Kyrie Irving, l’heure de la prise de pouvoir

Kyrie Irving doit confirmer son exceptionnelle performance du game 5, cette nuit, pour empêcher le sacre des Warriors et confirmer qu'il peut être le patron de cette équipe à l'avenir.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Kyrie Irving, l’heure de la prise de pouvoir
Lorsque les Cleveland Cavaliers ont drafté Kyrie Irving en juin 2011, leur intention était claire : faire du meneur de Duke le nouvel emblème de la franchise après le départ traumatisant de LeBron James au terme d'un jeu médiatique malsain quelques mois plus tôt. Les dirigeants ne se doutaient pas qu'entre cette date et le moment où Irving serait prêt à être le vrai patron de cette équipe, le "Chosen One" reviendrait comme une fleur pour expier sa prolifique trahison. Irving est un garçon bien élevé. Jamais l'idée de savonner la planche de l'icône locale en interne ou dans les médias ne lui serait venue à l'esprit. Il a donc patienté, lui qui sortait de deux participations au All-Star Game et d'un titre de MVP de l'événement en 2014. Bien lui en a pris. Alors que les Cavs vont tenter de rester en vie dans ces Finales NBA 2016, son heure semble venue. LeBron est toujours là, ombre imposante quoique relativement bienveillante qui lui a permis de ne pas être au centre de l'attention des médias pendant deux saisons, mais le déclic a eu lieu. Avec son one-man show insensé (41 points) dans le game 5 en Californie, Irving a compris qu'il pouvait, devait même, être plus qu'un figurant doué dans ce groupe. Plus qu'un joueur au rôle étriqué, comme Kevin Love. Plus qu'un meneur éclipsé par son vis à vis, double MVP en titre.

Il a surclassé Curry

Sans remettre en cause le talent de Stephen Curry, le Warrior a été surclassé par Irving dans le game 5 et, si on prend un peu de recul, sur cette série. Kyrie score davantage (28 points de moyenne, meilleur marqueur), shoote mieux (48% contre 42%), perd moins de ballons et donne autant de passes décisives que son rival du moment. Défensivement, on l'a même vu réussir de bien meilleures séquences que par le passé dans un secteur où on lui connaît des lacunes. Il est en plus devenu, l'espace d'un match sous haute tension, ce dont James avait besoin pour garder un espoir de décrocher enfin un titre chez lui. Un type capable de lui ôter la pression de faire tout de A à Z faute de partenaires capables de "step up" dans ces rencontres si particulières. Même si les Cavs sont à nouveau battus et contraints de regarder leurs adversaires sabrer le champagne, les bases d'un futur plus harmonieux ont été posées. Le plan est simple : laisser Irving prendre de plus en plus d'importance pour préparer l'irrémédiable déclin de LeBron James. Pour l'heure, les Warriors sont un peu dans le déni. "Ce sont des choses qui arrivent", a même déclaré Klay Thompson, victime directe de l'agressivité d'Uncle Drew lundi. Sous-entendu : "Le gars a rentré un paquet de shoots contestés et était juste dans un bon soir". C'est une théorie recevable et il reviendra à Kyrie Irving de la tourner en ridicule lors du game 6, puis dans un éventuel game 7...
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