a quatre ans seulement, Joakim Noah était All-Star et meilleur défenseur de la ligue. le temps passe vite...

Nicolas Batum : braqueur

Contrat : 120 millions sur 5 ans Fin du bail : 2021 Dès que l'on parle d'un contrat à trois chiffres, les attentes sont forcément élevées et les fans un peu plus exigeants sur la production. Lorsque Nicolas Batum a signé son nouveau bail avec les Hornets, le chiffre de 120 millions paraissait un poil généreux, mais finalement logique vu le boom des salaires à cet instant précis. Le Français sortait en plus d'une première saison pleine et bien "all-around" à Charlotte, avec une qualification en playoffs et des louanges de part et d'autre. Michael Jordan n'a jamais caché qu'il aimait beaucoup Batum et n'a pas mégoté sur les moyens pour le prolonger. Malheureusement, la suite a été plus poussive pour "Batman". Les blessures ne l'ont pas aidé et il n'a pu surnager chez des Hornets qui n'ont pas retrouvé les playoffs depuis 2016. Statistiquement, on n'est pas non plus dans de l'escroquerie pure et dure. Nicolas Batum tournait encore à près de 11 points, 5 passes et 5 rebonds. Simplement, lorsque votre équipe ne finit pas dans le top 8 à l'Est, le regard se tourne forcément vers les joueurs les mieux payés et sur leur impact. Il reste deux saisons à l'ancien ailier de Portland pour que son contrat paraisse un peu moins exorbitant en comparaison de son rendement et, surtout, des performances collectives des Hornets.