Les gagnants et les perdants de la Free Agency 2018

Retour sur cet été assez fou en NBA avec un point sur les gagnants et les perdants de la Free Agency des Los Angeles Lakers aux Houston Rockets.

Les gagnants et les perdants de la Free Agency 2018

GAGNANTS : LOS ANGELES LAKERS

Les Lakers n’ont pas eu grand-chose à faire. Ils n’ont pas eu à convaincre LeBron James. C’est lui qui voulait rejoindre Los Angeles, et peut-être depuis plus longtemps qu’on ne le croit. Mais la franchise sort évidemment vainqueur de cette intersaison. Elle a pêché le plus gros poisson sur le marché et signé le meilleur joueur du monde ! Voilà les Angelenos à nouveau en position pour jouer le titre. Parce que c’est la garantie apportée par le King : une course permanente après les bagues grâce à son talent hors-norme. Quatre grandes années à venir. Alors ce sera sans doute difficile de le faire dès la première saison. Parce que l’effectif est encore trop juste autour de la superstar. Mais ça va bouger. Soit en février. Soit l’été prochain, avec de nombreux joueurs majeurs disponibles. Et certains auront peut-être envie de partir en conquête avec James. Parce que son arrivée redonne une vraie attractivité à un marché gigantesque mais boudé par les principaux free agents ces dernières années. LeBron a franchi le pas et d’autres suivront sans doute. Les Lakers vont justement retrouver de leur prestige après quelques saisons délicates. Ils ont une nouvelle légende à chérir. Une nouvelle page de leur riche histoire à écrire.

GAGNANT : MAGIC JOHNSON

Magic Johnson a (déjà) réussi son pari : il a ramené une superstar aux Los Angeles Lakers et ça à peine plus d’un an après son arrivée à la tête de la franchise. Bon, le Hall Of Famer ne s’est pas vraiment reposé sur son aura, LeBron James avait l’air déterminé à débouler à Hollywood. Mais sa présence joue probablement. Même certainement. Il est respecté par les joueurs. Il s’était donné deux ans pour attirer un All-Star. Quelques jours plus tard, le natif d’Akron annonçait sa décision. Le voilà donc au volant de la franchise la plus suivie de toute la NBA, sa franchise de toujours, et avec une première belle victoire à son actif.

GAGNANTS : BOSTON CELTICS

Les Celtics sont vainqueurs par soustraction. Pas n’importe laquelle. Le départ de LeBron James à l’Ouest ouvre complètement la Conférence Est, dominée par le King depuis huit ans. Les cartes vont être redistribuées. Et Boston récupère du même coup le statut d’équipe à abattre. En effet, l’effectif, finaliste à l’Est cette saison, est toujours le même. Avec carrément deux recrues par rapport au groupe qui a joué les playoffs et poussé les Cavaliers à une septième manche. Deux All-Stars. Kyrie Irving et Gordon Hayward, qui n’a joué que cinq minutes depuis sa signature aux Celtics en 2017. Ça sent bon le retour en finales NBA.

GAGNANTS : PHILADELPHIA SIXERS

Même principe que pour Boston. Sauf que les Sixers n’ont pas récupéré de star – un objectif avoué cet été. James s’est renseigné sans pour autant tenter. Paul George n’a pas considéré Philly. Kawhi Leonard a été discuté sans que ça aboutisse. La franchise aussi perdu deux remplaçants importants, Marco Belinelli et Ersan Ilyasova. Ce dernier a été remplacé par Nemanja Bjelica qui a finalement fait faux bond… en cassant son accord verbal, prétextant une envie de rentrer en Europe. Il a finalement signé aux Kings. Mais les Sixers sont eux aussi en course pour viser les sommets à l’Est.

GAGNANTS : TORONTO RAPTORS

Toujours le même raisonnement. LeBron James est parti, il y a de la place à l’Est. Sauf que contrairement à ses deux autres principaux concurrents, Boston et Philadelphia, Toronto a recruté un joueur majeur cet été. Ou plutôt récupéré, via un transfert. Les Raptors ont remporté les enchères pour Kawhi Leonard. L’ailier All-Star a passé sa visite médicale. L’échange avec les Spurs a donc été validé. Ce qui laisse penser que le joueur est en bonne santé. C’est vraiment rassurant pour la franchise canadienne. Car il ne faut pas oublier que Leonard était un vrai candidat au MVP il y a deux ans. L’un des trois ou quatre meilleurs joueurs de la ligue à l’époque. Le meilleur « 2-way player ». Il est plus fort que DeMar DeRozan, figure emblématique sacrifiée dans le deal. Ce dernier avait un vrai rôle symbolique à Toronto. Mais cela fait trois ans que les Dinos sont bien plus efficaces quand il est sur le banc – un différentiel qui n’est pas aussi désavantageux pour les autres titulaires, preuve d’un certain manque d’impact de DD.  Les échecs répétés en playoffs ne parlent pas non plus en sa faveur. DeRozan a un côté unidimensionnel, à l’ancienne. Leonard est plus moderne. Plus adroit de loin. Meilleur défenseur. Bien meilleur défenseur. Il est le joueur qui peut porter les Raptors en playoffs. Surtout dans une Conférence aussi ouverte. C’est un coup de poker tenté sur un an, avant l’expiration du contrat du bonhomme. Mais ça peut se tenter avec la perspective potentielle de jouer une finale. Et les Raptors n’ont jamais été aussi bien placés.