Kawhi Leonard n’a pas attendu pour activer le mode MVP

2019 n'est pas si lointain pour Kawhi Leonard qui a sorti une performance digne de sa grandeur dans ce Game 3 contre Dallas

Kawhi Leonard n’a pas attendu pour activer le mode MVP
La mémoire n'a pas besoin d'aller très loin. Les playoffs 2019, c'était il y a un peu plus d'un an. Les playoffs justement, là où les plus grands poussent la machine. Depuis l'an passé, Kawhi Leonard fait partie de cette race-là. Ceux qui reniflent l'odeur du sang et n'hésitent pas à asséner les coups meurtriers. Cette campagne 2019 l'a élevé au rang de meilleur joueur de la planète. Qu'on apprécie ou pas son style robotique, sa communication simpliste, son émancipation de San Antonio. Il a emmené Toronto sur le trône. À la surprise générale. Son niveau a touché les étoiles pendant ces quelques semaines. Ce qui a marqué, c'est surtout sa capacité à être décisif quand son équipe en a besoin. Quand l'adversaire amorce un run, on appelle le pompier Kawhi. Quand il faut créer un écart, même chose. Un tueur. Quand il faut un tir décisif... demandez aux Sixers. En rejoignant les Clippers l'été dernier, il savait que la pression serait toute autre. Il est revenu chez lui, à Los Angeles, par la plus grande des portes. Son nouveau statut lui a permis d'appeler les autres superstars pour s'associer avec lui. Paul George a ainsi débarqué. Toute autre chose que le titre sera un échec. La pandémie lui a donné un peu de temps pour recharger les batteries. Sa saison dernière a été longue, et ce même s'il a été géré. Le load management, c'est l'oeuvre de Kawhi Leonard. Plus encore que Gregg Popovich, qui a été le précurseur, l'ailier l'a popularisé. On a vu ce que ça a donné l'an passé... Comment Kawhi et PG ont profité du break pour revenir plus forts Mais ça y est, les choses sérieuses ont débuté. Avec un gros morceau pour les Clippers. Dallas et son joyau Luka Doncic. Pas le temps donc de prendre la température ambiante. Il n'est plus à l'Est. Chaque sortie est un combat, dès le premier tour. Pour le moment, ce n'est clairement pas un souci pour le dernier MVP des Finales. Une première sortie à 29, une seconde à 35. le tout en ayant réglé la mire après des débuts compliqués dans la bulle en terme d'adresse. Pour ce Game 3, l'ancien texan a encore haussé le ton pour arracher la décision. Une nécessité vu que son compère Paul George semble, de nouveau, batailler avec son épaule.
"Je l'ai déjà dit, et je le dis encore. C'est l'un des meilleurs, sinon le meilleur, en terme de fiabilité dans cette ligue. C'est un leader qui élève son niveau. Il a été comme ça toute la saison. Il m'a mis un coup de fouet. Il a pris le match sur ses épaules et nous a offert cette victoire", admet PG.
Pour ce Game 3, déterminant pour la suite de cette série, la victoire était quasi obligatoire pour éviter de se faire peur. Dans ce genre de situation, inutile de préciser que Leonard a mené les siens. 36 points à 13/24. Mais aussi 9 rebonds et 8 passes. Sur ce dernier point, il a clairement franchi un cap cette année. Passé de 3,3 passes à 5, il a apporté ce qu'il lui manquait dans son jeu. cette clairvoyance qui pouvait, parfois, lui faire défaut.
"Rendre notre équipe efficace, ça rend les prises à deux compliqués pour les adversaires qui nous connaissent. Ou même de me laisser les intervalles. Il faut donner du crédit à mes coéquipiers. Quand tu fais des passes et qu'ils mettent dedans, c'est comme ça que ça se transforme en passes décisives."
Handicapé par une petite blessure, Luka Doncic a été impuissant dans ce Game 3. Avec tout de même un triple double (13-10-10), mais à 4/14. Et il lui fallait reconnaître que Leonard est tout simplement un cran au-dessus.
"Il est toujours incroyable. C'est l'un des trois meilleurs joueurs de la ligue. C'est très compliqué de l'arrêter. C'est un joueur incroyable, un défenseur incroyable. Max a fait du bon boulot mais vous le savez, c'est un joueur fantastique."
Au passage, Kawhi Leonard a établi une nouvelle marque dans la franchise puisqu'il devient le premier à inscrire autant de points, en l'occurence 100, sur les trois premiers matches d'une série. Un début.