Houston trop « soft » pour rivaliser avec Golden State

Dominés dans tous les compartiments du jeu, les Houston Rockets n’étaient clairement pas au rendez-vous lors de ce Game 3 des finales de Conférence Ouest.

Houston trop « soft » pour rivaliser avec Golden State
Dans un milieu aux taux de testostérone aussi élevé, dans une ligue aussi compétitive, être qualifié de joueur « soft » est plus qu’un quolibet ou une raillerie. C’est presque une insulte que les aigles balancent aux pigeons en les foudroyant du regard. Mike D’Antoni a donc dézingué toute son équipe en estimant que ses hommes ont été beaucoup trop tendres contre les Golden State Warriors cette nuit.

« Nous étions trop softs. Vous ne pouvez pas contre ces gars-là. Ils sont forts », confessait le coach, dépité par la très lourde défaite de son équipe : 85-126.

Une vraie rouste. Le score illustre d'ailleurs l’écart d’engagement et d’intensité entre les deux formations. L’une a attaqué le match avec le couteau entre les dents et l’autre s’est laissée victimiser. D’où l’écart brutal à l’arrivée donc (+41 ou -41 selon le point de vue).

« Le coach a raison. Nous n’étions pas aussi agressifs que ce que nous aurions dû l’être. Ils ne nous ont pas senti en défense et ça s’est vu », avouait James Harden.

Il faut bousculer les superstars californiennes pour éviter qu’elles se mettent trop facilement dans le rythme. Les Houston Rockets ont limité Stephen Curry lors des deux premiers matches de la série en jouant physique. Il était dans son jardin – l’Oracle Arena – cette nuit. Le double-MVP a profité du relâchement de ses adversaires pour les poignarder avec 35 points. Dont 18 à 7/7 dès le retour des vestiaires. Les Texans ont perdu 20 ballons. Ils ont aussi encaissé 56 points dans la peinture et ils ont été dominés aux rebonds. Une défaite totale donc. C’est comme s’ils n’avaient pas joué le match. Ça ne pardonne pas contre les champions en titre. Houston ne peut pas se permettre d’afficher un tel état d’esprit à ce niveau de la compétition. Du moins pas deux fois. Ils ont leur match sans. Ils n’ont d'ailleurs presque plus le droit à l’erreur. Qu’ils fassent au moins preuve de combativité sur le Game 3. Sous peine de se retrouver dos au mur plus tôt que prévu. Déjà dès le Game 4 en cas de nouveau revers. Mike D'Antoni va donc devoir remuer ses ouailles.