Cody Zeller futur candidat au « White Guy Award » ?

Drafté très haut, Cody Zeller n'en a pas pour autant le profil d'un RoY. Ce qui ne signifie pas qu'il ne deviendra pas un joueur fiable.

Ca n'a échappé à personne, la toute récente cuvée de draft est l'une des plus incertaines de l'histoire de la grande loterie. Un numéro 1 inattendu et en surpoids, un favori et plusieurs beaux prospects qui chutent, autant de rookies of the year pronostiqués que d'enfants engendrés par Shawn Kemp, etc... Attardons nous quelques instants sur l'un de ces possibles meilleurs débutants : Cody Zeller. Choisi en 4e position par les Bobcats, le cadet de la fratrie a été clairement désigné comme l'un des éléments les plus doués chez les newbies par plusieurs spécialistes. Jalen Rose, consultant sur Grantland, a été séduit par le profil de l'ancien Hoosier, au même titre que son coach Steve Clifford. Les deux hommes sont persuadés que ni Victor Oladipo, ni Otto Porter, Trey Burke, Kelly Olynyk ou Ben McLemore ne sont capables de s'emparer du titre de RoY à ses dépens. Mettons les choses au clair, Cody Zeller ne sera sans doute pas le rookie de l'année. Le frangin de Tyler et Luke a peut-être, plus que la majeure partie de ses camarades de promotion, une vraie chance d'être un joueur fiable et régulier en NBA. Mais depuis combien de temps un joueur de son profil n'a-t-il pas décroché cette récompense ? Si l'on met de côté le phénomène Blake Griffin, aucun intérieur n'a été RoY depuis Emeka Okafor en 2005. Depuis, la ligue distingue majoritairement des guards ou des ailiers au jeu spectaculaire. [superquote pos="d"]Les RoY sont désormais des joueurs capables de marquer 15 pts par match et de squatter le top 10. Pas le genre de la maison Zeller[/superquote] Zeller est grand, assez combatif, dispose d'un shoot et d'une qualité de passe appréciable pour un intérieur et n'est pas le plus mauvais défenseur à son poste, c'est un fait. Mais comme souvent par le passé, le joueur désigné sera vraisemblablement un type capable de mettre une quinzaine de points par match, et de squatter assez fréquemment le top 10 (CP3, Brandon Roy, KD, D-Rose, Kyrie Irving, Damian Lillard...). Ce n'est pas le genre de la maison. Zeller a un profil de gamin studieux et mature. Mais le joueur de 21 ans est amené à sortir du banc pour apporter son énergie et sa panoplie plutôt complète en cours de match pour, à terme, être un starter. Pas pour renverser une rencontre ou porter les Bobcats à bout de bras. A le voir en action, on peut en revanche lui prédire un autre type "d'honneur" à l'avenir : le "White Guy Award", soit le joueur qui tire le meilleur parti de qualités naturelles limitées, chasse gardée de Kevin Love depuis trois ans...