Kobe Bryant : « C’est mon équipe »

Kobe Bryant n’a pas laissé longtemps planer le doute sur le fait qu’il soit toujours le boss du gang de L.A.

Kobe Bryant : « C’est mon équipe »
Au moins, maintenant c’est clair, on va pouvoir passer à autre chose. Si certains se demandaient encore si le recrutement estival des Lakers allait changer des choses en ce qui concerne le leadership, Kobe Bryant a décidé de clarifier les choses dès le départ.
« On m’a posé une question toute à l’heure pour savoir de qui ça allait être l’équipe. Je n’ai pas envie de rentrer dans le “Ah, vous savez on partage…”. Non, c’est mon équipe », a-t-il expliqué à l’occasion du media day. « Mais je veux m’assurer que ça devienne l’équipe de Dwight quand je prendrai ma retraite. Je veux lui apprendre tout ce que je peux savoir pour que, lorsque je partirai, cette organisation puisse continuer comme si je ne l’avais jamais quittée. »
Des paroles qui donnent tout de suite le ton pour ce qui vient du côté de L.A. et qui ont clairement le mérite d’être clair. On se souvient que la dernière fois que Kobe a joué avec un pivot dominant, le fait que cette question ne soit jamais réellement réglée avait petit à petit pourri le groupe. Cette fois, tout est mis à plat et Dwight Howard a l’air partant pour suivre Kobe Bryant.
"Je suis prêt à encaisser la pression que Kobe me mettra" Dwight Howard
« Je suis d’accord pour en passer par là et apprendre de l’un des plus grands à avoir jamais joué et je pense que ça sera fantastique », a confié D12. « Apprendre d’un gars comme Kobe Bryant… Je sais qu’il va être dur avec moi, mais je m’y attends et je veux qu’il en soit ainsi. Je suis prêt à encaisser la pression qu’il me mettra parce que je sais, qu’au bout du compte, ça fera de moi un meilleur joueur, une meilleure personne et que ça nous aidera à faire de nous une meilleure équipe. »
Une véritable démonstration d’humilité de la part du big man qui est venu en Californie pour essayer de remporter son premier titre mais, également, pour tenter de laver son image, ternie par la détérioration de sa situation à Orlando. De son côté, très sagement, Steve Nash a expliqué que Kobe était la personne la mieux placée pour « diriger l’équipe » mais qu’une équipe appartenait avant tout aux joueurs qui la compose.
« D’un point de vu médiatique, c’est l’équipe de Kobe », estime-t-il. « Mais tous ceux qui ont déjà joué au basket savent que c’est aussi notre équipe. Un groupe a besoin que cette responsabilité soit partagée. Kobe ne peut pas tout faire tout seul. Il va être très bon dans les secteurs dans lesquels il excelle, et il faut que nous autres nous fassions ce qu’il faut avec ce qui nous revient. C’est sans aucun doute l’équipe de Kobe. Il a fait toute sa carrière ici, il y a remporté des titres et c’est le meilleur joueur de l’équipe. Il faudra qu’on soit là pour lui chaque jour, donc c’est aussi notre team. »
Même s’il faudra sans doute un peu de temps avant que tout se mette en place sur le terrain et que l’équipe tourne avec fluidité, L.A. semble avoir abordé les choses par le bon bout pour que tout fonctionne. L’un des facteurs qui, selon Kobe, devrait faciliter encore les choses, c’est l’excellente complémentarité de ses meilleurs joueurs.
« Je ne pense pas qu’il y aura le moindre problème, parce que nous faisons des choses différentes », explique Kobe. « Avoir Steve nous aide énormément, la dynamique est différente de celle qui était la nôtre avec Shaq. J’ai dû faire des choses qui n’étaient pas naturelles pour moi, c’est-à-dire devenir un playmaker et jouer comme un quarterback pour aider les autres à scorer. La responsabilité de devoir donner la balle à Shaq m’est tombée dessus et ça ne faisait pas partie de mes qualités. J’ai fini par y parvenir, mais ici, c’est Steve qui sera chargé de ça. C’est lui notre quarterback. Il a un super système à sa disposition, avec la Princeton Offense, pour jouer avec ça et en tirer des solutions. Moi je peux me recentrer sur mon poste naturel. »
Si ça veut dire que Kobe Bryant avait le sentiment d’être un playmaker toutes ces dernières années et de ne pas avoir un rôle de scoreur, Kevin Durant devrait faire attention s’il veut continuer d’enquiller les titres de meilleur marqueur de la ligue…