J.R. Smith est un champion NBA, qu’est-ce que c’est bon !

Après des années de galère, J.R. Smith a trouvé la paix en lui. L'arrière des Cleveland Cavaliers est un beau champion NBA.

J.R. Smith est un champion NBA, qu’est-ce que c’est bon !
Après le Game 6, la fille de J.R. Smith a arraché un fou rire à son paternel en déclarant en direct à la télévision nationale qu’elle était simplement heureuse que son héros de père ne se soit pas viré des Cleveland Cavaliers. Bienvenue dans la vie de Smith, un gars dont personne n’attend plus rien mais sur qui tout le monde s’acharne à un moment ou un autre. http://www.dailymotion.com/video/x4gzmiu_la-fille-de-j-r-smith-lache-la-punchline-de-l-annee_sport Que ce soit pour ses sorties nocturnes, ses pitreries, ses coup de coude, ses suspensions, ses déclarations loufoques, sa quinzaine de briques balancées par match, le trick des lacets, son talent parfois non exploité ou encore une nouvelle fois ses sorties nocturnes, J.R. Smith a été critiqué et moqué affectueusement ou méchamment à de nombreuses reprises depuis plusieurs années. C’est avec ça qu’il doit jongler tous les jours, lui qui reste un homme, un basketteur professionnel mais aussi un père et un fils. Aucun joueur n’a eu un discours plus émouvant que le sien après le titre des Cavaliers. En pleurs, il a rendu hommage à ses parents qui l’ont toujours soutenu avant de serrer dans ses bras son père en quittant le podium sous les applaudissements bien mérités. https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=7wvQjBUO6CI
[superquote pos="d"]"Quand on parle de moi en mal, ça me fait mal parce que je sais que ça lui fait mal." [/superquote]« Je sais que beaucoup de gens n’ont pas la chance d’avoir leurs deux parents présents dans leur vie. Je n’aurais pas pu rêver meilleurs parents, je le promets. Nous sommes six enfants et ils n’ont jamais traité aucun d’entre nous différemment. Ils nous ont tous aimés de la même façon et ils nous ont tous élevés de la même façon. Je voulais juste être comme eux en grandissant. Mon père est l’une de mes plus grandes sources d’inspiration. Je suis blessé quand on parle de moi en mal car je sais que ça le blesse lui. Et ce n’est pas moi. Je sais qu’il m’a bien élevé et je voulais juste faire mieux. Tout ce que je fais, c’est pour mes parents et pour ma famille. Les belles voitures, les belles maisons... tout ça c’est bien mais ça n’aurait aucun sens sans eux. Si ce n’était pas pour eux, je ne serais pas là. Honnêtement, je ne sais pas où je serai.  Si je n’avais pas cette structure, je ne pourrais pas déconner, me foirer et me relever à chaque fois pour me présenter aujourd’hui comme un champion NBA. »
Et cette bague fait chaud au coeur. Cette bague, la sienne, c’est aussi un peu la nôtre ou la vôtre. Bon, en fait, non, pas du tout. Mais c’est rafraîchissant de voir un mec comme lui gagner. Un gars qui ne se prend pas autant au sérieux que d’autres mais qui n’est pas le connard que certains ont voulu faire croire. J.R. Smith aime le basket. Vraiment. Il n’était pas bien dans ses pompes à New York et il a subi les critiques pour avoir croqué avec un peu trop d’entrain la grosse pomme. Il s’est concentré sur la balle orange et il a retrouvé une vraie éthique professionnelle après son transfert aux Cavaliers.

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Capable d’auto dérision, il déclarait lui-même qu’il n’y avait pas grand chose à faire la nuit à Cleveland. Une façon d’envoyer chier tous ceux qui lui reprochaient ses sorties en boite. Tout en politesse, avec le sourire. J.R. Smith sait bien qu’il a parfois merdé. Mais il a relevé la tête. Il peut remercier Phil Jackson de l’avoir envoyé dans l’Ohio. Et les Cavaliers peuvent aussi remercier les Knicks de l’avoir inclus dans le transfert d’Iman Shumpert. Car le joueur de 30 ans a contribué au succès de son équipe. Il a gagné sa place dans le cinq en se montrant sérieux et appliqué des deux côtés du parquet. Il a accepté un rôle moins important que par le passé sans rechigner. Il n’a pas bousillé le vestiaire comme certains essayaient de le faire croire. Au contraire, il l’a solidifié. Il a apporté sa bonne humeur en se mettant au diapason. Sur le terrain, il a arrêté de forcer pour se concentrer sur ce dont ses coéquipiers avaient le plus besoin : de la défense et des tirs extérieurs. Hier soir, c’est lui qui plante deux paniers à trois-points au retour des vestiaires alors que les Warriors menaient de huit points à la pause. Il n’a pas sauvé Cleveland, il s’est sauvé lui-même. Il a saisi l’opportunité de jouer au côté de LeBron James et il a aidé le King dans sa quête. Il peut célébrer maintenant. Il peut fêter autant qu’il le souhaite, personne ne lui en voudra désormais.