ITW Johan Petro : “On efface tout et on recommence tout à zéro”

Face aux nombreuses défections qui ont frappé l'équipe de France, Vincent Collet a choisi de faire appel à Johan Petro. Entretien avec l'intérieur.

Syra SyllaPar Syra Sylla | Publié  | BasketSession.com / NEWS / Équipe de France
ITW Johan Petro : “On efface tout et on recommence tout à zéro”
Il est de retour après quatre années d'absence. Appelé à remplacer Ronny Turiaf, Johan Petro a réintégré l'effectif de Bleus aujourd'hui à l'occasion du premier jour de la préparation pour l'Eurobasket en Slovénie en septembre prochain. Entretien. Basketsession : Dans quel état d'esprit es-tu en ce premier jour de préparation ? Johan Petro : Super motivé. Ça fait plaisir d'être de retour. Ça fait tellement longtemps que je n'y étais pas, c'est là que tu te rends compte que tu loupais quelque chose. Maintenant je vais me donner à fond et le prendre comme si c'étaitune équipe NBA avec qui j'essaye d'avoir un contrat. Personnellement, l'objectif c'est d'être dans les 12 et collectivement de faire un résultat. [superquote pos="d"]"Ça fait plaisir d'être de retour. Ça fait tellement longtemps..."[/superquote]Basketsession : Comment s'est fait le contact entre Vincent Collet et toi ? On avait lu dans la presse que tu souhaitais réintégrer l'équipe. C'est une perche que tu tendais ? J.P. : Le contact s'est fait rapidement. Quand j'ai vu tous les forfaits, j'ai contacté mon agent et je lui ai dit : "Ecoute, si jamais t'as un appel de l'équipe de France, tu dis que je suis partant". Et genre une heure plus tard, il m'a appelé pour me dire qu'il était en contact avec eux et qu'ils étaient très motivés aussi. J'ai d'abord eu Patrick Beesley au téléphone et ensuite Vincent Collet. Basketsession : Vincent Collet nous disait que vous aviez reparlé de ce qu'il s'était passé en 2009. C'est quelque chose à quoi tu t'attendais ? J.P. : Toutes ces années qui sont passées, je suis passé à autre chose. Basketsession : Mais c'est tout de même quelque chose qui était important pour toi ? De mettre les choses à plat avant d'aller plus loin ? J.P. : C'était peut-être un peu plus important pour lui mais moi j'avais déjà fait le deuil de cette histoire. Quand ils ont fini deuxième à l'Euro il y'a deux ans, j'étais à Paris quand ils sont revenus pour leur montrer que j'avais vraiment oublié et que je souhaitais revenir en équipe de France. Il l'a retenu et on en a parlé aussi. Je pense qu'il a été ravi de mon attitude au téléphone et vice-versa. Basketsession : Comment as-tu vu évoluer cette équipe de France ces dernières années ? J.P. : Elle était belle. Tu vois qu'on est tout près. L'Espagne domine. Mais il ne manque pas grand chose. Faut continuer à travailler dur. Basketsession : T'as le sentiment d'avoir quelque chose à prouver aujourd'hui ? J.P. : Toujours et aujourd'hui encore plus. Dès que je mets un maillot, n'importe lequel, j'ai un truc à prouver. Mais là, l'équipe de France, le problème c'était que je ne pensais pas avoir à le faire. Je pensais qu'on me devait quelque chose. Y'a eu un déclic et j'ai réalisé que non. Pour demander un statut, il faut avoir prouvé quelque chose et je ne l'ai jamais fait en équipe de France. Maintenant, on efface tout et on recommence tout à zéro. Basketsession : Les fans ne sont pas toujours tendres avec toi. C'est quelque chose qui te passe au-dessus ? J.P. : On dit toujours qu'on ne s'en occupe pas, mais si. Les fans, c'est ce qui nous fait vivre. On dit toujours que ça n'est pas grave, mais ça nous touche quand même. C'est dur les commentaires, mais ça fait parti du métier. Faut savoir faire avec. Basketsession : Avec les nombreux forfaits, vous avez un secteur intérieur complètement changé. J.P. : On en parlait hier et quand on regarde les intérieurs d'avant, ce sont des styles différents. Alexis s'écarte un peu, il shoote. Moi personnellement, ce que l'on me demandera de faire, c'est ce que je ferais. Comme c'était déjà le cas en 2009... (Il réfléchit) On est déjà en 2013, c'était y'a un moment déjà en fait. Je serai au service de l'équipe, je m'adapterai le plus possible. Je suis un joueur de basket. Pendant deux mois on va me demander de faire un truc. On va essayer de s'adapter. Pour le maillot, pour l'équipe de France. Ça ne sert à rien de vouloir imposer ton style. Tu es là pour l'équipe. [superquote pos="d"]"Ça ne sert à rien de vouloir imposer ton style. Tu es là pour l'équipe."[/superquote]Basketsession : Tu n'as pas l'occasion de suivre le basket européen et tu ne connais pas forcément tes adversaires alors que des gars comme Joffrey Lauvergne ou Kim Tillie les connaissent vraiment bien. Tu vas être demandeur de conseils à ce niveau-là ? J.P. : Toujours, ils sont les plus à même de m'aider. Et c'est pareil s'il y a un joueur NBA et que je peux les aider. Après c'est plus facile pour eux de suivre la NBA que pour moi de suivre les championnats européens. Mais la communication elle sera là; elle est là. Je poserai les questions sans hésiter. Surtout si ça peut m'aider à m'améliorer. Basketsession : L'objectif de l'équipe de France cette année, c'est le podium ou la médaille d'or ? J.P. : Médaille d'or. Même si on a, combien, 18 forfaits ? (rires) Non, mais médaille d'or. Mine de rien, sur le papier on est quand même pas mal. Ça sera à nous de pousser et de faire ce qu'il faut. On va devoir monter d'un cran chacun pour l'équipe.
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