KAT, chat d’appartement

KAT, chat d’appartement

Le sauvage Karl-Anthony Towns est devenu un félin tout docile et paresseux depuis que les playoffs ont commencé. Il doit retrouver son instinct de chasseur.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Que cette première semaine de playoffs est difficile pour Karl-Anthony Towns... D’ordinaire très prompt dans son apprentissage, que ce soit pour le sport ou les études, le jeune homme peine à s’adapter à ce basket plus intense pratiqué à partir de la mi-avril. 8 points en 9 tentatives pour son premier match en PO en carrière. Une défaite des Minnesota Timberwolves. Puis 5 points, à nouveau avec 9 tirs, cette nuit. Pour un second revers contre les Houston Rockets (82-102). Bien loin de ses 21,3 points par match en saison régulière. Des performances particulièrement discrètes pour un joueur qui avait planté 56 pions il y a quinze jours. Il a perdu l’œil du tigre.

« J’essaye juste de faire gagner mon équipe. Je ne cherche pas à faire des stats, toutes ces conneries ne m’intéressent pas », promet l’intérieur All-Star.

Karl-Anthony Towns, chat potté

Le grand chat est calme de nature. Mais sa meute de loups a besoin qu’il sorte les griffes. Voir les crocs. Tom Thibodeau l’a même déjà rappelé à l’ordre après le Game 1. Les jeunes joueurs sont rarement critiqués quand ils ratent leur entame, manque d’expérience oblige, en playoffs. Mais le coach de Minny a pointé du doigt l’attitude de son protégé. Peut-être pour réveiller la bête féroce.

« Il doit être plus actif », pestait le coach à la voix la plus rauque du circuit après la première défaite des Wolves. « Bouger, faire des passes, poster à nouveau, aller au rebond, courir. »

Thibodeau a déjà un peu plus apprécié le comportement de Karl-Anthony Towns cette nuit. Même s’il attend encore plus. Si le tacticien n’est clairement pas exempt de tout reproche – si ses joueurs se bougent moins c’est peut-être parce qu’ils sont trop fatigués, non ? – il faut reconnaître que le premier choix de la draft 2015 a tendance à se la couler douce par moment. La paresse et les caresses, c’est en régulière. En playoffs, ça castagne. Le peuple veut du chat de gouttières. Avec des balafres. Prêt à se taper comme un mort de faim. C’est en débauchant toute cette énergie qu’il aidera vraiment les siens. Et c’est probablement à ce moment-là que le reste de son jeu suivra. Mais il est jeune. Il apprend. Ça va venir. A lui de trouver le lion qui sommeille en lui.
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