LeBron James ne peut plus se plaindre

LeBron James a obtenu gain de cause. Les Cleveland Cavaliers se sont renforcés à sa demande et semblent armés pour un back-to-back.

LeBron James ne peut plus se plaindre
On se demandait pourquoi LeBron James était aussi calme depuis quelques semaines concernant le recrutement des Cavs. Plus besoin d'un "putain de playmaker" ou de "plus de corps pour aller loin en playoffs" ? Si, mais LeBron savait, tout simplement. Il savait que son coup de pression, car c'en était bien un, déclencherait un mouvement de panique au sein du front office. Contrarier le meilleur joueur du monde est rarement une bonne tactique... David Griffin a été vexé, c'est une certitude, mais le General Manager de l'Ohio a agi pour ne pas risquer de mettre son job en péril. Il s'est activé et a petit à petit accédé aux requêtes de la star, malgré le peu d'atouts qu'il avait à sa disposition. Pas sûr qu'une fois la saison bouclée ce soit lui qui reçoive les lauriers, mais Griffin a sacrément bien travaillé et il faut le souligner. La présence de LeBron est un argument de vente, mais encore faut-il avoir de quoi conclure un deal ou trouver son Aujourd'hui, les Cavs ont un banc nettement plus convaincant et on ne voit pas bien de quoi pourrait se plaindre le "Chose One" désormais. Aux papys que sont Richard Jefferson (36 ans), James Jones (36 aussi) ou Channing Frye (33), se sont petit à petit ajoutés des éléments sacrément costauds, à défaut d'être dans leurs meilleures années. Pour les "corps" :
  • Derrick Williams, n°2 de Draft déchu récupéré après avoir été coupé par Miami, qui apporte une énergie indéniable et des qualités athlétiques très au-dessus de la moyenne en attendant le retour de Kevin Love. Depuis son arrivée, il joue en moyenne 23 minutes par match en se concentrant presque exclusivement sur la chose offensive.
  • Kyle Korver, All-Star il y a deux ans (si, si, souvenez-vous) et dont l'apport rappelle forcément un peu celui de Ray Allen lors de sa fin de parcours à Miami. Obtenu dans un trade astucieux avec Atlanta en échange de Mike Dunleavy, Mo Williams et un futur premier tour de Draft.
  • Andrew Bogut, si ça confirme. L'Australien a l'air de ne pas avoir le moindre scrupule à affronter ses anciens camarades des Warriors pour le titre. Libéré par Dallas, il ferait un back up formidable à Tristan Thompson et apporterait une dramaturgie supplémentaire à un éventuel troisième volet de la saga en juin prochain. La caution big man combatif qui faisait défaut.
Pour le playmaker :
  • On attendait Rajon Rondo, mais les Bulls l'ont finalement conservé et les Cavs  vont se tourner vers un autre point guard expérimenté : Deron Williams. On ne parle évidemment pas du D-Will qui faisait clairement partie des trois meilleurs meneurs de la ligue il y a 5 ou 6 ans, mais d'un vétéran à qui il reste tout de même de belles qualités. Si ses chevilles le laissent tranquille, Williams a tout pour être une plus-value décisive dans la quête du titre. Jamais on aurait imaginé l'ancien joueur du Jazz et des Nets jouer les back up de Kyrie Irving à seulement 32 ans. Les blessures et les méformes en ont décidé autrement. Sur 15 ou 20 minutes, Cleveland pouvait difficilement faire mieux en termes d'expérience et de qualité pure pour ôter un peu de responsabilités aux cadres comme le souhaitait LeBron.
Chacun à leur manière, les joueurs recrutés par les Cavs remplissent les critères cochés par le "King" au moment de ses reproches. Tout ça ne signifie pas que les Cavs auront ce qu'il faut pour conserver leur titre et contrarier les Warriors, mais Griffin a réussi un travail admirable dans un contexte pas évident.

La rotation possible des Cavs

PG : Kyrie Irving / Deron Williams, Kay Felder SG : J.R. Smith / Kyle Korver / Iman Shumpert, DeAndre Liggins SF : LeBron James / Richard Jefferson/James Jones PF : Kevin Love / Channing Frye / Derrick Williams C : Tristan Thompson / Andrew Bogut