ITW Marc-Antoine Bourgault (ST John’s) : « On vise la March Madness »

Joueur de l'université de St John's, le français Marc-Antoine Bourgault a évoqué avec nous le basket US ainsi que ses objectifs à venir.

ITW Marc-Antoine Bourgault (ST John’s) : « On vise la March Madness »
Pour certains Marc-Antoine Bourgault est cet ancien espoir passé par Cholet Basket. Pour les autres il est un des joueurs de la prestigieuse fac de St John's, une université new-yorkaise évoluant au sein de la Big East Conference. Présent cette semaine à Paris dans le cadre de l'Eurojam, le natif de Mayenne est revenu avec nous sur son parcours et ses objectifs. Entretien. BasketSession : Qu'as-tu pensé de ces deux matches face à Rouen et Evreux ? Marc-Antoine Bourgault : Collectivement, face à Rouen on avait commencé le match un peu lentement et après on s'est davantage habitué au jeu européen. Face à Evreux c'était un match un peu différent contre une équipe plus physique, qui shootait un peu moins et qui s'est montrée très agressive sous le panier. Nous, on était un peu fatigué, un peu moins bien, on a loupé des tirs faciles et c'est pour ça qu'on a perdu le match. BasketSession : Tes coéquipiers t'avaient demandé des renseignements sur le jeu européen avant la rencontre ? MAB : Ils avaient regardé les règles car celles de la FIBA sont un peu différentes. On a un joueur (le nigérian Chris Obekpa, ndlr) qui contre pas mal de shoots et il y'a une règle par rapport au cercle où on n'a pas le droit de le balayer en NCAA. Après ils m'ont demandé des choses sur la façon dont ça jouait et on a regardé sur internet les équipes, les coaches pour se renseigner. BasketSession : Toi qui a été formé à Cholet comment as-tu vécu ce retour en France ? MAB : Ça fait plaisir de rentrer. Hier (mercredi) c'était un peu difficile car je n'avais pas trop joué. Aujourd'hui (vendredi) j'ai pu m'exprimer un peu plus. Ça fait plaisir d'être en France, de pouvoir évoluer devant ma famille et mes amis, de jouer contre des gars contre qui j'avais joué en Cadets-France ou en Espoirs. BasketSession : Et tu as gardé un lien avec eux, avec le basket français ? MAB : Oui, lors du match contre Rouen j'ai pu parler avec Gary Florimont avec qui j'avais joué en Espoirs à Cholet. Pierre-Etienne Drouault d'Evreux, on a joué pendant quatre ans l'un contre l'autre. Avec Kévin Séraphin, Rodrigue Beaubois... on se voit également souvent. BasketSession : Pourquoi avoir fait ce choix de la NCAA ? MAB : Quand j'étais petit, j'avais toujours rêvé de partir aux Etats-Unis. Après j'en ai eu l'opportunité et je l'ai saisie. Ça ne s'est pas passé comme je le voulais au début. J'ai eu des blessures et après j'ai un peu changé mon programme. Mais j'ai continué à travailler dur. Là, à la fin de l'année, je vais avoir un diplôme, un bac +4 avec une bonne éducation. J'ai aussi pu découvrir une autre culture, je parle maintenant anglais couramment, j'ai découvert la vie américaine. C'est une expérience que, je pense, beaucoup de Français devraient essayer. Je ne la regrette pas du tout. [superquote pos="d"]"Nos matches à domicile, on les joue au Madison Square Garden."[/superquote]BasketSession : Qu'est-ce-qui a été le plus difficile au niveau de l'adaptation ? MAB : Le basket NCAA est vraiment très différent. L'année dernière, c'était une adaptation assez importante. On court beaucoup, physiquement c'est énorme. Les entraînements, on court pendant deux/trois heures. Le basket est aussi plus individuel. Après, au niveau de la langue, je n'ai pas eu trop de problèmes, peut-être plus au niveau de la nourriture et par rapport au fait de ne plus voir aussi souvent la famille et les amis proches. BasketSession : Comment tu as appréhendé toute cette folie qu'il y'a autour du basket universitaire, ces staffs très professionnels ? MAB : C'est sûr que l'on a des structures très impressionnantes. On a un coaching-staff qui a coaché en NBA, on a cinq/six assistants. Ce sont de gros budgets, c'est complètement différent de la France. Nous, nos matches à domicile, on les joue au Madison Square Garden. Quand tu es petit tu rêves de jouer là-bas. BasketSession : A court terme tu envisages davantage la NBA ou un retour en Europe ? MAB : Comme tout basketteur, je rêve de jouer un jour en NBA. Après il faut être réaliste, c'est quelque chose de très difficile. Mais j'y travaille. Après jouer en Europe, ça serait aussi une bonne décision donc pourquoi pas ne pas y revenir un jour. BasketSession : Et pour la saison à venir que visera St John's ? MAB : Collectivement, on vise la March Madness, être dans les soixante-quatre meilleures équipes des Etats-Unis. On veut aussi gagner notre Conference Big East et aller le plus loin possible en March Madness par la suite.