Andrea Bargnani : « Où tu as lu que je ne défendais pas ? »

On a pu échanger quelques mots avec Andrea Bargnani avant la rencontre entre Knicks et Clippers mercredi soir.

Edwin MalboeufPar Edwin Malboeuf  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Interview
Andrea Bargnani : « Où tu as lu que je ne défendais pas ? »
Andrea Bargnani appartient à cette catégorie des joueurs bourrés de talent mais qui peuvent parfois agacer passablement lorsqu’on est devant l’écran télé. Numéro un de la draft 2006, Il Mago (le magicien comme on le surnommait à l’époque) n’a pas (encore) eu la trajectoire de carrière escomptée. La faute notamment à des blessures à répétitions ces deux dernières années. Comment se sent-il physiquement cette année ?
« Jusqu’ici ça va. Il est vrai que j’ai été beaucoup blessé les dernières saisons. Mais il n’y a pas grand-chose que je puisse faire, à part continuer de me renforcer. »
Passé du New York canadien (Toronto) au vrai New York cet été pour peut-être enfin saisir la pleine mesure de son potentiel, Bargnani perpétue jusque-là dans ses travers. La défense ? C’est un fait, ce n’est pas son truc. Et lorsqu’on lui tend la perche pour répondre à ses détracteurs, il joue la politique de l’autruche.
« Je ne sais pas où tu as lu ça. Si tu avais un article à me faire lire, je pourrai répondre. - Suis-je donc le premier à te questionner sur ça ? (sur son apathie défensive) - Encore une fois, je ne sais pas où tu as lu ça. Si j’avais un article en face de moi... Là je n’ai pas de réponse à donner »
Ses errements défensifs ? Jamais entendu parler donc. La réunion de crise qui s’est tenu dans la semaine entre les joueurs des Knicks et Mike Woodson, le coach ?
« Nous avons des réunions avec le coach tous les jours. On s’entraîne tous les jours… - Pas de réunion spécifique alors à cause de la situation ? - Non. On s’entraîne tous les jours pour essayer de devenir meilleur, c’est tout. »
Encore manqué. En réalité, des réunions de ce type, les Knicks en ont organisé plusieurs depuis le début de saison pour tenter de se sortir du marasme ambiant. Dont une nouvelle après la défaite contre les Clippers mercredi dernier, le soir même. Peut-être s’épanchera-t-il plus sur son quotidien dans la ville qui ne dort jamais ?
« J’adore New York. Jouer au Madison Square Garden pour ce maillot est une expérience extraordinaire. Je suis très heureux. »
Porter le maillot des Knicks dans le mythique antre des combats Frazier-Ali, un honneur selon lui. Mais s’il est venu ici, c’est aussi pour croquer la Grosse Pomme, non ? Traduction : il s’attendait sans doute à gagner plus de matches qu’il n’en gagnait à Toronto ?
« En tant que joueur, tu ne « t’attends » pas à gagner un match. Chaque victoire se mérite. Il y a beaucoup d’attentes autour de l’équipe venant de l’extérieur, mais nous devons aller chercher chaque victoire. Il est difficile de gagner dans cette ligue. Nous devons donc continuer à travailler et progresser. »
D’un tempérament plutôt discret et tranquille, on pourrait penser que les attentes et la pression new-yorkaise le bousculerait dans ses habitudes. Que nenni. Le géant italien est aussi distant en interview qu’il l’est sur le terrain. Peu d’émotions sont palpables. Et beaucoup de questions restent en suspens. Sa participation à la prochaine Coupe du monde en Espagne si l’Italie obtient une invitation ?
« Espérons. »
On tente de terminer sur une note légère, connaissant l’attrait des Transalpins pour le foot. Originaire de Rome, est-il un fervent supporter de l’AS ou de la Lazio ?
« Lazio. »
Encore raté. On ne lui demandera donc pas son avis sur le début de saison historique de l’AS Roma de Rudi Garcia.
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