Notre Coach of the Year est…

Notre Coach of the Year est…

Voici notre classement pour le trophée du coach de l'année. On n'aura sans doute pas le même que celui qui sera publié par la ligue dans quelques semaines.

BasketSessionPar BasketSession  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Tous méritent le trophée, mais il ne peut y avoir qu'un seul coach de l'année. Voici notre classement des meilleurs hommes de banc de la ligue sur cette saison 2017-2018.

1- Brad Stevens (Boston Celtics)

Perdre l'un des joyaux de sa couronne sur une blessure dramatique lors du premier match. Être obligé de s'appuyer sur deux gamins dans son cinq tout au long de la saison. Subir le plus de blessures, mineures ou sérieuses, parmi toutes les équipes qui ambitionnent une participation aux playoffs. Finir dans le top 2 la Conférence Est après avoir passé plus de la moitié de la saison en tête. Voilà le déroulé, en condensé, du parcours de Brad Stevens cette saison. Le coach récompensé n'est pas toujours "celui qui fait le plus avec moins". En l'occurrence, Stevens nous paraît avoir fait des miracles. Certes, tout le monde n'a pas Kyrie Irving et Al Horford à sa disposition. Mais gagner autant de matches serrés, proposer une défense intransigeante, un jeu collectif léché et une vraie idée de jeu pendant aussi longtemps et avec un roster limité mérite d'être encensé. A chaque match des Celtics, on sent l'influence, l'option et les choix de Stevens. Constamment en contrôle, capable de réagir à toutes les problématiques et de galvaniser ses joueurs sans avoir besoin d'être théâtral, l'ancien coach de Butler est un crack et c'est le bon moment de lui signifier avec un trophée individuel.

2- Mike D'Antoni (Houston Rockets)

Sacré l'an dernier, ce ne serait absolument pas un scandale de le voir réussir un back to back. Finir premier à l'Ouest et en NBA tout court à une époque où sévissent les Warriors et LeBron James, c'est infiniment respectable. Houston a réalisé le meilleur bilan de son histoire en s'appuyant sur la même recette que l'an dernier, à savoir un recours massif aux shoot à 3 points et aux drives de James Harden. Mais D'Antoni a réussi la prouesse d'intégrer Chris Paul à ce collectif sans que les deux hommes ne se marchent dessus. Là où il perd (sans doute injustement) en crédit, c'est qu'il n'a pas eu d'obstacles majeurs à surmonter. Chris Paul a bien été blessé, Harden quelques jours aussi, mais c'est sans commune mesure avec la concurrence. D'Antoni a bien mené sa barque sans se départir de l'identité de jeu qu'il aime tant. Ça mérite, a minima, une deuxième place.

3- Dwane Casey (Toronto Raptors)

Si Dwane Casey n'est pas n°1 l'année où il fait des Toronto Raptors la meilleure équipe de l'Est en saison régulière, il ne le sera sans doute jamais. On a tendance à sous-coter un peu son travail. Peut-être parce que le jeu des Canadiens n'est pas le plus sexy qui soit. Mais quelle efficacité et quelle magnifique utilisation du banc de touche cette saison ! Casey a réussi à ne pas limiter l'impact de son équipe au binôme All-Star Kyle Lowry-DeMar DeRozan, tout en continuant de développer l'alchimie entre les deux compères. Le côté tête dure de l'ancien adjoint de Rick Carlisle à Dallas a aidé les Raptors à garder un niveau de performance élevé tout au long de la saison. Cette caractéristique a d'ailleurs beaucoup plus aux joueurs qu'il a coachés durant le All-Star Game de l'aveu-même de Kevin Durant. Le fait qu'il ait eu à peu près la même base de travail que l'an dernier ne joue malheureusement pas en sa faveur, mais Casey a définitivement gagné le respect de tout le monde et ne peut plus être considéré comme autre chose que l'un des meilleurs coaches de la ligue.

4- Quin Snyder (Utah Jazz)

On pensait le Jazz voué à jouer une place entre la 10e et la 12e après le départ de Gordon Hayward et la première blessure de Rudy Gobert. C'est ce qui se serait sans doute passé avec un coach un peu moins doué. Depuis son arrivée en 2014, Snyder a imposé sa patte et montré qu'il était un maître dans l'art de développer des joueurs et de redonner confiance à certains. La défense est un maître-mot de l'approche de Snyder et la clé de cette superbe remontée au classement en 2018. Utah joue dur, bien et, aussi cliché que cela puisse paraître, "ensemble". Sa façon de responsabiliser le rookie Donovan Mitchell, de faire passer Ricky Rubio pour un scoreur de masse et Joe Ingles pour le meilleur 3 and D de la ligue, est du grand art. A l'heure de ces lignes, le Jazz est 4e de la plus relevée des deux conférences après avoir pointé au 9e rang au début du sprint finale. Fort, très fort.

5- Gregg Popovich (San Antonio Spurs)

On vous expliquait cette semaine pourquoi Gregg Popovich était, selon nous, toujours le meilleur coach de la ligue. Ça ne veut pas dire que sur cette saison en particulier, Pop doit être élu "CoY". Il faut simplement reconnaître que réussir à maintenir dans le haut du tableau des Spurs privés de Kawhi Leonard et emmenés par des joueurs dont on à peine à savoir s'ils seraient aussi performants (ou même utilisés tout court) dans une autre franchise. Popovich a reconquis LaMarcus Aldridge pour l'utiliser au mieux, a lancé Dejounte Murray dans le cinq avec un certain succès et s'est permis de faire de joueurs anonymes des membres importants de la rotation. Pour ne rien gâcher, trois de ses cadres (Parker, Gasol et Ginobili) ont atteint un âge canonique. Avantage du terrain ou non au 1er tour des playoffs, maintenir ce niveau de performance et cette exigence de résultats malgré les obstacles, est prodigieux. Bonus : le temps qu'il a trouvé pour être le coach le plus vocal sur les problèmes de la société américaine et le pourfendeur en chef de la politique de Donald Trump.

Ils auraient mérité d'y être

Erik Spoelstra, qui va sans doute finir 6e avec Miami malgré un effectif là aussi pas démentiel, ni épargné par les pépins. Nate McMillan, qui a qualifié une équipe des Pacers sans Paul George pour les playoffs et a permis à Victor Oladipo de réaliser son potentiel. [Un oubli de notre part rectifié grâce à SlamMan4] Doc Rivers, qui a réussi à maintenir des Clippers orphelins de Chris Paul, puis de Blake Griffin, dans la course aux playoffs jusqu'au bout. Brett Brown, pour avoir qualifié Philadelphie en playoffs et dans la partie haute avec un effectif très jeune.  
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