Qui sont les meilleures recrues à mi-saison ?

Une moitié de saison, c'est bien suffisant pour déterminer quels joueurs ont le plus apporté à leur nouvelle équipe. Voici notre top des recrues les plus influentes de la ligue.

Qui sont les meilleures recrues à mi-saison ?
Entre les superstars qui ont changé de crèmerie, les joueurs que l'on pensait incapables de retrouver leur meilleur niveau et les bonnes pioches via les trades ou la free-agency, plusieurs recrues ont marqué les esprits lors de la première moitié de la saison.

Kevin Durant (Golden State Warriors)

Evidemment. On avait peu de doutes sur la qualité du joueur, davantage sur la capacité des Warriors à l'intégrer dans leurs schémas sans le moindre heurt. Après une dizaine de matches de rodage et quelques ajustements, "KD" a pris la mesure de son nouvel environnement et le voilà qui rayonne des deux côtés du terrain avec une production presque aussi volumineuse qu'à Oklahoma City et le meilleur pourcentage de tirs réussis de toute sa carrière (53%). On verra évidemment ce qu'il en sera en playoffs, où Durant a parfois été jugé "pas fiable" par la presse locale, mais c'est bien un très gros coup qu'ont réalisé les Dubs à l'intersaison. Ses stats : 26 points, 8.7 rebonds, 4.6 passes et 1.7 contres à 53%. http://www.dailymotion.com/video/x56oru6_kevin-durant-sort-un-contre-enorme-sur-demar-derozan_sport

Eric Gordon (Houston Rockets)

On ne savait pas s'il reviendrait un jour à un niveau décent, lui qui avait effectué un début de carrière si prometteur avec les Clippers et Team USA avant de décevoir à NOLA. Les blessures le laissent pour le moment tranquille et l'approche très offensive de Mike D'Antoni lui offrent une liberté incroyable en sortie de banc. Recruté en qualité de free-agent, Gordon est une excellente pioche et tout simplement le grand favori à mi-saison pour être élu 6e homme de l'année. Ses stats : 17.8 points à 41.1% à 3 points.

George Hill (Utah Jazz)

Malheureusement, George Hill a manqué beaucoup de matches (24 sur 40 !) à cause de problèmes physiques divers et variés. Mais à chaque fois que le meneur a été en action, son impact sur le jeu du Jazz et sur ses résultats a été épatant. Capable de prendre ses responsabilités en attaque avec une adresse assez folle pour un meneur (52.6%) tout en s'occupant avec sérieux du meilleur arrière adverse, l'ancien back up de Tony Parker à San Antonio est exactement ce qui manquait à la franchise de Salt Lake City pour intégrer le top 8 par le passé. Ses stats : 18.2 points, 4.4 passes à 52.6%. http://www.dailymotion.com/video/x5711c0_george-hill-met-un-gros-crossover-a-brandon-knight_sport

Harrison Barnes (Dallas Mavericks)

Forcément, le classement des Mavs, bons derniers à l'Ouest, incite à relativiser les statistiques de l'ancien Warrior. Mais Barnes a pour le moment fait ce que l'on attendait de lui, à savoir prendre une nouvelle dimension offensive et montrer qu'il pouvait être un n°1 bis de confiance. Si ça ne se traduit pas encore par des résultats positifs, la faute notamment à l'absence longue durée de Dirk Nowitzki, l'arrivée de l'ailier sera sans doute plus appréciable d'ici un an ou deux, lorsque Dallas sera redevenu un peu compétitif. Ses stats : 20.8 points, 5.4 rebonds à 47.6% http://www.dailymotion.com/video/x567dn3_harrison-barnes-plante-le-game-winner-contre-les-clippers_sport

Ryan Anderson (Houston Rockets)

On s'attarde généralement plus sur le niveau hallucinant de James Harden et sur l'apport en sortie de banc d'Eric Gordon (voir plus haut) pour expliquer le super début de saison des Rockets. Dans l'ultra-spacing prôné par Mike D'Antoni, Ryan Anderson fait pourtant parfaitement sa part du job. Le stretch-four n'avait plus shooté autant (7 tirs/match) et aussi bien (40.8%) à 3 points depuis 4 ans. Ses stats : 14.1 points, 5.2 rebonds à 40.8% à 3 points.

Al Horford (Boston Celtics)

On attendait peut-être davantage de la part du quadruple All-Star sur le plan statistique. Mais c'est en termes de leadership et d'intangibles défensifs qu'il faut chercher le réel impact de l'ancien joueur des Hawks. Si Isaiah Thomas peut martyriser autant les défenses adverses, c'est aussi parce que les Celtics disposent maintenant d'un autre joueur capable de monopoliser l'attention des adverses. Alors qu'il a manqué une dizaine de matches et qu'il n'est pas encore à son meilleur niveau, l'arrivée d'Horford a déjà eu son petit effet. Boston est à la lutte pour la 2e place et pas si loin de la première à mi-saison...

Mais aussi

- Un trio de coaches. Deux "débutants", Luke Walton (Lakers) et David Fizdale (Grizzlies), et un revenant, Mike D'Antoni (Houston). - Boris Diaw (Utah), évidemment pas pour ses statistiques et son temps de jeu (4.6 pts, 2 rbds et 2 pds en 18 min), mais pour son expérience et son mentoring discret de Rudy Gobert. - Jeff Teague (Indiana), que l'on a d'abord cru voué à rejoindre la liste des flops, mais l'ancien meneur des Hawks a redressé la barre et est un acteur important de la remontée des Pacers dans la Conférence Est avec près de 8 passes/match. - Jon Leuer (Detroit), qui n'a jamais réussi à s'imposer à Milwaukee, Cleveland et Phoenix, a été starter pendant un quart de cette première partie de saison et s'est avéré être un remplaçant très estimable et énergique le reste du temps avec des "career high" au scoring (10.9 points/match) et au rebond (6.1 prises/match). - JaVale McGee (Golden State). Les Warriors avaient du mal à intégrer le Shaqtin'a Fool avant sa venue, les voilà présents une fois sur deux dans le bêtisier du Big Cactus. Plus sérieusement cette fois, ses entrées en jeu et ses quelques titularisations en l'absence de Zaza Pachulia ont été tout à fait honnêtes. - Ersan Ilyasova (Philadelphie), tradé par OKC après un passage éclair, il n'a jamais autant marqué depuis le début de sa carrière (15.1 points) et est une plus-value indéniable pour les Sixers. - Trevor Booker (Brooklyn). Les Nets sont rentrés dans le rang de la médiocrité après un premier mois étonnant. Pendant cet été indien, ils ont pu s'appuyer notamment sur un Booker étonnamment prolifique (10 points, 9 rebonds) et adroit (52.2%), recruté à moins de 10 millions la saison. Pas si cher vu les nouveaux standards de la ligue...