Kevin Seraphin, vis ma vie de remplaçant

Mais pourquoi donc Kevin Seraphin n'a-t-il pas plus de temps de jeu ? Le Français assure à chacun de ses passages sur le terrain mais reste scotché au banc.

Kevin Seraphin, vis ma vie de remplaçant
[caption id="attachment_127094" align="alignleft" width="300"] Randy Wittman : "Ah je t'ai pas dit ? Vincent Collet et moi, on part souvent en vacances en Bretagne. C'est con, hein."[/caption] La situation des réservistes des Washington Wizards est un peu particulière. Randy Wittman a une philosophie différente de celles des autres coaches de la ligue. Dans la capitale fédérale, seuls sept joueurs sont assurés de voir le parquet chaque soir de match. Il s’agit du cinq majeur, évidemment, et des deux « vrais » remplaçants de Wittman, à savoir Martell Webster et Trevor Booker. Garrett Temple goûte lui aussi au terrain quelques minutes, histoire de faire souffler John Wall. Pour Kevin Seraphin, Otto Porter, Jan Vesely et les autres, tout se joue « au feeling » comme le reconnaît le coach.
« Si je joue une, deux, trois ou vingt minutes, je serais prêt », prévient d’emblée Kevin Seraphin au Washington Post. « Pour être honnête avec vous, c’est vraiment dur de ne pas savoir si vous allez jouer ou non. Mais c’est comme ça. C’est la NBA, c’est une question d’opportunités. Il faut être prêt, c’est tout ce que je dois faire. C’est la seule chose que je dois faire. »
Il y a des soirs où Kevin Seraphin doit se morfondre sur le banc. Depuis plus d’une semaine, Randy Wittman se tient à sa nouvelle rotation. Et ça fonctionne pas trop mal, les Washington Wizards ont atteint la barre symbolique des 50% de victoires pour la première fois depuis quatre ans. Le coach se justifie.
« Vous avez quinze joueurs mais seulement cinq peuvent être sur le terrain en même temps. Je sais que vous pensez que je devrais faire jouer les quinze mais je ne peux pas. »
Les jeunes joueurs des Wizards paient donc la politique ambitieuse du propriétaire Ted Leonsis qui a réclamé les playoffs à tout prix. Randy Wittman a la pression. Mais la gestion du cas Kevin Seraphin interpelle. Pourquoi le coach se passe-t-il d’un joueur qui se montre à son avantage à chacune de ses entrées sur le parquet ? Il y a un mois, Seraphin assurait dans le garbage time face aux Clippers (16 pions). De quoi gagner une place dans la rotation : il a alors planté 10 et 13 points pour deux victoires contre Brooklyn et Boston. Puis le néant, à nouveau. Avant un retour par la grande porte. Face à Dwight Howard, le Français se montre à son avantage. 18 points, on le pense enfin lancé. Il jouera moins d’une minute lors des deux matches suivants… avant d’inscrire 16 points contre Philadelphie lundi ! Bref, du grand n’importe quoi.
« Je sais que c’est dur parfois pour les gars de ne pas avoir de temps de jeu », assure John Wall. « Vous devez profiter des opportunités et rester prêt. »
Sans être chauvin, on a quand même l’impression que Kevin Seraphin a saisi le maximum de ses opportunités sur les matches cités ci-dessus. Et pourtant, on ne sait même pas s’il va jouer ce soir….