Notre Power Ranking après 10 jours de Free Agency

Alors que le gros de la free agency est passé, voici notre premier power ranking des forces en présence en NBA pour la saison 2018-2019.

Notre Power Ranking après 10 jours de Free Agency

6- Oklahoma City Thunder

Le Thunder semble devoir démarrer la saison avec un groupe identique, si ce n'est que Carmelo Anthony aura sans doute été coupé ou tradé et qu'Andre Roberson sera de retour. Le jeu reposera donc à nouveau sur ce que seront capables de faire Russell Westbrook et Paul George ensemble, particulièrement en playoffs. Peut-être la situation contractuelle de "PG13" lui apportera-t-elle un peu de sérénité. Peut-être Westbrook se dira-t-il que shooter 43 fois en 44 minutes dans un match de playoffs est néfaste pour le collectif. En tout cas, pour le moment, il semble qu'OKC soit reparti sur la même tonalité : celle d'une équipe capable de battre tout le monde, mais aussi de perdre face à tout le monde. Et donc moins digne de confiance que son potentiel ne le laisse deviner.

7- Toronto Raptors

Les Raptors ont peu ou prou le même roster, mais avec une différence majeure : ils ne seront plus coachés par Dwane Casey, mais par son ancien adjoint Nick Nurse. On ne voulait pas les faire chuter davantage - relative faiblesse de l'Est oblige - mais on a quand même dans l'idée qu'il sera difficile pour le nouvel homme fort de Toronto de faire aussi bien que son prédécesseur. Le fait que le groupe n'ait pas été renouvelé et tourne à nouveau autour de la traction Lowry-DeRozan, laisse aussi poindre le crainte d'une lassitude et d'une prédictibilité pour l'opposition. Il n'en sera peut-être rien et le banc de dynamiteurs que se sont constitués les Raptors la saison dernière continuera à faire le job. En saison régulière, on n'imagine pas d'accident industriel. En playoffs, même avec leur bourreau parti à l'Ouest, la finale de la Conférence sera très loin d'être une évidence.

8- Los Angeles Lakers

Certains trouveront cette 8e place trop élevée. Normal, puisque les Lakers sortent de cinq saisons sans playoffs et toutes achevées entre la 11e et la 15e place de la Conférence Est. D'autres la trouveront trop peu ambitieuse. Normal aussi, puisque les Californiens ont désormais dans leurs rangs l'un des meilleurs joueurs de tous les temps, LeBron James, qui est accessoirement aussi le spécialiste pour faire passer une équipe de la médiocrité à un statut de finaliste NBA. A ucune autre star n'a pour le moment rejoint le "King" - le trade de Kawhi Leonard est au point mort - et sur le papier il y a peu de chances d'imaginer ces Lakers aller défier les Warriors en finale de Conférence. Surtout avec le cocktail un peu explosif que forment des joueurs comme Rajon Rondo, Lance Stephenson et JaVale McGee au milieu d'un groupe jeune qui s'est apprivoisé ces derniers mois. Mais douter de LeBron James, même à 33 ans passés, c'est un pari extrêmement risqué auquel on ne se hasardera pas. Un doute très raisonnable existe quant à la capacité du #23 à ramener L.A. dans le gratin et cette 8e place globale nous semble le symboliser.

9- New Orleans Pelicans

Les Pelicans viennent de perdre Rajon Rondo et DeMarcus Cousins coup sur coup, sans régler, pour le moment, la question du poste 3 qui limite leurs ambitions jusqu'ici. Une approche un peu pessimiste serait compréhensible. Sauf que NOLA s'est renforcé avec des joueurs intrigants et qui ne demandent qu'à être mieux exploités que lors de leur précédent contrat (Elfrid Payton et Julius Randle, sans parler de Nikola Mirotic, une belle réussite pré-deadline 2018). Et que les Pelicans ont dans leurs rangs le basketteur le plus effrayant de la planète dès lors que l'on sort du débat LeBron James-Kevin Durant. Entre janvier et mai 2018, Anthony Davis a montré qu'il avait le niveau et l'envie de tout casser et de se mêler à la discussion pour le titre de MVP. Sa simple présence dans un groupe où figure aussi un Jrue Holiday de retour à son meilleur niveau, suffit à faire de New Orleans un joli outsider à l'Ouest.

10- Portland Trail Blazers

En dehors du renfort pas inintéressant de Seth Curry, les Blazers font partie de ces équipes qui n'ont pas pu (ou su ?) s'exprimer durant la free agency. Portland paraît reparti pour un nouveau tour de piste à la sauce Damian Lillard. A savoir : une sous-évaluation de la part des observateurs, un parcours admirable, mais des limites qui ne permettent pas d'envisager mieux qu'une demi-finale de Conférence. L'énorme mandale reçue au 1er tour des derniers playoffs face aux Pelicans (4-0) aurait dû faire bouger un peu les lignes dans l'Oregon. Mais pour le moment, le dynamic duo Lillard-McCollum n'a pas été démantelé alors que le départ de l'un des deux - McCollum en priorité - est la seule vraie monnaie d'échange pour un lifting productif.  Si les choses en restent là, on prendra du plaisir à voir les hommes de Terry Stotts se battre pour se faire respecter, avant d'accueillir avec dépit mais sans surprise leur élimination en post-saison.