Marine Johannès : une joueuse à l’ADN NBA

Passionnée de NBA depuis le plus jeune âge, Marine Johannès a très vite pris l’habitude de s’inspirer des plus grands. Normal quand on a MJ comme initiales…

Marine Johannès : une joueuse à l’ADN NBA
REVERSE : C'est un joueur qui t'inspire ? Marine Johannès : Oui, j'aime beaucoup. C'est même mon joueur préféré sur ces dernières années. Je regarde tous ses highlights à chaque match, il y en a pas mal (rires). Dès que je peux regarder un match de Golden State, je le fais. REVERSE : C'est ton équipe fétiche du moment ? Marine Johannès : Je les aime vraiment bien. Après il y a aussi San Antonio toujours, mais c'est vrai que je suis pas mal les Warriors. REVERSE : Longtemps, le basket féminin a été enfermé dans ce cliché du basket collectif par excellence où il faut faire circuler la balle au maximum et ne surtout jamais shooter trop vite. Dans ce contexte, est-ce que ça a été dur pour toi de faire accepter ton jeu ? Marine Johannès : Depuis un ou deux ans maintenant, j'essaie d'être beaucoup plus cadrée. Je pense que c'est comme ça qu'il faut que j'évolue. A un moment, je vais peut-être essayer quelque chose de différent des autres, mais dans le cadre de l'équipe. Mes coaches savent très bien que je peux faire quelque chose d'un peu différent sur une action. REVERSE : Comment on travaille sur ça : apprendre à savoir à quel moment sortir du collectif ? Marine Johannès : Il faut se retenir un peu, apprendre à se gérer, essayer de sentir quand c'est le bon moment, quand on peut oser faire quelque chose : par rapport au score, au chrono, etc. C'est clair que si tu tentes une passe dans le dos dès que tu arrives sur le terrain, ça ne lance pas forcément bien le match. Il faut essayer de sentir les choses, que ça soit en match ou à l'entraînement. J'essaie de faire les bons choix. A force d'engranger de l'expérience, je progresse sur ces aspects. L'année dernière, j'ai découvert un nouveau club en venant à Bourges et j'ai découvert l'Euroleague et c'est vrai que c'est vraiment un niveau élevé, avec de très fortes joueuses, c'est beaucoup plus physique que la LFB... Être confrontée à tout ça m'a aidé, au fur et à mesure, à être plus concentrée et plus régulière dans le fait de ne pas enchaîner cinquante actions un peu folles. REVERSE : Tu as déjà connu des matches où tu avais l'impression de ne rien pouvoir rater ? Marine Johannès : (Elle réfléchit) Peut-être le match contre Kursk l'année dernière (Marine avait planté 28 points à 11/15 aux tirs dont 6/8 à trois-points dans la défaite de Bourges – ndlr). C'est vrai que ce soir-là j'avais eu pas mal d'adresse (rires). J'étais assez étonnée d'ailleurs parce que le match d'avant j'avais fait un match inexistant. https://www.youtube.com/watch?v=ZtIcifSbDHQ REVERSE : Et dans ces cas-là, est-ce que c'est dur de savoir quand ne pas tenter le tir ou la passe de trop ? Marine Johannès : J'essaie d'être agressive, que ça soit dans le shoot ou le drive – même si j'ai encore du mal à alterner les deux –  mais je m'efforce de faire ça sans pour autant prendre des tirs pas très ouverts ou forcer le jeu.