5 points à retenir du casse des Rockets à Golden State

Le choc de la Conférence Ouest a donné lieu à une bataille offensive de premier ordre. Zoom sur les faits marquants du game.

5 points à retenir du casse des Rockets à Golden State

James Harden et Chris Paul, c'est le grand chantier

Les Houston Rockets ont cinq à six mois pour apprendre à jouer ensemble. Ou plutôt, ils ont cinq à six mois pour que Chris Paul et James Harden prennent leurs repères sur le parquet. Ensemble, encore une fois. Et il y a clairement du boulot. Parce que si la franchise texane l’a emporté sur le parquet des Golden State Warriors cette nuit, autant dire que l’association entre les deux superstars n’a pas été au cœur du succès. CP3 et Harden ne sont pas encore sur la même longueur d’onde. Et c’est logique. C’est seulement le début d’une expérimentation qui, les Rockets l’espèrent, peut mener la franchise texane en finales de Conférence en mai prochain. Mais pour l’instant, les deux hommes ont eu un peu de mal à cohabiter. Avec un différentiel de -13, le duo des deux meneurs All-Stars était le moins performant des Texans cette nuit. En résumé : quand ils étaient alignés ensemble sur le terrain, Houston était largué. Mike D’Antoni a tenté l’expérience pendant 21 minutes. Un poil plus que ce qu’il avait annoncé (18) et ce malgré les problèmes de fautes puis la légère blessure au genou de Paul. Les Rockets étaient tout simplement plus forts avec un seul homme à la baguette. Exemple dans le quatrième QT, quand Paul a offert des caviars à un Luc Mbah A Moute déchaîné. James Harden a lui orchestré le comeback avec son camarade sur le banc. Plus globalement, D’Antoni s’est tourné vers ses hommes clés de l’an passé pour gagner le match. Et ça a clairement mieux marché.

Draymond Green est indispensable aux Warriors

Le match d’hier est une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, que Draymond Green est le joueur le plus important à Golden State. A défaut d’être le plus talentueux. Super altruiste (13 passes) et terriblement précieux aux rebonds (11), le DPOY est passé près du triple-double (9 points) en seulement 27 minutes. C’est une fois qu’il a mis le genou à terre que les Warriors se sont effondrés. Green s’est blessé dans le quatrième quart et il a directement rejoint le vestiaire. A ce moment-là, les champions en titre comptaient encore un matelas confortable. Ils ont fini par tout dilapider avec un Kevin Durant contraint de jouer pivot. Eric Gordon en a profité pour driver toute sa vie vers le cercle. En plus de son apport dans le jeu, il manquait sans doute la « grande gueule » de Dray, ce guerrier capable de remotiver ses potes quand ils s’arrêtent de défendre.

La défense a coûté le match aux Golden State Warriors

La défense, venons-en. Les Warriors ont affiché un état d’esprit indigne d’une équipe à la conquête d’un deuxième titre consécutif. Ils se sont fait trouer – pardonnez-nous l’expression – à l’intérieur. Ni plus, ni moins. 122 points encaissés dont 54 points dans la peinture. Ils ont aussi volé très peu de ballons (5, contre 9 pour les Rockets). La faute à des défenseurs pas assez durs sur l’homme, des aides trop tardives, des soucis de communication… pas du tout le propre des joueurs de Steve Kerr. Il ne serait pas étonnant qu’il y ait un sérieux rappel à l’ordre sur cet aspect du jeu.

Le banc des Houston Rockets était bouillant

Mike D’Antoni a une rotation aussi serrée qu’une [insérez une punchline de Booba] mais ça a payé en la faveur de son équipe. Les trois remplaçants entrés en jeu ont chacun été très précieux. Eric Gordon a joué comme si les Warriors avaient insulté sa mère, sa sœur ou sa femme : complètement à fond. Même en défense. Eric. Gordon. En. Défense. C’est lui qui choppe la balle sur le tir de Kevin Durant en fin de match ! 2 blocks et bien évidemment 24 points. Sans aucun tir primé ! Parce que s’il est considéré – à tort – comme un shooteur, l’arrière a toujours été attiré par le cercle. Cette nuit, son agressivité a payé. P.J. Tucker et Luc Mbah A Moute se sont aussi arrachés en défense mais ça, ils ont l’habitude. En revanche, ça devrait être tout drôle pour les Warriors d’encaisser une avalanche de paniers extérieurs venant des deux stoppeurs. Laissés complètement seuls – mais genre vraiment seuls – les deux réservistes ont envoyé du missile : 4/6 et 2/3 derrière l’arc. Alors, merci qui ?

Nick Young brille, le grand retour de Swaggy P !

Nick Young lui-même n’a pas du comprendre ce qui se passait. Après une bonne vingtaine de minutes de jeu, l’arrière était déjà à 20 points. C’est sûr que partager le terrain avec Kevin Durant, Stephen Curry, Klay Thompson et compagnie, ce n’est pas la même chose que de jouer pour les Lakers. Swaggy P était constamment seul à trois-points ! Le gars s’est fait plaisir. 23 pts, 8/9 aux tirs. Pas mal pour une première. https://www.youtube.com/watch?v=bTbBUbGS20Q