Interview avec les créateurs de Game Of Zones

Pas besoin de Netflix pour profiter de la meilleure série en court. On vous embarque à la rencontre des créateurs du show qui fait kiffer les fans comme les joueurs NBA : « Game of Zones ».

Interview avec les créateurs de Game Of Zones
REVERSE : C’est une consécration ou alors c’est une grosse pression une telle demande ? Adam : Si on avait des craintes au début, Steve nous a très vite donné beaucoup de petites inside jokes, des histoires de vestiaires sur lesquelles délirer. Craig : Ce qui nous a vraiment surpris, c’est que tous les joueurs des Warriors ont un second degré de dingue ! De Steph Curry à Dray, en passant par Andre Iguodala, tous se sont amusés d’eux-mêmes. C’est rafraîchissant quand on sait comment certaines stars se comportent… Lorsqu’on leur a montré l’épisode, on tremblait de peur, mais l’ambiance était géniale. On était soulagé. REVERSE : Est-ce que vous avez entendu des réactions d’acteurs ou des producteurs de « Game Of Thrones » ? Adam : Je crois me souvenir que le compte twitter officiel de « Game of Thrones » a partagé notre tout premier épisode, mais à part ça personne ne nous a jamais rien dit. REVERSE : Si, au début, vos scénarios collaient parfaitement à la série, on a observé que, petit à petit, vous vous êtes détachés de l’histoire… Pourquoi ? Craig : A un moment donné, ce n’était plus possible de faire matcher nos personnages récurrents, comme les Spurs qu’on a dépeints en marcheurs blancs, avec les vrais personnages de « GOT ». Mais on a eu peur, on s’est demandé si le public allait accepter les libertés que nous avions prises, et ça s’est plutôt bien passé en fait. Mais on a vraiment tout fait pour tenir le plus longtemps possible ! Adam : Et finalement, on est très content de cette évolution. Mon épisode préféré est clairement le dernier de la dernière saison et, à part quelques éléments empruntés à « GOT », (comme LaVar Ball sortant des flammes tenant dans ses mains un œuf de Lonzo, telle Daenerys Targaryan – ndlr), l’épisode est déconnecté de la série d’origine.
« On voulait parler de Boris Diaw et de son obsession connue pour le café, mais on n’a pas encore trouvé comment raconter l’histoire »
REVERSE : Qui compose l’équipe de Game of Zones ? La hype a dû vous obliger à vous renforcer. Craig : C’est vrai qu’on a un plus gros effectif maintenant ! Ce qui était un petit projet entre frères prend de l’ampleur et on avait besoin d’aide. On est huit à travailler sur les épisodes. Artistes, animateurs 3D, graphistes, directeur de production, manageur du storyboard… Adam : L’équipe s’entend très bien. Au début, Craig et moi faisions tout sur « GOZ », des dessins aux animations en passant par les scénarios. L’équipe marche bien justement parce qu’on connaît toutes les étapes de création, on discute avec tout le monde sans être perdus. REVERSE : Ça prend combien de temps à façonner un épisode de « Game of Zones » ? Adam : En tout, six semaines. Sachant qu’on travaille sur plusieurs épisodes en même temps, on se doit d’être hyper organisés. REVERSE : Votre série est très regardée sur internet, je lis beaucoup de commentaires de fans qui vous donnent des idées, ça arrive que vous les suiviez ? Adam : Sincèrement, on essaye de s’en inspirer le moins possible, mais pour une bonne raison : on veut être là où personne ne nous attend. Beaucoup de fans insistent pour qu’on fasse apparaître Giannis Antetokounmpo dans un épisode, mais presque par principe on ne le fera pas prochainement (rires). On a quand même cédé sur LaVar Ball, c’est fou ce qu’on avait reçu comme demandes et, pour le coup, son apparition était logique, pas forcée du tout ! REVERSE : Qu’en est-il des joueurs français ? Craig : On aime beaucoup les joueurs français ! Que ce soient TP bien sûr, mais aussi Gobert, qu’on a intégré dans le grimoire du dernier épisode… Pour tout vous dire, on voulait aussi parler de Boris Diaw et de son obsession connue pour le café, mais on n’a pas encore trouvé comment raconter l’histoire ! Mais notre moment préféré avec un joueur français, c’est quand Joakim Noah doit lancer les clés du donjon à Carmelo Anthony et qu’il les shoote comme aux lancers-francs… Elles tombent dans les douves ! Adam : La NBA se globalise et on adore ça, on veut écrire un épisode international qui inclurait les joueurs étrangers, étant donné la popularité grandissante de « Game of Zones » en dehors des Etats-Unis, on est certains que l’épisode cartonnerait ! Cet entretien est extrait du REVERSE #63 [product id="395041" sku=""]