Dix joueurs qui ont fait monter leur cote pendant les playoffs

Les playoffs sont les moments idéaux pour aller chercher un gros contrat. Zoom sur dix joueurs qui se sont illustrés pendant la post-saison.

Dix joueurs qui ont fait monter leur cote pendant les playoffs
Les playoffs, c'est comme une deuxième saison NBA mais, a priori, en plus intense et en plus médiatisé. Les enjeux y sont plus importants et le niveau est donc plus élevé. Le moment idéal pour s'illustrer. Car si les titres sont collectifs, les carrières, elles, sont individuelles. Briller pendant la post-saison est un levier pour la négociation de son prochain contrat. Les belles performances au plus haut niveau de la compétition offrent des nouvelles opportunités et perspectives en terme de salaire. Les salaires, justement, seront presque tous revus à la hausse avec l'explosion du Salary Cap cet été. Mais certains ont réussi, à travers leurs prestations récentes, à s'assurer des émoluments bien plus intéressants que ceux qu'ils auraient pu réclamer s'ils n'avaient pas joué les playoffs. Nous avons donc uniquement pris en compte les joueurs dont la cote a grimpé pendant la post-saison et non pendant la saison régulière, ce qui exclus par exemple des garçons comme Kent Bazemore ou Nicolas Batum, dont la valeur sur le marché avait déjà augmenté en cours d'année sans être revu à la hausse pendant les PO. PS : Seuls les joueurs free agents, restricted free agents ou disposant d'une option pour tester le marché cet été ont été retenus. 

Bismack Biyombo (Toronto Raptors)

Nous en avons déjà parlé ici. Le pivot congolais est peut-être celui dont la cote a le plus explosé pendant ces playoffs. Il touchait 3 millions de dollars cette saison et il palpera peut-être 17 millions à partir de l'an prochain. Comme quoi, la blessure de Jonas Valanciunas a quand même profité à quelqu'un.

Jeremy Lin (Charlotte Hornets)

Les Hornets sont sortis au premier tour, en sept manches, et les statistiques de Jeremy Lin étaient à peine plus élevées qu'en saison régulière. Mais le meneur remplaçant de Charlotte a tout de même terminé troisième meilleur marqueur de son équipe (12,4 points) et ses coups d'éclat en sortie de banc lors des Games 3 et 4 ont permis aux Hornets de revenir à 2-2 après avoir été menés 0-2 par le Miami Heat. Des prestations qui ont marqué les esprits et ont ravivé les nostalgiques de la "Linsanity". Avec une dernière année de contrat à "à peine" plus de 2 millions de dollars, Lin devrait tester le marché cet été. Et ses prestations au plus haut niveau devraient l'aider à gratter quelques millions - pas excessivement plus.

Raymond Felton (Dallas Mavericks)

L'ancien joueur en surpoids moqué par le public doit une fière chandelle à Rick Carlisle. Le coach des Dallas Mavericks a complètement relancé la carrière de Raymond Felton en lui offrant une chance de briller au sein du collectif texan. Une opportunité saisie avec brio par le vétéran pendant la saison régulière. Mais l'ancien de North Carolina ne s'est pas arrêté là. Il était l'un des meilleurs joueurs de Dallas au premier tour. Rien que ça. Avec plus de 15 points (à 46% aux tirs), 4 rebonds et 4 passes de moyenne, il s'est montré digne de l'événement. De quoi démontrer aux dirigeants NBA qu'il a encore une place dans cette ligue, ce qui était encore remis en question il y a quelques mois.

Dion Waiters (Oklahoma City Thunder)

Il faudra que Billy Donovan révèle un jour ses secrets pour motiver ses joueurs. Dion Waiters n'est plus du tout le même homme depuis qu'il fréquente le nouveau coach du Oklahoma City Thunder. C'est comme s'il s'était mis à apprendre à jouer au basket. Nous sommes taquins mais Waiters, arrière talentueux mais machine à mauvais choix, semble enfin avoir compris son rôle sur le parquet. Il défend dur, il percute, il distribue, il attaque le cercle, prend moins de tirs casse-croûte et perd moins de ballons. Son application et sa nouvelle constance permet au Thunder de se reposer plus souvent en 'small ball' avec Waiters dans le cinq de petite taille, un groupe qui a posé de grosses difficultés aux Golden State Warriors. Les joueurs de devoir des équipes qui voyagent loin en playoffs (jusqu'au titre NBA ?) voient généralement leur cote augmenter fortement sur le marché par la suite. Restricted Free Agent en juillet, Waiters est en passe de se refaire une réputation... et de gagner une bague.

Maurice Harkless (Portland Trail Blazers)

Timide pendant la saison régulière, le jeune homme s'est illustré lors de ses premiers matches de playoffs en carrière. Il a presque doublé ses moyennes par rapport à la saison régulière et il a été impérial lors des quatre matches remportés par les Blazers contre les Clippers avec notamment 19 points dans le Game 5 et 14 dans le Game 6. Des performances qui seront certainement mises en avant par ses agents lors des négociations pour son prochain deal. Le contrat rookie d'Harkless expire cet été, juste après une campagne prometteuse des Blazers et pile au moment de l'explosion du Cap. Le timing parfait.

Evan Turner (Boston Celtics)

L'ancien deuxième choix de draft s'était déjà illustré en saison régulière dans un rôle atypique en sortie de banc mais il a su élevé son niveau de jeu en playoffs après la blessure d'Avery Bradley. Maladroit mais complet (13 pions, presque 6 rebonds et plus de 4 passes), Turner a donné des raisons supplémentaires aux dirigeants des Boston Celtics de le conserver. Mais il a aussi attiré les regards des autres franchises.

J.R. Smith (Cleveland Cavaliers)

Ses cartons derrière l'arc ont fait souffrir les Atlanta Hawks (principalement). Comme Dion Waiters, J.R. Smith profite du fait que les Cavaliers gagnent beaucoup de matches. Il a donc plus d'occasions de se mettre en valeur. Mais avec 45% de réussite à trois-points, quelques bons passages en défense et moins de tirs hasardeux, l'ancien vainqueur du trophée de meilleur sixième homme de la saison est en passe de prouver qu'une équipe peut jouer le titre tout en l'intégrant dans sa rotation et même son cinq majeur.

Richard Jefferson (Cleveland Cavaliers)

La cote de ce bon vieux Richard n'était pas très haute avant le début des playoffs et il n'était donc pas très compliqué de la faire grimper. Mais, tout de même, on ne s'attendait pas à ce que le vétéran se fasse vraiment une place au sein de la rotation des Cavaliers au point de jouer une quinzaine de minutes par match. Avec 52% aux tirs et 43% à trois-points, il apporte sa pierre à l'édifice. Pas mal pour un gars d'une cinquantaine d'années qui jouait à la faculté avec Magic Johnson et a grandi dans les Etats-Unis à l'époque de la guerre froide (informations à vérifier tout de même).

Donatas Motiejunas (Houston Rockets)

Le Lituanien était un peu tombé en disgrâce après que les Detroit Pistons aient finalement fait annuler son transfert dans le Michigan. La franchise a sans doute eu peur de lâcher un pick pour un joueur souvent blessé mais Motiejunas a prouvé en playoffs qu'il avait des ressources et un potentiel intéressant. L'une des rares satisfactions des Rockets sur cette post-saison.

Jeff Green (Los Angeles Clippers)

On ne sait pas vraiment comment il fait mais Jeff Green trouve toujours un moyen pour rebondir. L'ancien cinquième choix de draft manque terriblement de constance, un tue l'amour pour les dirigeants prêts à lâcher beaucoup de billets verts, mais il parvient toujours à s'illustrer au bon moment pour finalement faire pencher la balance en sa faveur. Son arrivée aux Clippers n'a pas eu l'effet escompté (enfin, pour ceux qui attendaient vraiment quelque chose de son transfert) mais Green a réalisé des playoffs honorables avec 10 points de moyenne et, surtout, de bons pourcentages (46% et 40% derrière l'arc). Du coup, Doc Rivers GM en a fait sa priorité pour la prochaine intersaison. Encore une décision qui va bien emmerder Doc Rivers Coach.