Marc Gasol : « Les Grizzlies savent que je suis accro à la sélection »

Marc Gasol est revenu sur son amour de la sélection et ses ambitions pour les Grizzlies cette saison.

Marc Gasol : « Les Grizzlies savent que je suis accro à la sélection »
S’il y a bien une chose dont il est impossible d’accuser Marc Gasol, c’est de stagner. Depuis qu’on a appris son existence lorsqu’il était encore un simple lycéen, le petit frère de Pau n’a cessé de progresser et de grimper les échelons jusqu’à devenir aujourd’hui ce qui se fait mieux à son poste à l’échelle de la planète. Cette ascension, il l’a doit à ses dispositions physiques avantageuses, bien entendu, mais surtout à sa détermination et à son éthique de travail irréprochable. Après avoir dompté la liga ACB et savoir entre-ouvert la porte de la sélection nationale, il est depuis devenu un joueur d’impact en NBA (dont il a été élu meilleur défenseur de l’année il y a quelques mois) et l’un des cadres incontournables de la Roja. D’ailleurs, en y repensant, le trade qui lui a permis d’arriver à Memphis en échange de son frère Pau ne semble plus si honteux que cela (surtout si on évite de mentionner que Kwame Brown faisait également partie du package). Alors qu’il avait un moment pensé faire l’impasse sur l’Eurobasket 2013, il a finalement changé d’avis pour tenter de remporter un nouveau titre continental avec sa sélection.
« Il y avait un beau défi à relever cet été. Celui d’essayer de gagner sans les anciens, Pau, Juan Carlos Navarro, Serge Ibaka et tous ces gars », a-t-il expliqué lors d’une interview par téléphone avec le Commercial Appeal.   « Ce challenge m’enthousiaste énormément. On verra comment ça se passe, mais j’avais le sentiment que je pouvais le relever. C’était un défi trop beau pour ne pas le saisir. »
Malgré tout, alors que sa franchise des Memphis Grizzlies est en plein renouvellement, on pouvait se demander si elle verrait d’un bon œil qu’il s’engage pour une compétition aussi longue, surtout après les problèmes abdominaux dont il a été victime l’an dernier. Selon Marc Gasol, cela n’a pourtant pas posé le moindre problème.
« Ils savent à quel point je suis accro à la sélection et à quel point c’est important pour moi de jouer. Je sais que je ne pourrais pas continuer à jouer sur les deux tableaux continuellement et qu’il faudra un jour que je quitte l’équipe nationale pour me concentrer uniquement sur Memphis, mais je suis encore jeune. Je n’ai que 28 ans. »
Et même si son récent mariage ne lui a pas permis de s’entraîner autant qu’il le fait d’habitude, Marc Gasol n’a pas chômé pour autant.
« J’ai fait pas mal de choses pour me prémunir de problèmes à venir, en me concentrant sur mes genoux, ma cheville droite et, bien entendu, ma blessure aux abdominaux. J’ai essayé de renforcer mon dos. […] J’ai toujours pensé qu’il fallait au moins 40 à 50 séances d’entraînement sur une période de deux-trois mois pour pouvoir couvrir tous les objectifs que tu te fixes. Je n’ai pas pu me dégager autant de séances cet été, mais les jours où j’ai pu travailler je me suis concentré sur les choses qui m’avaient ralenti durant la saison dernière. »
Le grand Marc espère d’ailleurs que son éthique de travail sera contagieuse à Memphis et que les cadres de l’équipe parviendront à mettre tout le monde dans la bonne direction dès la reprise du training camp.
« Nous voulons que les nouveaux s’acclimatent rapidement à notre équipe, du coup, ce sont les joueurs majeurs qui doivent travailler le plus dur pour donner l’exemple. […]   Notre équipe a beaucoup changé, mais il y a une chose qui restera toujours la même : nous ne nous cachons pas derrière des excuses. J’essaie toujours de progresser, d’aller de l’avant et de tirer le maximum de tout ce qui peut se présenter. Bien entendu, les choses sont un peu différentes mais il faut qu’on garde une attitude positive et qu’on essaie de progresser. Je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas. Je pense que notre façon de jouer et les joueurs – et les hommes – que nous sommes devenus sous les ordres de coach Hollins continueront à se voir sur le terrain. »
Même si Lionel Hollins a depuis plié bagages et que son remplaçant, Dave Joerger va débuter sa première saison en tant que headcoach NBA, Marc Gasol ne pense pas pour autant que cela signifie que les Memphis Grizzlies vont redescendre d’un échelon après avoir réalisé la meilleure saison de leur histoire.
[superquote pos="d"]"Je veux qu’on reprenne là où on s’est arrêté l’an dernier."[/superquote]« Il faut simplement qu’on reste concentré sur nous-mêmes. On ne peut pas se soucier de ce que font les autres équipes. Peu importe à quel point elles peuvent être bonnes tant qu’on fait ce qu’on est censé faire et qu’on joue bien. Il faut qu’on apprenne de l’an dernier et qu’on soit prêt à bosser dès le training camp. Ça va aller, je ne m’inquiète pas en pensant aux autres équipes parce qu’on a pu voir à quel point on était prêt de pouvoir atteindre la finale et, en même temps, à quel point on était encore loin de pouvoir gagner le titre. Il nous reste encore deux ou trois marches à grimper en tant que groupe. Ça va être une année très intéressante, j’ai vraiment hâte. Je veux qu’on reprenne là où on s’est arrêté l’an dernier. »
En attendant de repartir au front en NBA, l’Eurobasket 2013 devrait servir de nouveau test pour Marc Gasol qui, malgré tout son talent et son rendement, est parfois encore un peu critiqué pour sa tendance à laisser le jeu venir à lui-même quand son équipe aurait besoin qu’il soit plus agressif et dominateur. Au sein d’une sélection espagnole qui semple pour l’instant avant tout contrôlée par sa fantastique ligne arrière, Big Marc devra peut-être gonfler un peu plus le torse si le jeu se délite. Ce qu’il n’avait pu empêcher face aux San Antonio Spurs lors de la dernière finale de Conférence Ouest. Récaps de matches, perfs, blessures, équipe de France, retrouvez toutes les infos concernant l’Eurobasket 2013 en cliquant ici.