Cinq raisons de vibrer pour les Detroit Pistons cette saison

Les Detroit Pistons attaquent la nouvelle saison avec beaucoup d'ambition. Le projet est intéressant, ça donne envie de croire.

Cinq raisons de vibrer pour les Detroit Pistons cette saison
Reggie Jackson a rarement sa langue dans sa poche, ce qui a eu le don d'agacer ses anciens coéquipiers du Oklahoma City Thunder. Il dit ce qu'il pense. Et le meneur des jeu des Detroit Pistons est vraiment confiant pour la saison à venir.
[superquote pos="d"]"On va être effrayants." Reggie Jackson[/superquote]"Vous savez quoi ? Je ne veux pas trop parler. Nous allons laisser notre jeu s'exprimer", admet l'intéressé au site internet de sa franchise, juste après avoir expliqué en long et en large pourquoi les Pistons seraient "effrayants" cette saison.
Le garçon est pressé. Il est impatient de commencer. Il est ambitieux, de même que ses coéquipiers et le staff à Detroit. 'Motor City' a retrouvé les playoffs la saison passée après six années de disette. Les joueurs de Stan Van Gundy ont été éliminés en quatre manches sèches par les Cleveland Cavaliers mais ils n'ont pas démérité. Bien au contraire. Ils espèrent désormais s'inspirer de cette première expérience commune au plus haut niveau du plus haut niveau pour s'affirmer un peu plus comme l'une des équipes montantes de la Conférence Est.

Parce qu'Andre Drummond ne cesse d'évoluer

C'est bien connu, les pivots ont besoin d'une période d'apprentissage plus longue avant de réellement prendre la mesure de leurs capacités. Avec Drummond, les Pistons ont un joyau de seulement 23 ans - il les a fêté cet été - qui s'apprête à disputer sa cinquième saison NBA. Il a déjà franchi les premiers paliers et il a même été invité au All-Star Game pour la première fois en février dernier. Il n'est plus qu'un simple phénomène athlétique même si ses aptitudes physiques restent la principale force de son jeu. [superquote pos="d"]Andre Drummond a passé les premières étapes... de nouveaux défis l'attendent[/superquote]Solide défenseur, excellent rebondeur, redoutable au alley-oop, il poursuit sa formation auprès de maître Stan Van Gundy, célèbre pour avoir mené Dwight Howard au sommet avant que ce dernier rejoigne le côté obscure. Son nouveau Padawan semble plus discipliné et plus à même de passer les caps que 'D12' a eu bien du mal à franchir. Il a déjà ajouté quelques moves dos au cercle à sa panoplie. C'est un début, mais ce n'est pas encore suffisant. La plupart de ses paniers sont le résultat d'un rebond offensif ou d'un dunk soit après roulé vers le cercle sur pick-and-roll, soit à la suite d'un décalage d'un coéquipier. Et c'est déjà bien. Mais Andre Drummond doit trouver une façon pour être encore plus impliqué en attaque. Il est parfois arrivé - surtout en playoffs - que les Pistons jouent six à sept minutes du premier quart sans lui donner la moindre possession. S'il diversifie un peu son arsenal, et surtout s'il règle enfin ses problèmes "mentaux" sur la ligne des lancers, Detroit pourra alors vraiment profiter de son avantage athlétique sous le cercle. Il est au coeur du projet de la franchise. Quelque part, l'avenir proche de cette dernière dépend pour beaucoup de sa progression. Il sera un joueur particulièrement intéressant  à suivre cette saison.

Parce que le cinq majeur est l'un des plus intéressants de la NBA

Il se passe quelque chose à Detroit. L'atmosphère semble plus relax depuis la prise en main de Stan Van Gundy. Le groupe semble avoir une bonne alchimie, sur et en dehors du parquet. Ces mecs là se battent les uns pour les autres. Ils sont discrets mais ils ne sont pas timides. Ils sont jeunes mais ils ne baissent pas les yeux. Le cinq majeur de l'équipe est le reflet idéal de cette attitude. Avec Reggie Jackson, Andre Drummond, Tobias Harris, Marcus Morris et Kentavious Caldwell-Pope, les Pistons ont un groupe de départ séduisant. Ils ont entre 23 et 27 ans. Ils sont donc jeunes mais ils ont déjà engrangé de l'expérience. Ils ont poussé LeBron James et ses troupes - les futurs champions NBA - sur chacune des rencontres du premier tour. Ils ont l'envie de bien faire. [superquote pos="d"]5 titulaires entre 23 et 27 ans ! [/superquote]Ils ont déjà joué 462 minutes ensemble (en saison régulière), ce qui est énorme vu que Tobias Harris n'est arrivé qu'en février. 462 minutes communes en 25 matches, le tout sans compter les playoffs. Et tous dépassaient les 14 points de moyenne ! Leurs qualités sont différentes ce qui fait du cinq un groupe assez complet même si un brin de shooting extérieur supplémentaire serait le bienvenu. Néanmoins, les titulaires des Pistons affichaient un Net Rating positif et nul doute que la franchise aurait sans doute pu espérer un peu mieux qu'une huitième place à l'Est l'an passé si le banc avait été un peu plus fourni.

Parce que l'équipe est plus complète cette saison

[superquote pos="d"]Les Pistons se sont renforcés quand d'autres équipes ont préféré attendre l'été 2017[/superquote]Le banc, justement, était la priorité des dirigeants des Detroit Pistons cet été. Ils ont profité de l'afflux supplémentaires de dollars et donc de la hausse du Salary Cap pour signer plusieurs joueurs de complément. John Leuer débarque afin de remplacer Ersan Ilyasova dans le rôle de l'intérieur fuyant. Ish Smith, excellent lors de ses passages aux Sixers et aux Pelicans, vient assurer les arrières de Reggie Jackson à la mène. Boban Marjanovic est en concurrence avec Aaron Baynes, un autre ancien des San Antonio Spurs, pour quelques minutes au poste de pivot en sortie de banc. Henry Ellenson, le rookie, permet lui aussi d'étirer le jeu. Quand à Stanley Johnson, le jeune joueur prometteur passé par Arizona, il a pour mission de continuer à se développer sans pression après avoir réalisé une première saison intéressante tout en affichant lui aussi une sacrée détermination à affronter les meilleurs joueurs - il a défendu sur LeBron James en playoffs - sans baisser le regard. Les Pistons ont peut-être payé trop grassement certains joueurs de leur banc mais ils ont fait le pari de se renforcer dès cette saison quand d'autres franchises préfèrent attendre l'été 2017 et la seconde hausse du Cap. Ils veulent profiter de l'homogénéité de la Conférence Est pour s'installer parmi les cinq meilleurs équipes de la moitié du pays. Un choix risqué mais les dirigeants ont le mérite d'être compétitifs.

Parce que le backcourt Reggie Jackson - Kentavious Caldwell-Pope a du potentiel

Les deux arrières des Detroit Pistons se complètent plus ou moins bien. Ils ont tous les deux cette capacité à driver, à créer du jeu et à shooter. Ils ont un peu déçu dans ce domaine (35% à trois-points pour Jackson et 30% pour "KCP") mais ils ne craignent pas de prendre un tir important dans les moments les plus chauds. Les Pistons ont marqué 2,6 points de plus en moyenne sur 100 possessions quand leurs deux guards étaient alignés ensemble sur le parquet. Reggie Jackson et Kentavious Caldwell-Pope doivent maintenant s'inspirer de Kyle Lowry et DeMar DeRozan pour passer un cap supplémentaire. Les deux All-Stars des Toronto Raptors ne sont pas de brillants shooteurs (Lowry est tout de même un cran au-dessus des joueurs cités) mais ils ont développé une telle complémentarité que le jeu des Canadiens reposent essentiellement sur les combinaisons entre les deux champions Olympiques. Ils se trouvent les yeux fermés, savent à quel moment l'un doit attaquer, quand l'autre doit prendre le relais, etc. Ils savent être agressifs même sans avoir la gonfle. Aux jeunes Pistons d'essayer peu à peu de se rapprocher d'un tel niveau de jeu afin d'offrir encore plus de solutions à leurs coéquipiers.

Parce que Stan Van Gundy est aux manettes

Le Notorious Van Gundy. NVG. Le Big NVG. Une machine à punchlines, ce NVG. http://www.dailymotion.com/video/x4t8m8l [superquote pos="d"]Detroit peut finir quatrième comme dixième à l'Est[/superquote]Plus sérieusement, Stan Van Gundy a sacrément bien relevé les Pistons. Nommé entraîneur ET GM, il a conservé seulement deux joueurs de l'effectif de ses prédécesseurs : Andre Drummond et Kentavious Caldwell-Pope. Il a laissé filer Greg Monroe et ce dernier est en chute libre depuis. Il a fait venir Reggie Jackson. Marcus Morris. Il a drafté Stanley Johnson. Il a donné une identité à un groupe qui se cherchait. Il est plus que jamais le boss de cette franchise. Le verdict pour les Detroit Pistons ? Y'a la place. La place pour aller chercher une place en playoffs, évidemment, et même peut-être une place de tête de série si jamais tout se goupille bien. En fait, la franchise peut aussi bien terminer quatrième que dixième. Les équipes de la Conférence Est ne sont pas aussi redoutables que les meilleures armadas de l'Ouest (il n'en reste plus que trois... voire quatre) mais elles seront nombreuses à convoiter un spot parmi le top 8. Il va falloir être concentré tout au long de la saison. Il n'y aura pas de match facile à l'Est et chaque victoire vaudra cher, ce qui s'annonce déjà comme une sacrée lutte intense sur un exercice de 82 matches. Et s'il y a bien une chose dont les Pistons n'ont pas peur, c'est bien de se battre.