La presse américaine a donné la prime à l'inattendu et à la force collective. Alors que beaucoup estimaient que Steve Kerr, le néophyte des époustouflants Golden State Warriors allait décrocher le titre de meilleur coach de l'année, le panel de journalistes appelé à voter s'est tourné vers Mike Budenholzer. Il faut dire que pour sa deuxième saison dans le costume de head coach, le disciple de Gregg Popovich a fait fort.
Si le travail de Kerr est admirable de part le cap important qu'il a fait franchir à une équipe déjà talentueuse, "Bud" ne dispose d'aucun joueur de la trempe de Stephen Curry ou de Klay Thompson dans son effectif. C'est en s'appuyant sur des vertus de partage du ballon et de solidarité que l'intéressé a fait d'une formation moyenne un cador de la Conférence Est, devant les armadas de Cleveland ou de Chicago. Adoré par ses joueurs, avec lesquels il a même développé une amitié en dehors des parquets, celui qui a remporté quatre bagues dans le Texas en tant qu'assistant mérite complètement cette distinction. La NBA avait d'ailleurs indirectement souligné la qualité de son travail en nommant le 5 de départ des Hawks "joueur du mois" en janvier dernier, une première dans l'histoire de la ligue.
Avec 513 points, Mike Budenholzer devance donc Steve Kerr, qui a vraisemblablement tout le temps devant lui pour glaner des récompenses individuelles si son parcours continue sur un rythme aussi élevé. Avec 471 points, l'ancien sniper des Bulls et des Spurs possède une très confortable avance sur Jason Kidd, passé à Milwaukee durant l'intersaison après une première expérience houleuse du côté de Brooklyn. Il s'agit là d'une petite revanche pour l'ancien meneur des Mavs, qui est parvenu à qualifier en playoffs une équipe que l'on attendait dans le ventre mou ou même dans les profondeurs de la Conférence Est, surtout après la blessure de Jabari Parker. Pour la 19e fois de suite depuis qu'il est arrivé en NBA, Kidd s'est qualifié pour la post-saison, une statistique impressionnante qui complète un tableau prometteur.
On notera que le miracle accompli par Brad Stevens à Boston lui permet d'arriver aux portes du podium, devant Gregg Popovich ou Tim Thobodeau. Pour le jeune coach des Celtics, ce n'est là aussi que partie remise...
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