La Draft 2016 en 6 questions

La Draft 2016 aura lieu demain à Brooklyn et est bourrée d’interrogations. Voici les 6 grandes questions qui entourent l’événement.

La Draft 2016 en 6 questions
La Draft 2016, c'est déjà cette nuit. Si la cuvée ne paraît pas être la plus emballante de l'histoire, certains choix détermineront en partie le futur des 30 franchises de la ligue. Passé au peigne fin par les experts ces dernières semaines, le panel suscite encore pas mal d'interrogations.

Que vont faire les Boston Celtics ?

Sauf cataclysme, Ben Simmons et Brandon Ingram seront les premiers appelés par Adam Silver sur la scène du Barclays Center. Intéressons-nous plutôt aux détenteurs du 3e pick, les Boston Celtics. Danny Ainge, qui a patiemment amassé un trésor de guerre composé de picks sur plusieurs années, a le pouvoir. Le GM des C's a la bagatelle de 8 picks dans sa manche, dont trois au premier tour (3, 16 et 23), sur cette Draft 2016. En dehors de Simmons et Ingram, aucun autre joueur n'a le profil d'un futur franchise player. Ce qui laisse la possibilité à la franchise du Massachusetts de trader ce pick contre un joueur confirmé (ce qu'ils tentent de faire depuis quelques jours avec des propositions, toutes vaines pour l'instant, pour Jimmy ButlerJahlil OkaforJabari Parker, Kris Middleton, Kevin Love ou encore Gordon Hayward) ou d'espérer un coup gagnant à la Porzingis. Les noms qui reviennent le plus fréquemment dans la liste des cibles potentielles des Celtics : Dragan Bender, le surdoué croate, Buddy Hield, le shooteur déjà expérimenté (22 ans) et Kris Dunn, le meneur de Providence, même si Boston est déjà bien garni à la mène avec Isaiah Thomas et Marcus Smart.

Qui tentera le pari Timothé Luwawu ?

La cote du Français est fluctuante depuis quelques mois. Un temps annoncé lottery-pick grâce à son profil d'arrière/ailier avec un shoot et des qualités défensives, Luwawu est aujourd'hui attendu entre la 15e et le 20e place. Invité dans la fameuse Green Room durant la cérémonie, l'ancien joueur d'Antibes a tout de même de bonnes chances d'être pris relativement haut. Les Nuggets et les Spurs, habitués des paris internationaux lui ont clairement signifié leur intérêt. On espère simplement qu'il sera choisi par une équipe où il pourra s'exprimer et avoir un temps de jeu conséquent.

Les Suns vont-ils bien exploiter la situation ?

On parle beaucoup des Celtics et du butin de Danny Ainge, mais Ryan McDonough, le GM des Suns, a lui aussi bien bosser en prévision de cette Draft 2016 (à défaut d'avoir été pertinent après la bonne saison 2013-2014...). Phoenix possède quatre choix en tout, dont trois au premier tour (le #4, le #12 et le #28) et donc de quoi faire quelques très bons coups. A priori, le 4e pick sera conservé, avec la possibilité de récupérer un talent comme Dragan Bender, Buddy Hield, Marquese Chriss, Kris Dunn ou Jamal Murray, tous susceptibles d'être de vraies plus-values dans ce roster un peu bancal. Pour les deux autres du premier tour, il y a fort à parier qu'ils seront inclus dans une transaction ou que les Suns tenteront dans tous les cas de les dealer.

Où ira Marquese Chriss, l'énigme de cette cuvée ?

Très athlétique, extrêmement doué offensivement, Marquese Chriss n'en reste pas moins un immense point d'interrogation parmi les joueurs les plus prisés de cette promo. L'intérieur de la fac de Washington est un diamant à polir et dont les lacunes (le rebond et la défense) sont assez préoccupantes à l'heure actuelle. L'idéal pour lui serait une franchise pas ambitieuse dans l'immédiat et où il pourrait tranquillement se faire la main sous les ordres d'un bon coach. Dans notre Mock Draft, nous avons supposé que Phoenix serait en pole pour le sélectionner. Il faut reconnaître que ses qualités donnent envie de le voir en action assez rapidement... https://www.youtube.com/watch?v=3i58-PuiWBI

Quel impact aura l’augmentation du salary cap ?

À première vue, l’augmentation du salary cap n’a pas grand-chose à voir avec la NBA Draft 2016. Pourtant, en creusant un peu, on se rend compte que les décisions des équipes seront en partie influencés par ce boom du plafond salarial. Toutes les équipes ont la possibilité d'être en action durant la free agency cet été, ce qui n’était pas le cas les années précédentes. Autrement dit, les choix de chaque franchise dépendront aussi de ce qu'elle pense pouvoir recruter ou non sur le marché. Quelques très gros joueurs seront disponibles et courtisés, mais ceux qui ont le moins de chances de recruter Kevin Durant, Al Horford ou Hassan Whiteside devront se montrer judicieux durant la Draft.

Des trades à tout va ?

Les hostilités ont déjà commencé ces dernières heures, avec notamment deux meneurs All-Stars qui ont changé de crèmerie : Derrick Rose (parti à New York) et Jeff Teague, désormais chez les Pacers. La bataille pour les picks est enclenchée, les Hawks ayant notamment récupéré le 12e choix de la part du Jazz. Rarement, dans un passé récent, autant de franchises s'étaient déclarées aussi prêtes à monnayer leurs atouts. Au-delà d'Ingram et Simmons, tous les picks sont susceptibles d'être échangés. Il faudra surveiller plusieurs franchises désireuses de "trade-up", comme les Spurs, ou même de se frayer un chemin jusque-là inexistant, comme les Knicks et les Nets.   Avec Antoine KUHN