Les Blazers ne se planteront pas comme les Suns

Les comparaisons entre les Blazers 17’ et les Suns 15’ sont faciles mais injustifiées.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / NEWS
Les Blazers ne se planteront pas comme les Suns
C’est l’histoire d’une équipe qui perd la plupart de ses cadres pendant l’intersaison, mise sur la jeunesse de son effectif, prône le développement interne, espère un choix de draft haut placé, dépasse soudainement toutes les attentes, accélère donc subitement son processus de construction puis se casse la gueule. C’est l’histoire des Phoenix Suns entre 2013 et 2015. Ou des Portland Trail Blazers entre 2015 et 2017 ? Les Blazers sont-ils les nouveaux Suns ? Le parallèle est facile. Portland déçoit depuis le début de la saison – huit victoires, neuf défaites – alors que Damian Lillard et ses coéquipiers aspirent à se glisser dans le quatuor de tête de la Conférence Ouest. Des ambitions toutes neuves, toutes pimpantes après un exercice héroïque l’an passé. Condamné à squatter les profondeurs du classement, les jeunes Blazers se sont qualifiés pour les playoffs et ont même atteint le deuxième tour en sortant des Los Angeles Clippers décimés par les blessures. Les dirigeants ont fait saigner la carte bleue cet été (140 millions en cumulé pour Evan Turner et Allen Crabbe) et la franchise de l’Oregon dispose désormais de la troisième masse salariale la plus épaisse du championnat. Lucide, Terry Stotts avait tout de même prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que son équipe fasse un bond aussi vertigineux que ses finances. Alors, OK, les Blazers ne sont pour l’instant pas à la hauteur des espérances. Mais la comparaison avec les Suns, franchise qui a fini par faire exploser son effectif moins de six mois après avoir pris la NBA par surprise, est-elle juste ? Et bien pas pour nous. Ni pour Damian Lillard, qui soulève un point important :
« Il n’y a pas de haters chez nous. Nous sommes contents pour nos coéquipiers. »
Sous-entendu, pas de jalousie entre les joueurs des Blazers – tous assez jeunes – malgré des nouveaux salaires à huit chiffres au sein du roster. C’est effectivement une notion importante. L’alchimie entre les différents membres de l’équipe était l’un des facteurs clés du succès de Portland l’an passé et c’est cette même cohésion qui peut aider le groupe à se sortir de la mauvaise passe actuelle. La franchise a aussi l’avantage de pouvoir compter sur une star de la trempe de Damian Lillard, l’un des dix-douze meilleurs joueurs de la ligue, ce qui fait déjà une grande différence avec les Suns de l’époque. Le management de l’Oregon a peut-être brûlé quelques étapes et la franchise a désormais une marge de manœuvre très limitée. Mais le talent de ses cadres allié à une bonne entente dans le groupe devrait permettre aux Blazers de rester compétitifs. Pour la petite histoire, les Suns ne s’en sont pas si mal sortis avec quand même de nombreux jeunes prometteurs dans leur effectif actuel.
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