Gregg Popovich : « Manu, c’était un vrai partenaire »

A l’occasion du media day des San Antonio Spurs, Gregg Popovich est revenu sur tous les sujets brûlants à quelques jours de la reprise.

Gregg Popovich : « Manu, c’était un vrai partenaire »

DeMar et Dejounte, des responsabilités plein les mains

Parmi les nouveaux visages présents, le plus important sera bien entendu celui de DeMar DeRozan. Fraîchement débarqué à San Antonio, l’ancien des Raptors va avoir l’occasion de découvrir un tout nouveau système qui pourrait, on en a le sentiment, lui permettre de franchir un nouveau cap… notamment en défense, si l’on en croit Pop.

« On ne va l'utiliser qu'en défense. On ne va pas lui donner la balle, j'ai dû oublier de le lui dire, mais vous pouvez le faire pour moi. » (rires)

C’est bien entendu une plaisanterie, et les deux hommes ont l’air d’avoir déjà commencé à s’apprivoiser. En revanche, Gregg Popovich a avoué qu’il avait appris de ses erreurs du passé et qu’il ne chercherait pas à changer son jeu comme il avait pu le faire avec LaMarcus Aldridge durant sa première saison au club.

« DeMar est déjà un All-Star, il joue d'une certaine façon et il y aura certaines choses que nous essayerons d'ajouter à son jeu s'il est d'accord avec ça. »

Une approche prudente qui devrait vite payer ses fruits une fois que le staff aura trouvé comment utiliser au mieux chacune de ses ressources. C’est d’ailleurs, de l’aveux même de Gregg Popovich, le plus gros challenge qui se présente actuellement pour les Spurs.

« Nous allons avoir énormément de flexibilité, donc la chose la plus importante pour nous cette année sera de voir qui jouera où, qui jouera ensemble, en fonction des moments où on voudra jouer grand ou petit, quelles seront les combinaisons qui marcheront le mieux », raconte-t-il.

« On n'a pas encore toutes les réponses à ces questions, donc c'est sur ça qu'on va se concentrer. »

Ce qui est sûr, c’est que les San Antonio Spurs devraient chercher à jouer plus vite que par le passé, puisque les clefs du camion seront clairement entre les mains de Dejounte Murray.

« Dejounte veut vraiment progresser et il veut devenir pour cette équipe ce que Tony était. J'ai confiance dans le fait qu'il y parviendra avec le temps. On va le laisser pousser le ballon pour tirer avantage de ses qualités athlétiques, les autres joueurs devront s'adapter et suivre son rythme. S'ils veulent la balle, ils devront courir avec lui. »

Un sacré défi pour ce jeune joueur, mais qui est cohérent avec la façon dont les Spurs ont toujours cherché à responsabiliser leurs jeunes potentiels.

« Dejounte va devoir apprendre à faire énormément de nouvelles choses très vite, mais, heureusement, il a des vétérans avec lui, comme LaMarcus et Patty Mills, sur lesquels il pourra s'appuyer », précise Pop.

« Ce qu'il va devoir faire, c'est diriger l'équipe sur le terrain, mais il n'aura pas besoin de trop avoir à se poser de questions philosophiques sur la psychologie de l'équipe ou ce genre de chose. Ça, on s'en occupera avec certains des joueurs plus âgés. Il aura déjà suffisamment de travail à faire sur le terrain. C'est ce qu'on attend de lui, les aspects de leadership viendront avec le temps. »

Dans tous les cas, année de transition ou pas, les Spurs ne vont pas revoir leurs objectifs à la baisse pour autant.

« Le but est le même que tous les ans : nous voulons être la meilleure équipe possible au moment où les playoffs débuteront. »

Avec autant de nouveaux éléments et de jeunes joueurs dans le roster, la hiérarchie d’équipe reste à établir et Gregg Popovich avait un message très clair à envoyer à tous les néo Spurs :

« C'est ton boulot de me forcer à te faire jouer. Si tu veux vraiment jouer, fais en sorte que je doive être un véritable idiot de ne pas te mettre sur le terrain. »