Quand LeBron James se loupe, Cleveland ne sait pas gagner

LeBron James a sorti son plus mauvais match depuis bien longtemps cette nuit contre Boston, avec 6 pertes de balle, 11 petits points et 4/13 au shoot.

Quand LeBron James se loupe, Cleveland ne sait pas gagner
"LeBron James est humain, donc des soirs comme ça peuvent lui arriver". Du côté des Cavs, tout le monde, Tyronn Lue en particulier, a cherché à minimiser l'importance de la mauvaise soirée de LeBron James. Rien de plus normal. Le "Chosen One" joue à un tel niveau depuis des années qu'il est toujours surprenant de le voir passer à côté. Même une seule fois. Même lorsqu'il ne s'agit pas d'un match absolument crucial comme c'est arrivé à James Harden face aux Spurs. Ce qui est plus difficile à masquer en revanche, c'est le fait que Cleveland ne parvienne pas à outrepasser une méforme passagère de sa star. Il faut saluer les Celtics pour leur abnégation. Combler un déficit de 21 points et arracher un succès au buzzer ou presque sur le parquet des champions en titre sans Isaiah Thomas et alors que tout le monde vous prédit une fessée, c'est admirable. Simplement, avec Kyrie Irving, Kevin Love, Tristan Thompson et JR Smith pour ne citer qu'eux, les Cavs auraient dû pouvoir remporter cette rencontre malgré tout. Love et Irving ont inscrit 28 et 29 points, certes. Mais on ne les a pas senti prêts à dire : 'OK, LeBron n'est pas dedans, on va prendre les choses en main jusqu'à la dernière seconde'. Le timing de cette défaite et de cette absence de leadership de la part des partenaires de LeBron est assez mal choisi. La veille du match, Brad Stevens s'était émerveillé de la qualité du roster de Cleveland, le jugeant même "parfait". Ce à quoi LeBron James avait répondu : "C'est un énorme compliment, mais ce n'est pas le cas. Notre équipe n'est pas parfaite. Simplement, on parvient à effacer des erreurs et des lacunes en communiquant et en se battant l'un pour l'autre". Peut-être LeBron était-il déjà conscient qu'il ne pouvait pas se permettre de rendre une seule mauvaise copie. On se souvient de son petit caprice de mi-saison où il avait demandé du renfort et des "corps" pour que les cadres, lui en particulier, n'aient pas à tirer sur la corde. Les corps sont arrivés, mais la problématique est toujours la même. Lorsque James est au repos ou pas dans un bon soir, Cleveland est pratiquement incapable de l'emporter contre un adversaire un peu compétitif.

Contre Boston, ça passera, mais face aux Warriors...

C'est peut-être là qu'il faut chercher la raison de son agacement très palpable au sortir de la rencontre. LeBron est souvent affable et bien luné devant les médias. Cette fois, le "King" n'a que très peu goûté les questions un peu touchy de certains journalistes. Kenny Roda de WHBC en a fait les frais. "J'ai juste très mal joué. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? J'ai l'impression que vous ne posez des questions que quand on perd. C'est bizarre ça, Kenny. Vous n'êtes là que quand on perd", a répondu LeBron James sans esquisser de sourire. Il n'y a absolument aucune inquiétude à avoir pour LeBron James. Sauf surprise, il réagira au game 4 et s'arrangera pour ne pas laisser trop d'espoirs aux Celtics. Il n'est plus à un stade de sa carrière où on peut l'imaginer se liquéfier comme lors des Finales 2011. Ses partenaires réagiront sans doute eux aussi, dans le sillage de leur capitaine de route. C'est plutôt en vue des retrouvailles avec Golden State que l'inquiétude est permise. LeBron sait qu'il n'aura pas le droit à la moindre erreur face aux Warriors. Les Californiens peuvent, cette année, se permettre de vivre un match ou deux sans que l'une de leurs stars ne soit au top de sa forme. C'est ce qui risque de faire la différence...