Cette fois-ci, Kawhi Leonard n’a pas manqué de soutien

Étincelant cette nuit, Kawhi Leonard a en plus pu compter sur l'apport offensif de ses coéquipiers, nettement plus appliqués que lors du Game 1.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Cette fois-ci, Kawhi Leonard n’a pas manqué de soutien
Dernièrement, nous avons pointé du doigt le peu de soutien dont Kawhi Leonard bénéficiait aux San Antonio Spurs. Sans rejeter la faute entièrement sur ses partenaires, nous avons même expliqué certaines défaites par cette dépendance offensive des Texans à leur meilleur joueur. Après tout, il est – injustement – demandé aux superstars de faire gagner leur équipe. Maintenant qu’il a atteint ce statut, Leonard ne peut pas déroger à cette règle non-écrite, absurde et paradoxalement logique. Il a été au cœur du succès des siens cette nuit. 34 points et un impressionnant 13/16 aux tirs. Appliqué d’entrée, il a converti ses trois premiers tirs, dont deux à trois-points, pour inscrire 8 des 10 points marqués rapidement par les Spurs. Il a mis son équipe sur les bons rails. Une marche en avant qu’il a repris de plus belle dans le dernier quart, en ajoutant à nouveau 8 points à 3/3 aux shoots. Sans lui, San Antonio ne pouvait pas gagner. Mais sans le réveil de ses camarades, le match aurait sans doute été beaucoup plus engagé. Rendons aux joueurs de devoir des Spurs le respect qu’il mérite. Cette nuit, ils ont plus que soutenu leur leader.

La défense des Rockets se concentre uniquement sur Kawhi Leonard

Ce n’était pas le cas dans le Game 1. Les Rockets ont défendu Leonard comme s’il était le seul danger offensif crédible de San Antonio. Sur certaines actions, il était même couvert par les cinq défenseurs de Houston. Les cinq. Avec tous ses coéquipiers démarqués aux quatre coins du terrain. Que ce soit sur les picks-and-roll ou les picks-and-pop, les Rockets ont trappé le candidat au MVP pour le forcer à lâcher la gonfle. Quitte à laisser LaMarcus Aldridge seul à mi-distance (2/7 pour 4 points dans le Game 1) ou Danny Green libre derrière l’arc (2/9 à trois-points dans le Game 1). En se montrant très maladroit, les Spurs ont donné raison au staff de Mike D’Antoni. La stratégie a fonctionné : mettre le paquet sur Leonard et mettre les role player de Gregg Popovich au défi. Ces derniers n’ont pas su sanctionner dans le Game 1. Ils ont pris leur revanche cette nuit. [caption id="attachment_386283" align="alignnone" width="636"] Exemple d'action où les Rockets ont défendu à cinq sur Kawhi Leonard.[/caption] La réaction était attendue et ils n’ont pas déçu. Pau Gasol, titularisé dans le cinq à la place de David Lee, était très actif en début de match par exemple. Il a protégé le cercle sur quelques pénétrations de James Harden. Ses longs bras lui ont permis de volleyer quelques rebonds offensifs pour offrir des précieuses possessions supplémentaires. Il a en revanche été assez maladroit (3/11). Aldridge a aussi manqué des tirs mais il semblait déjà un peu plus mobile et concerné que lors du Game 1 (15 pts et 8 rbds à 6/14). Green a essayé de remuer un peu plus la défense balle en main, histoire de ne pas rester planter comme un poteau au milieu du parquet. Ce sont des petits détails mais à San Antonio, toutes occasions pour créer des brèches est bonne à prendre. Surtout au sein de cette équipe à laquelle il manque un joueur vraiment percutant en plus de Kawhi Leonard.

L'absence de Parker peut peser lourd

Un rôle que Tony Parker assure depuis le début des playoffs. Le Français est vraiment bluffant. Non seulement il assure mais en plus il tient le rythme. Il est régulier. Et c’est ça le plus fort. TP a encore joué les lieutenants de luxe en secouant la défense des Rockets. Il a inscrit 18 points à 8/13, n’a manqué aucune de ses deux tentatives lointaines et il a délivré 4 passes décisives. Il était le joueur agressif dont les Spurs ont justement besoin. Mais il n’a pas fini le match. Blessé au genou, il est susceptible d’être indisponible un bon moment. De quoi poser de nouveaux problèmes. Ou plutôt d’accroître celui déjà existant. Car sans Parker, deuxième meilleur marqueur de San Antonio en playoffs (15,9), Kawhi Leonard va avoir encore plus de pression sur les épaules. Patty Mills, Manu Ginobili, Danny Green et Jonathon Simmons (14 pts cette nuit, 10 dans le dernier quart temps) ont tout intérêt à élever leur niveau de jeu sans le meneur emblématique des Spurs. Parce que sans ça, il est clair que Leonard risque d’être encore plus esseulé lors des prochains matches de la série.
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