Earl Clark : 2 points en 0 minute grâce à George Karl

Personne ne se doutait qu'Earl Clark avait autant progressé. Pas même Mike D'Antoni et les Los Angeles Lakers.

Earl Clark est le hit à la mode ces derniers jours du côté des Los Angeles Lakers. Avec les absences de Dwight Howard, Pau Gasol et Jordan Hill, l’intérieur remplaçant a enfin eu la chance qu’il attendait. Et il a su la saisir, même si Mike D’Antoni a assuré que Pau Gasol retrouverait sa place de titulaire à son retour. Avant la rencontre de la nuit dernière (6 pts, 9 rbds, 4 pds et 1 ctre), Clark restait sur des moyennes de 15 pts, 10,7 rbds, 3,3 pds et 2 ctres sur les trois matches précédents. Mais la « Earlsanity » a démarré lors de la défaite des Lakers à Denver, quand Pau Gasol a été percuté par JaVale McGee. Grâce à George Karl, Earl Clark a pu afficher lors de ce match l’une des lignes de stat les plus étranges de l’histoire : 2 points… en 0 minute. Blessé au nez et saignant, Pau Gasol a dû sortir et n’a pas pu tirer ses lancers-francs. Dans ces cas-là, le règlement NBA veut que ce soit le coach adverse qui décide qui du banc de l’autre équipe va tirer les lancers-francs. George Karl a choisi Clark, qui n’avait pas encore joué du match et qui n’avait converti qu’un lancer en deux tentatives depuis le début de la saison. Le Laker a converti les deux LFs et est retourné s’asseoir. Bien évidemment, pendant ce temps, l’horloge n’a pas tournée et il n’a donc pas joué. Mais il a scoré.
« Je me disais ‘Sérieux ? Il a fait ça ?’ », raconte Earl Clark. « Je suis content de les avoir mis. C’était comme les planter sur sa face. »
Le fait est qu’après son passage à Orlando, Earl Clark était catalogué comme un piètre shooteur et, ne l’ayant pas vu à l’œuvre jusqu’à présent cette saison, George Karl était persuadé que c’était le meilleur choix. Ce qui est plus surprenant, c’est que Mike D’Antoni lui-même ne semblait pas savoir à quel point le joueur avait progressé :
« J’étais assez surpris qu’il le choisisse parce qu’il est l’un de nos meilleurs shooteurs », affirmait dans un premier temps le coach, avant de reconnaître les progrès surprenants du joueur. « Mais ils ne le savaient pas et on ne le savait pas. C’est pourquoi il était assis au bout du banc. Personne ne le savait vraiment. Sa réputation à Orlando était qu’il ne pouvait pas mettre un tir, donc c’est ce que disent les scouting reports et c’est pour ça qu’ils ont fait ça et c’est en quelque sorte pourquoi il a été le dernier gars à avoir une chance. Il a travaillé sur son tir tout l’été, de toute évidence. Jusqu’au point où il a maintenant confiance et il les met désormais. »
Il y a de fortes chances que les équipes aient maintenant modifié leur scouting report sur le bonhomme.