Si les Warriors se mettent même à gagner sans Curry et Thompson…

Les remplaçants des Golden State Warriors ont su faire la différence quand leurs stars étaient aux abonnés absentes contre les Cleveland Cavaliers hier soir.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Si les Warriors se mettent même à gagner sans Curry et Thompson…
C'était une mauvaise soirée pour Stephen Curry. Défendu de près et maladroit, le double MVP a délivré une prestation bien en deçà de ses standards habituels. Auteur de deux tirs lointains dans les premières minutes du match, il a souffert par la suite, multipliant les shoots manqués dont un airball bien hideux dans le premier quart temps. La star des Golden State Warriors a terminé avec 11 petits points à 4/15 aux tirs.
«Même les meilleurs joueurs du monde connaissent des jours sans», défendait Steve Kerr.
[superquote pos="d"]20 points à 8/27 pour les Splash Brothers [/superquote]Des pannes d'adresse, Curry en a eu quelques unes au cours de la saison. Des anomalies qui nous rappellent qu'il est bien un être humain et non un demi-dieu venu sur terre pour abolir la planète basket. A Oakland, lorsque la star est à côté de ses pompes, il y a toujours Klay Thompson pour prendre le relais. Lui aussi a été mis en difficulté par la défense des Cavaliers. 9 points, 4/12 aux tirs. 20 points en cumulé pour les deux artilleurs considérés comme les «meilleurs shooteurs de l'histoire» par LeBron James. C'est évidemment leur plus petit total sur l'année. Et ça, personne n'y était habitué.
«Nous n'avons pas souffert [du mauvais match des stars] grâce à l'apport de notre banc», poursuit le coach des Warriors.

Un deuxième cinq capable de rivaliser avec les meilleurs

Le banc, parlons-en. Les remplaçants des champions en titre ont été impériaux et ils ont dominé leurs vis-à-vis comme jamais des réservistes l'avaient fait au cours d'une rencontre des finales NBA. 45-10, un écart historique qui résume la partie.
«C'est difficile de gagner, surtout à l'extérieur, lorsque votre banc marque 35 points de moins que le banc adverse», pestait LeBron James.
Le King peut se plaindre mais il était bien là, sur le parquet, lorsque ses Cleveland Cavaliers ont pris l'eau. Un premier éclat pris en début de deuxième QT alors que James et Kevin Love s'opposaient à un groupe de remplaçant des Warriors. LeBron s'est frayé un boulevard dans la raquette de Golden State en agressant Harrison Barnes et Draymond Green sur les premières possessions pour inscrire huit points, tous dans la peinture, lors des douze premières minutes. L'entrée d'Andre Iguodala a ralenti la star adverse. Le MVP des finales 2015 a donné de son corps pour l'empêcher de foncer vers le panier.
«Andre est un joueur brillant. Il n'est pas assez mis en avant», assure Steve Kerr.
De retour sur le banc après avoir été titularisé lors du Game 7 des finales de Conférence contre le Thunder, Iguodala a été excellent avec 12 points, 7 rebonds, 6 passes et un différentiel de +22, le meilleur +/- du match. Il a su frustrer James qui, entouré de Love et trois remplaçants n'a pas su faire la différence dans le début du deuxième QT. Les Cavaliers ont eu du mal à se remettre de ce passage à vide (même s'ils sont finalement revenus au score après le retour au vestiaire). «Iggy» n'a pas été le seul remplaçant à s'illustrer. Leandro Barbosa a donné un coup de boost en attaque à la sortie de Curry. Le Brésilien a inscrit quelques paniers difficiles en pénétration. Des attaques du cercle qui ont ouvert des espaces à ses coéquipiers. Shaun Livingston a lui aussi puni les défenseurs plus petits envoyés sur lui avec sa panoplie de moves.
«Nous avons le sentiment d'avoir plusieurs talents sur le banc capables de scorer quand nous en avons besoin», explique Kerr. «C'est un très bon signe. Nous pouvons gagner en finale sans que nos stars réussissent un grand match.»

Une victoire encourageante pour la suite des finales

Le grand match, c'était celui de Livingston (20 points) et des autres soldats de la Baie. Ce n'est pas surprenant. C'est l'essence même de ce groupe qui regorge de bons joueurs même en bout de rotation.
«Vous ne gagnez pas un titre sans la contribution de l'ensemble de l'effectif», résume Stephen Curry.
C'était peut-être le match idéal à prendre pour les Cavaliers. Les Warriors auraient pu souffrir du soir sans de ses deux meilleurs matches et perdre le premier match des finales. Mais la vérité est venue du banc. Une performance rassurante pour les champions en titre. D'autant plus que la probabilité de voir Stephen Curry et Klay Thompson se trouer à nouveau le même soir lors des prochains matches des finales est particulièrement faible...
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