Jeremy Lamb, l’agneau prêt à sortir de son silence ?

Discret lors de ses trois premières saisons à Oklahoma City, Jeremy Lamb espère lancer sa carrière pour de bon aux Charlotte Hornets.

Jeremy Lamb, l’agneau prêt à sortir de son silence ?
Le 27 octobre 2012, James Harden a été transféré par Oklahoma City à Houston en l'échange de deux futurs choix au premier tour (l'un d'entre eux a servi à drafter Steven Adams), un choix au second tour, Kevin Martin (parti à Minnesota un an plus tard) et Jeremy Lamb, douzième choix de la draft quatre mois auparavant. Ce deal revient hanter le Thunder après chacun des exploits du barbu devenu depuis un candidat permanent au trophée de MVP. Il restera comme l'un des plus mauvais de l'histoire de la ligue. Parenthèse fermée sur le Thunder. Intéressons nous à Jeremy Lamb. K-Mart mis à part, il était l'une des principales acquisitions d'Oklahoma City dans cet échange. En 2012, le natif d'Henrico Valley était encore un jeune arrière prometteur fraîchement sorti de Connecticut où il avait terrassé les défenses tout au long de sa deuxième saison universitaire (17,7 pts de moyenne). Sa première année sur les bancs de la faculté prestigieuse s'était-elle soldée par un titre NCAA. A 19 ans, Lamb était déjà présenté comme un bon joueur NBA en devenir. Fidèle à leur stratégie, les dirigeants d'Oklahoma City ont pris le pari.

Nouveau départ à Charlotte

Trois saisons plus tard, l'explosion annoncée du jeune homme se fait toujours attendre. Il a donné quelques aperçus de son potentiel, notamment il y a deux ans, lorsqu'il tournait à 8,5 points par match en sortie de banc, mais il n'a pas su se faire une place au sein de l'effectif du Thunder. Peut-être n'a-t-il pas vraiment eu sa chance non plus. Ou peut-être ne répondait-il pas aux attentes d'une franchise déterminée à jouer le titre saison après saison. Jeremy Lamb a pu apprendre dans l'ombre de Kevin Durant et Russell Westbrook, deux superstars NBA, mais ses allers-retours entre le banc d'Oklahoma et la D-League ont fini par atteindre sa confiance en lui. Son arrivée à Charlotte est une occasion de lancer sa carrière pour de bon.
"Ça fait du bien de prendre un nouveau départ. J'ai beaucoup travaillé pendant ses trois dernières années. Mon destin est entre mes mains", confiait la nouvelle recrue des Hornets au Charlotte Observer. "C'est important de prouver que je peux jouer dans cette ligue."
La Caroline du Nord est peut-être l'endroit idéal pour permettre à Jeremy Lamb de relancer sa carrière. Surtout après la blessure de Michael Kidd-Gilchrist. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le jeune Lamb est amené à occuper une place dans le cinq majeur maintenant que MKG est out pour la saison.
"Les Hornets l'adorent. Il est leur seul arrière long et athlétique maintenant que Nicolas Batum va récupérer la place de Kidd-Gilchrist à l'aile", explique un dirigeant sous couvert d'anonymat.

Un profil pour s'imposer aux Hornets

Selon les informations rapportées par CBS Sports, les Hornets suivaient Jeremy Lamb depuis un moment. Ils ont déjà essayé de le récupérer par le passé, avant que le Thunder finisse par le brader. A Charlotte, le jeune joueur disposera d'un temps de jeu plus important mais aussi de nouvelles responsabilités. Réputé pour son tir longue distance (34,8% de réussite à trois-points en trois saisons NBA), il est susceptible d'étirer le jeu des Hornets. Les joueurs de Steve Clifford étaient parmi les plus maladroits derrière l'arc la saison passée et améliorer l'adresse extérieure est l'une des priorités de la franchise depuis déjà deux.
"Il est grand (1,98 m), il peut shooter, passer. Il a côtoyé des grands joueurs. Il n'était pas vraiment impliqué dans les grands matches mais il était là. Il peut nous aider et faire une bonne saison", assure le coach de Charlotte.
Jeremy Lamb retrouve Kemba Walker, son ancien partenaire à UConn, au sein du backcourt des Hornets. De quoi éviter une adaptation trop longue pour un joueur qui n'a pas beaucoup foulé les parquets depuis trois ans. Ses débuts avec sa nouvelle franchise sont assez prometteurs. Après trois rencontres de pré-saison, il cumule 12 points de moyenne même si son adresse aux tirs (38%) laisse encore à désirer. L'agneau est peut-être encore un peu trop léger pour espérer peser sur le succès des Hornets, qui n'auront très certainement pas la même allure sans MKG, mais il peut profiter de cette saison pour se faire une place en NBA. Son contrat expire en juin prochain et l'explosion annoncé du Cap sera probablement une motivation supplémentaire pour le joueur de 23 ans.