Danny Green, le Super-Sub des Spurs

Danny Green, élément important des Spurs la saison passée, commence maintenant les matches sur le banc. Et ça lui réussit!

Danny Green, le Super-Sub des Spurs
Au printemps dernier, Danny Green aurait pu se retrouver dans la longue et prestigieuse liste des "Finals MVP" aux côtés de Michael Jordan, Magic Johnson ou même ses coéquipiers Tim Duncan et Tony Parker. Las, il s'en est fallu d'un tir à 3pts de Ray Allen pour que le château de cartes s'écroule. Il faut dire aussi que ses performances dans les Game 6 et 7 auront joué un rôle majeur dans l'attribution du titre. Son 2/11 à 3 pts sur ces deux matches restant symboliques du respect gagné (et donc de la défense plus serrée sur lui) face au Heat mais également de son importance au sein du jeu des Spurs, lui l'artilleur en chef derrière la ligne à 3pts, qui n'auront pas survécu à cette disette offensive de leur numéro 4. Au début de cette nouvelle saison 2013-2014, on se demandait donc ce qu'allait nous réserver l'ex-joueur de North Carolina: l'explosion pouvant lui permettre de s'affirmer comme l'une des plus fines gachettes de toute la ligue ou bien le spleen découlant de cette première bague de champion, lui étant passée juste devant le nez? L'acquisition de Marco Belinelli par les dirigeants des Spurs pouvait lui mettre une pression supplémentaire, l'Italien étant aussi un très bon shooteur à 3-pts (39% en carrière) mais possédant également la capacité d'aller créer son shoot, pas forcément la qualité première de Danny Green. Son début de saison aura pu confirmer qu'il semblait avoir bien digéré l'épisode des Finales 2013, étant un acteur majeur du winning-streak de 11 matches de San Antonio, rentrant 50% de ses 4,7 tirs par match pour une moyenne de 9,9pts, l'équivalent de ce qu'il mettait l'an dernier (10,5pts à 43% à 3-pts). Néanmoins depuis la défaite à Oklahoma City, le 27 novembre dernier, le guard a semblé perdre la confiance indispensable à tout serial-bomber, surtout pour un joueur qui, comme Danny Green, base l'efficacité de son tir sur la vitesse avec laquelle il peut shooter après réception de la passe, donc se doit de ne pas hésiter. Sur les 13 matches qui ont suivi, les moyennes de Green se sont donc effondrées, ne marquant plus que 6,2pts à 29% à 3pts, au cours d'une période où les Spurs ont alterné victoires et défaites (8v-5d) comme rarement dans leur histoire récente. Gregg Popovich ne pouvait pas rester les bras croisés (comme il a pu le faire, furieux, lors du premier quart-temps du Christmas Game face aux Rockets alors que son équipe encaissait 40 pts) et a donc décidé de mettre Green sur le banc et d'en faire l'une des armes principales de sa première rotation. Fait du hasard ou liberté d'esprit retrouvée, Green est depuis revenu dans ses standards. Sur les 3 derniers matches où il n'a pas commencé le match, le shooteur tourne à 69% à 3 pts (9/13) et a même sorti un épatant 5/5 face aux Mavs la nuit dernière. Il est même devenu hier le joueur au plus gros total de points, depuis Pau Gasol et ses 28pts face aux Warriors en novembre 2010, en ayant mis tous ses shoots et lancer-francs dans un match de saison régulière (Ibaka l'avait également fait en 2011, face aux Spurs, mais en playoffs). Avec un Manu Ginobili au peps retrouvé (16,5pts à 50% sur les 6 derniers matches), un Patty Mills donnant 15 excellentes minutes à Coach Pop, un Boris Diaw plus agressif depuis son retour de l'Euro, le banc des Spurs est carrément devenu un atout ultra-important et se retrouve même parfois à marquer plus de points que les titulaires (comme lors de la défaite face aux Rockets avant-hier, avec 53 pts marqués, contre 45 pour le 5 majeur). Va maintenant venir l'heure du choix pour Popovich car, dans le même temps, Bellinelli est passé dans le 5 de départ et ses performances s'en ressentent. L'Italien avait commencé les 24 premiers matches sur le banc et tournait à des moyennes respectables (9,6pts à 53% à 3-pts), ayant développé un réel lien avec Ginobili, Diaw et consorts, tous capables d'utiliser ses capacités offensives. Mais, sur les 3 derniers matches, l'ex-Bull ne marque plus que 5,7 pts et son taux de réussite derrière la ligne primée est à un abyssal 9% (oui, oui...neuf pour cent, n'ayant marqué qu'un seul tir sur ses 11 tentatives). Le résultat? 2 victoires et une défaite quand même mais, comme d'habitude chez les Spurs cette saison, deux victoires face à des adversaires qu'on ne peut qualifier de prétendant au titre (Toronto, Dallas) et une défaite face à un probable acteur majeur de la saison (Houston). Avec une série de 4 matches à domicile qui s'annonce pour les Spurs (3 face à des adversaires plutôt prenables comme les Kings, les Nets et les Knicks et un face aux Clippers), Coach Pop va-t-il donc continuer à laisser Danny Green sur le banc et profiter de son adresse en continuité des starters ou bien va-t-il le remettre sur le terrain dès le depart et espérer ainsi que Green et Belinelli retrouveront alors leurs places, et leurs qualités, au sein du collectif huilé des Texans?