Pourquoi Denver veut signer Mike Miller

Libéré par Portland, Mike Miller devrait s'engager pour un an avec les Denver Nuggets une fois la période des enchères arrivée à son terme.

Pourquoi Denver veut signer Mike Miller
La nouvelle saison NBA approche à grandes enjambées et le "Media Day" organisé aux quatre coins du pays sonne déjà comme le coup d'envoi d'un long marathon de basket entre début octobre et fin juin. Mais à l'heure où joueurs et coaches posent en uniforme et répondent aux questions des journalistes, d'autres sont encore à la recherche d'un contrat. Une situation traversée actuellement par Mike Miller. [superquote pos="d"]Mike Miller est un vétéran apprécié partout où il est passé[/superquote]Le joueur de 35 ans a été transféré par les Cleveland Cavaliers aux Portland Trail Blazers plus tôt cet été. Les dirigeants de la franchise de l'Ohio se devaient de dégraisser leur masse salariale afin de prolonger les baux de J.R. Smith, Kevin Love, Iman Shumpert, Tristan Thompson (toujours pas d'accord...) et compagnie. Miller a donc été sacrifié et envoyé à Portland. Les Blazers étant lancés soudainement dans une opération reconstruction suite à la perte de quatre de leurs cadres (LaMarcus Aldridge, Nicolas Batum, Wesley Matthews et Robin Lopez), on se doutait qu'il ne défendrait pas les couleurs de la formation de l'Oregon. C'est donc sans surprise que les deux parties se sont entendues sur un buyout. A nouveau sur le marché, du moins lorsqu'il aura officiellement traversé la période des enchères*, Mike Miller a toujours la cote auprès des franchises NBA. Vétéran respecté, il est présenté comme un coéquipier modèle par ceux qui ont pu le côtoyer durant ses quinze premières saisons dans la ligue. Une réputation flatteuse pour l'un des grands amis de LeBron James. C'est aussi un ailier expérimenté, spécialiste du tir longue distance et doublement sacré champion NBA avec le Miami Heat en 2012 et 2013. Shooteur d'élite (40,7% en carrière), le natif du Dakota du Sud a connu divers pépins de santé ces dernières années. Sa condition physique en a pris un coup et ce n'est plus vraiment pour ses aptitudes sur le parquet (même s'il tournait encore à 7,1 points par match avec Memphis il y a deux ans et... 2,1 points l'an passé) qu'il séduit les dirigeants des différentes franchises.

Un dinosaure à Denver

[superquote pos="d"]Denver a besoin de vétérans pour encadrer son vestiaire[/superquote]Selon ESPN, les Denver Nuggets vont formuler une offre sur une saison à Mike Miller lorsqu'il sera officiellement disponible sur le marché. Même si la franchise du Colorado a effectivement des besoins au poste d'arrière, où Will Barton, Randy Foye et Gary Harris sont en concurrence, c'est bien pour son expérience et sa réputation de leader de vestiaire qu'elle s'intéresse au vétéran. Brian Shaw, coach licencié par Denver à la fin de la saison, avait du mal à tenir son groupe. Certaines séances de shootaround, une tradition matinale en NBA avant les matches, ont même été annulées pendant la saison écoulée sous prétexte que quelques uns des joueurs des Nuggets étaient fatigués en raison de leurs sorties nocturnes... David West, alors à Indiana, s'était même permis d'avancer que le vestiaire de Denver ne comptait aucun "homme" mais plutôt des enfants. La présence d'un vétéran respecté comme Mike Miller serait donc bénéfique pour les jeunes pousses du Colorado. D'autant plus que l'équipe sera déjà drivée par un meneur rookie, Emmanuel Mudiay, sur le terrain. Il est préférable que des anciens assurent le relais en coulisses. C'est pourquoi Jameer Nelson, autre vétéran, a été prolongé par Denver cet été. Notons également que les Nuggets convoitaient déjà Miller il y a un an, avant que ce dernier rejoigne LeBron James aux Cavaliers. S'il est facile de comprendre l'intérêt des Nuggets à signer l'ancien Rookie Of The Year (en 2000), on perçoit avec plus de difficultés les motivations susceptibles de le  pousser à accepter l'offre de Denver. Memphis, où il a déjà évolué à deux reprises, et Oklahoma City, une franchise armée pour les finales à l'Ouest, sont deux autres pistes à ne pas écarter. Billy Donovan, le coach du Thunder, a notamment côtoyé le joueur à Florida avant que ce dernier fasse le grand saut vers la NBA. Néanmoins, Denver serait tout de même favori sur le dossier. La franchise a peut-être l'intention de lui offrir un salaire légèrement supérieur au minimum vétéran. Un facteur qui fait parfois (souvent) la différence. *: une fois un joueur coupé, il est disponible au plus offrant dans les 72 heures qui suivent Bruits de couloirs, échanges en préparation, signatures à venir, retrouvez toutes les dernières rumeurs NBA en cliquant ici.