Les Houston Rockets ont eux aussi leur cinq de la mort

Les Houston Rockets ont eux aussi leur cinq de la mort

Les Houston Rockets affichent le meilleur bilan NBA après deux mois de compétition. Les Texans ont su se forger un groupe capable de rivaliser avec n’importe quelle équipe. Même Golden State.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Et une victoire de plus pour les Houston Rockets ! Tombeurs des New Orleans Pelicans cette nuit, les Texans ont remporté 21 de leurs 25 premiers matches. Ils n’ont d’ailleurs jamais perdu avec Chris Paul (le meneur All-Star a joué dix rencontres) et restent même sur neuf succès de suite. Série en cours. Clint Capela a brillé contre DeMarcus Cousins et les Pelicans. Il s’est offert son record en carrière avec 28 points. Mais c’est pourtant en l’absence d’un vrai pivot – ou même d’un vrai intérieur – que les hommes de Mike D’Antoni ont fait la différence. Comme les Golden State Warriors, les Rox ont maintenant leur propre version de la « Death Lineup ». Un cinq small ball très mobile capable de switcher dans tous les sens en défense, se cavalier d’un bout à l’autre du parquet et de bombarder des quatre coins du terrain. En effet, cela fait deux matches de suite que Houston prend le dessus dans le dernier quart temps en se passant de ses grands. P.J. Tucker jouait même « pivot » (sur le papier seulement) dans les ultimes minutes cette nuit ! D’Antoni opte désormais pour un groupe avec ses deux superstars, CP3 et James Harden, entourées d’ailiers. Une tactique plus que payantes.

Les stats du small ball des Houston Rockets

(sur les deux derniers matches). Trevor Ariza, Eric Gordon, Luc Mbah a Moute, Chris Paul, P.J. Tucker : +12 en 9 minutes Trevor Ariza, Eric Gordon, James Harden, Chris Paul, P.J. Tucker : +8 en 5 minutes Trevor Ariza, James Harden, Luc Mbah a Moute, Chris Paul, P.J. Tucker : +8 en 4 minutes Eric Gordon, James Harden, Luc Mbah a Moute, Chris Paul, P.J. Tucker : +4 en 1 minute Cela fait donc du +32 en à peine 19 minutes ! Les échantillons sont certes très faibles – forcément, ils sont réduits sur deux rencontres – mais ils donnent déjà une première tendance. Les Rockets excellent en jouant petit. Et ce même au moment d’affronter un intérieur costaud comme DeMarcus Cousins (Pelicans) ou un meneur agressif comme Damian Lillard (Blazers). Houston a amorcé ses deux comebacks avec les mêmes configurations Golden State-iènne. Cela demande confirmation dans les semaines et mois à venir. Les coaches viennent tout juste de trouver cette formule pour l’instant bien efficace. Alors comment ça marche ? Le succès de ses lineups small ball repose d’abord sur James Harden, MVP en puissance. Le barbu a beaucoup plus d’espaces quand il évolue avec Paul et trois autres extérieurs autour de lui. D’ailleurs, les groupes reposent quasiment tous sur le même principe : une superstar (ou deux) qui porte la balle et quatre joueurs capables de shooter de loin. Ariza, Mbah a Moute, Tucker et Gordon sont tous plus ou moins interchangeables. Même s’ils ont des qualités différentes.

Comment les Texans dominent leurs adversaires

Pour en revenir à Harden, il profite donc des espaces énormes – aucun joueur des Houston Rockets ne se trouvent dans la raquette, pas définition leurs vis-à-vis non plus – pour attaquer le panier à sa guise. Et il n’y a pas plus fort que lui en isolation cette saison. Selon NBA.COM, la superstar rapporte 1,28 par possession à son équipe quand elle joue le « hero ball ». Et Harden a déjà joué plus de 200 isolations, soit une centaine de plus que Kyrie Irving. Même Russell Westbrook et LeBron James ne s’appuie pas autant sur cet aspect du jeu. Quand ce n’est pas lui qui puni, c’est Paul. Le vétéran est moins tranchant qu’Harden balle en main mais il a toujours un crossover redoutable. Et il est tellement intelligent… lui aussi parvient facilement à se séparer de son adversaire direct pour s’offrir un panier. Si la défense adverse décide de faire prise-à-deux sur l’une des deux stars, elles savent offrir la gonfle au coéquipier démarqué dans le parfait timing. Et c’est un shoot à trois-points derrière. Trevor Ariza : 39% à trois-points Eric Gordon : 32% à trois-points (mais 37% en carrière) Luc Mbah a Moute : 38% à trois-points P.J. Tucker : 37% à trois-points Autant vous dire que ça fait mouche. Et c’est donc clairement impossible à défendre. Les Houston Rockets en payent-ils le prix de l’autre côté du parquet ? Même pas vraiment. Ils ont recruté intelligemment des stoppeurs cet été. Les P.J. Tucker et Luc Mbah a Moute qui viennent s’ajouter à Trevor Ariza. Chris Paul est lui aussi un très bon défenseur sur l’homme. Ce cinq a la puissance de feu des Phoenix Suns de Steve Nash mais avec une bien meilleure défense. C’est dire. Même Harden essaye de faire le boulot. Les Rockets s’appliquent aux rebonds défensifs en respectant les consignes simples : chacun son gars et boxout. Avec cette formule, Houston a clairement les ingrédients pour au moins bousculer un petit peu Golden State. Il manque peut-être une pièce (Kevin Freakin’ Durant) pour vraiment sortir les Warriors. Mais c’est de loin le plus sérieux concurrent à l’armada d’Oakland cette saison.
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