Laurent Sciarra : “Garnett est allé trop loin, c’était malsain”

Ce week-end, Laurent Sciarra est revenu sur les moments clefs de sa carrière pour l'Equipe Magazine.

Théophile HaumesserPar Théophile Haumesser  | Publié  | BasketSession.com / NEWS / Équipe de France
Laurent Sciarra : “Garnett est allé trop loin, c’était malsain”
Dans un excellent entretien accordé à L’Equipe Magazine, le vice-champion olympique 2000 Laurent Sciarra évoque sa carrière, le basket français, la NBA, l’équipe de France, les J.O. et comment Jacques Monclar, lorsqu’ils étaient ensemble à Paris, l’a « saoulé » pour qu’il devienne entraîneur. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de lire cette interview, en voici quelques extraits.

Les JO 2000

« On a fêté ça avec une bière dans un salon VIP de l’aéroport de Singapour… C’est décevant, non ? Putain, on avait passé trois mois à s’entraîner comme des cons, on fait une médaille inespérée et ça se finit dans un hall d’aéroport, chacun dans son coin. Cette médaille n’a pas de goût. Il y avait Steven Smith. Lui, c’est « Monsieur » Steven Smith. Quand Kevin Garnett et Gary Payton ont commencé à faire leur cinéma et pourrir le match, il est venu nous voir et nous a dit : “Ne vous occupez pas d’eux. Ne perdez pas votre temps à discuter avec ces gars-là. Jouez, c’est tout.” Quand un mec comme ça, avec je ne sais combien de matches NBA au compteur, vient te dire ça, c’est la méga-classe. Garnett, il n’était vraiment pas clean. Bon, il s’en fout, il est champion olympique. Mais il est allé trop loin, c’était malsain. On ne voulait pas répondre, mais quand il a commencé à l’insulter, Crawford Palmer l’a regardé et lui a dit : “Mais t’es qui, toi ? Tu joues où ?”. Il a pris son maillot et il a lu son nom dans le dos. “Garnett ? Connais pas.” L’autre, il était fou ! »

La NBA

« On a la chance d’avoir un ambassadeur hors norme avec Tony Parker. On aime ou on n’aime pas, mais c’est un guide incroyable. On ne se rend pas toujours compte ici de ce qu’il fait. Trois fois champion NBA, MVP des finales, ça te donne le vertige. Mais les joueurs avec un vrai impact en NBA ne sont pas si nombreux : Parker, Diaw, Batum, Noah et le petit Séraphin en fin de saison. Les autres, c’est marqué sur leur CV, mais ça ne veut pas dire qu’ils sont sur une autre planète. Mon idole, c’était Petrovic. On va encore me faire passer pour un anti-NBA. Mais c’est faux. Quand je regarde les playoffs en ce moment, je me régale. Ça ressemble à du basket quand même, avec des joueurs au physique hors norme. »
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