Joakim Noah : « Je fais moins le con »

Très en forme depuis le début de saison, Joakim Noah s'est confié ce matin dans l’Equipe. Au sommaire, le ASG, les JO et Phil Jackson.

Joakim Noah : « Je fais moins le con »
Auteur d’un excellent début de saison (12,8 points, 10,3 rebonds, 4,4 passes et 2,1 contres en 39 minutes), le pivot des Bulls fait le point avec nos confrères de l’Equipe dans l'édition d'aujourd'hui du quotidien. Joakim Noah évoque sa grande forme actuelle, les JO, sa rencontre avec Phil Jackson et sa possible participation au All-Star Game. Car, s’il a longtemps balayé d’un revers de manche les questions sur sa probable présence au ASG, on sent bien que Noah doit maintenant commencer à y penser le matin en se rasant…
 « Le All-Star Game, je ne dirais pas que je m’en fous. Ce serait un énorme moment pour moi. »
Même s’il ne souhaite pas pour l’instant évoquer son avenir en bleu, Joakim Noah revient quand même brièvement sur sa non-participation aux Jeux de Londres :
 « Cet été, j’ai appris beaucoup de choses, aussi bien en tant que joueur qu’en tant que personne. Ne pas disputer les JO a été très difficile. Mais je sais que j’ai pris la bonne décision. »
En l’absence de Derrick Rose, Joakim Noah est clairement LE leader de Chicago et l’une des raisons de sa forme « olympique » actuelle serait sa meilleure hygiène de vie :
« Ça fait 6 ans que je suis en NBA et je le sens dans les jambes… Je fais moins le con, je dors plus et c’est sûr, je bois moins de vodka. »
Mais au-delà de sa moindre consommation du breuvage à l’herbe de bison, le grand leitmotiv de Cheval Furieux (copyright Ali Traoré), c’est la Valeur Travail, encore et toujours:
 « Chicago est une ville de travailleurs. J’essaie de le montrer dans mon jeu en bossant. Dans cette ville, les gens connaissent le basket. Je pense qu’ils sont fiers de ce qu’on montre. On représente les valeurs de la ville. »
Car le fils de Yannick a trimé pour en arriver là, et il le revendique :
 « Je suis un joueur à qui on n’a jamais rien donné. C’est une chance, en un sens. Je suis parti de Paris à treize ans et personne ne croyait en moi. Mais j’en voulais. Chez M. Green (son mentor), je dormais par terre. J’aurais pu être à Saint-Barth avec papa… »
Si sa foutue blessure à la cheville l’a fait renoncé aux JO, Joakim Noah a tout de même profité du summer break pour taffer avec Kareem Abdul-Jabbar, mais aussi pour initier une rencontre avec Phil Jackson, AKA the Zen Master :
 « Quand j’ai sonné à la porte de Phil Jackson, dans le Montana, il m’a demandé ce que je faisais là. J’ai répondu que je ne savais pas. Je n’avais pas beaucoup de questions pour lui. Mais on a passé trois heures ensemble et c’était incroyable. Il adore la culture indienne comme moi. Il m’a donné des bons livres à lire. »
C’est peut-être l’un d’entre eux qu’il dévorera dans l’avion qui va mener les Chicagoans en Floride, où ils vont affronter Orlando ce soir, puis Miami vendredi.