Don Nelson ne regrette pas du tout la NBA

Don Nelson profite à plein de sa retraite.

Don Nelson ne regrette pas du tout la NBA
Don Nelson a passé pas loin de 50 ans en NBA. Comme joueur, GM et coach, il aura absolument tout connu, de la joie immenses des titres remportés (comme joueur avec les Celtics) aux éliminations sans gloire, de la satisfaction de voir un groupe se souder pour ne faire qu’un aux embrouilles irrémédiables avec de dirigeants ou des joueurs. Mais tout cela est désormais bien loin derrière lui. A 72 ans, ce « jeune » retraité se la coule douce à Maui où il a élu résidence depuis qu’il a pris sa retraite. Et ses journées sont pourtant bien remplies. Entre ses entreprises diverses (locations immobilières, cafés, bar à glace, salle de mariages…) et sa nouvelle passion pour le golf, il n’a pas le temps de s’ennuyer et en oublierait presque qu’il a un moment dédié sa vie entière au basket. Saut que le 7 septembre prochain, il est attendu du côté de Springfield pour une soirée toute particulière puisqu’il s’agira de son entrée au Hall of Fame. Un honneur auquel il ne s’attendait plus et dont il ne se sent pas tout à fait digne.
« J’ai toujours eu le sentiment que je ne méritais pas d’y aller », a-t-il expliqué. « Je ne m’en sens pas tout à fait digne, vraiment. Il faut croire pourtant que quelqu’un a voté pour moi… »
En même temps, quand on est le coach à avoir remporté le plus de matches de toute l’histoire de la NBA, on mérite bien une place au Panthéon.
« J’ai eu une vie vraiment spéciale. Je suis entrée en NBA à 22 ans, ce qui fait que j’y ai passé presque 50 ans… Dans une vie, il y a beaucoup de hauts et de bas, particulièrement quand on coache, mais maintenant je n’arrive plus à me rappeler des mauvais moments. Tous mes souvenirs sont de bons souvenirs. Il y a beaucoup de larmes, quand tu perds, beaucoup de coups de déprime, mais je ne m’en souviens d’aucun. Tout est positif, même les mauvais moments en était de bons avec le recul. »
Son côté totalement iconoclaste et ses coups de coaching en eux-mêmes auraient suffi à faire de lui une légende vivante et, même s’il manque un titre NBA à son CV de coach, ce sont justement ces coups d’éclats qui restent en mémoire.
« J’ai toujours beaucoup aimé prendre de mauvaises équipes pour en faire de bonnes équipes. Ce qui me poussait, c’était de construire en transformant quelque chose de vilain pour en faire quelque chose de beau. »
C’est d’ailleurs probablement cet attrait pour le « beau » qui l’a conduit vers les plages de Maui. On le comprend parfaitement…