Quels transferts pour renforcer les Cleveland Cavaliers ?

Champions en titre, les Cleveland Cavaliers vont devoir effectuer quelques ajustements pour revenir encore plus compétitifs la saison prochaine.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Analyse
Quels transferts pour renforcer les Cleveland Cavaliers ?
Au lendemain du titre et de la célébration des l’une des boîtes de nuit de Las Vegas, David Griffin était l’un des premiers membres des Cleveland Cavaliers sur le pont. En bon capitaine, le dirigeant prépare déjà le prochain périple de la franchise vers les NBA Finals. Pendant que vingt huit autres franchises étaient déjà concentrées sur la draft et la « free agency » à venir, Griffin a dû jongler entre les matches des Cavs et l’intersaison imminente. Les Cavaliers sont les nouveaux champions NBA, félicitation. Mais le GM a conscience que son équipe « n’a pas le profil idéal pour affronter les Golden State Warriors » et quelques retouches seront évidemment nécessaires à l’heure où la ligue bascule complètement dans le « small ball ». Maintenant qu’ils sont enfin sacrés et libérés d’une certaine pression, les Cavs vont devoir faire des choix. La marge de manoeuvre est fine pour Cleveland, même après la hausse spectaculaire du Salary Cap. Griffin a eu le don de repérer quelques bons moves - Timofey Mozgov, Iman Shumpert, J.R. Smith et Channing Frye - qui ont permis aux Cavaliers de se renforcer malgré le peu de place disponible dans la masse salariale. Il va devoir se montrer à nouveau ingénieux cet été. Kyrie Irving (17,6 millions de dollars pour la saison prochaine), Tristan Thompson (15,3), Shumpert (9,6) et Frye (7,8) occupent déjà plus de la moitié des 94 millions de dollars estimés du prochain Salary Cap. Et c’est sans compter les 21 millions annuels de Kevin Love et le prochain salaire maximum - autour des 31 à 32 millions - que LeBron James peut signer s’il fait jouer son option cet été. De quoi déjà se retrouver au-dessus de la « Luxury Tax » avec seulement six joueurs (huit en comptant les deals à moins de 2,2 millions de Mo Williams et Sasha Kaun). Matthew Dellavedova est « restricted free agent ». Smith, Mozgov et James Jones sont libres de tester le marché. Richard Jefferson a lui annoncé son départ à la retraite. Pour se renforcer, les Cleveland Cavaliers vont devoir miser sur des échanges et sur les vétérans en quête de bague intéressés à l’idée de jouer au côté de James pour le minimum syndical.

Que faire de Kevin Love ?

Les dirigeants vont être contactés au sujet de l’intérieur All-Star et ils devraient écouter les offres. S’il a évidemment contribué au titre, le joueur de 27 ans a montré ses limites lors des NBA Finals avec seulement 8,5 points de moyenne à 36% de réussite aux tirs en 26 minutes. Des statistiques qui ne collent pas avec son statut et surtout pas avec son salaire. Gardons en tête que les Cavaliers doivent libérer de l’espace sous le Cap. Kevin Love est un basketteur talentueux mais il n’est pas seulement en difficulté contre les Golden State Warriors. C’est l’évolution de la ligue vers du « small ball » à outrance - un système de jeu désormais l’empreinte du succès comme le témoignent les titres des Warriors et des Cavaliers - qui remet en question le statut accordé à l’ex-All-Star. Il n’est ni en mesure de protéger le cercle, ni en mesure de chasser des joueurs plus petits et beaucoup plus mobiles loin du panier. Des lacunes défensives exploitées par l’attaque adverse et susceptibles de pousser Love vers la sortie. Les Boston Celtics reviennent régulièrement dans les discussions. La franchise du Massachusetts a plusieurs « assets » à proposer : Le seizième choix de la prochaine draft, le vingt-troisième choix qui appartenait... aux Cavaliers, tous ses picks au premier tour lors des années à venir - plus celui des Brooklyn Nets en 2018 (again), mais aussi des joueurs confirmés comme Avery Bradley, Marcus Smart, Amir Johnson, Jae Crowder ou encore Kelly Olynyk. Des joueurs dont le profil correspond mieux aux besoins des Cavaliers. [superquote pos="d"]LeBron préfère-t-il jouer avec Love ou Melo ? [/superquote]Quand il n’était pas envoyé à Boston, Love était annoncé du côté de New York. Le « swap » entre l’intérieur et Carmelo Anthony fait saliver. Il peut sembler improbable de par la nature des joueurs impliqués. Mais posons-nous une question : LeBron James préfère-t-il jouer avec Kevin Love ou avec « Melo », l’un de ses meilleurs amis ? Anthony est un meilleur défenseur que Love, notamment sur des intérieurs fuyants. Quand il s’applique, il est capable de contenir son vis-à-vis. Il a les atouts physiques, il lui manque parfois la détermination. Jouer pour le titre avec James semble être bien plus motivant que d’encadrer des Knicks en reconstruction. C’est aussi un meilleur shooteur et un joueur plus expérimenté. James ferait sans doute cet échange sans la moindre hésitation et son influence est non négligeable du côté de Cleveland. Faire venir Love était probablement son choix, pas celui de David Griffin qui aurait sans doute conserver Andrew Wiggins. Le King voulait gagner de suite, il ne voulait pas attendre que le bijou drafté en première position se développe. La pression de la gagne est moins forte maintenant que les Cavaliers ont décroché le titre et c’est peut-être ce qui affaiblit la probabilité de cet échange. Dommage, Kevin Love aurait certainement former une belle raquette avec Kristaps Porzingis. Une autre piste mène aux Phoenix Suns à la recherche d’un intérieur scoreur. Eric Bledsoe partage le même agent que LeBron James...

Quels vétérans pour combler les trous ?

Les Cleveland Cavaliers ont décroché le titre avec un Richard Jefferson tranchant à 35 ans, un Mo Williams qui a joué des vraies minutes dans le Game 7 des NBA Finals et un Dahntay Jones pour faire le sale boulot sur quelques séquences. Ils ont la possibilité de faire du neuf avec du vieux, d’autres vieux, en embauchant quelques baroudeurs à la recherche d’un titre de champion NBA avant de tirer leur révérence. David West a tenté sa chance avec les San Antonio Spurs, en vain. Pourquoi ne pas essayer à Cleveland ? Les Cavaliers ont notamment besoin de renfort à la mène et sur les ailes. Quelques pistes plus ou moins réalistes : Kirk Hinrich, Kris Humphries, Wayne Ellington, Aaron Brooks, Charlie Villanueva, Steve Blake, Anthony Tolliver, Ty Lawson, Jerry Bayless, Greivis Vasquez, James Johnson, Jared Dudley, Allan Anderson. Les Cleveland Cavaliers garderont certainement une ossature similaire à celle des dernières finales mais au moins un tiers de l’effectif est susceptible d’être chamboulé cet été.
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