Draft 2019 : Nos lottery-picks précoces

La NBA Draft 2019 n'est que dans 6 mois, mais on a déjà un premier avis sur les joueurs sur lesquels devraient se pencher les équipes qui seront dans la loterie.

Draft 2019 : Nos lottery-picks précoces

9- Romeo Langford (Indiana) - SG

Son seul tort aura finalement été de passer à côté du match face à Duke (3/15 au shoot), sous de nombreux yeux attentifs. Mais chez les Hoosiers, Langford réussit un joli début de bail universitaire avec 18.2 points de moyenne et des aspects intéressants à creuser. Sur pick and roll, le garçon excelle déjà et son shoot à mi-distance est bien en place. On sait que c'est surtout sa capacité à étendre son range qui intéressera les scouts. Pour le moment, c'est un peu juste (9/38 à 3 points). On apprécie quand même le langage corporel de Romeo Langford, un arrière fluide qui n'a pas besoin de faire étalage de ses qualités athlétiques pour être un attaquant redoutable.

8- Ja Morant (Murray State) - PG

On vous parlait de son superbe début de saison il y a quelques semaines. Morant continue de régaler à Murray State, avec un cocktail détonant d'hyperactivité (24.2 points, 8.2 passes et 7.3 rebonds de moyenne), d'explosivité et d'agilité. On ne sait toujours pas s'il sera capable de shooter au niveau supérieur, ce qui freinera forcément des franchises, mais il a encore le temps de développer cet aspect de son jeu. Pour sa deuxième saison en NCAA, le meneur perd encore un peu trop de ballons (presque 6 par match) et manque parfois de jugeote dans la prise de décision. Son temps de jeu énorme et les responsabilités qui lui incombent dans cette fac du Kentucky vont lui permettre de continuer de progresser à vitesse grand V.

7- Rui Hachimura (Gonzaga) - PF

En quelques mois, celui qui sera sans doute le premier Japonais drafté en NBA (son père est Béninois, sa mère nippone) a énormément progressé et s'est développé de manière idéale. Lors de ses premiers mois chez les Bulldogs en compagnie notamment de Killian Tillie, il faisait figure d'énigme. Le voilà devenu l'option n°1 à Gonzaga avec un petit shoot meurtrier qu'il étend petit à petit derrière l'arc. Sa vitesse d'exécution, ses qualités athlétiques générales et son moteur sont forcément séduisants pour les scouts NBA, qui espéreront le voir améliorer sa défense et sa capacité à prendre des rebonds d'ici le mois de juin.

6- Cam Reddish (Duke) - SF

Sa situation est complexe car avec le show que proposent ses camarades Zion Williamson et R.J. Barrett chaque semaine, sa marge d'expression n'est pas très importante. Cela dit, l'autre top recrue de l'été dernier sait se mettre en valeur et ne rechigne pas à prendre ses responsabilités offensivement. Reddish est un "beau" joueur, avec des qualités modernes à l'aile et l'étiquette "steal" potentiel collée sur lui si trop de GM s'attardent sur ses statistiques en trompe-l'oeil (14.5 points à 39%). Pour l'heure, il reste assez haut selon nos estimations, notamment parce que ceux qui le suivent depuis plus longtemps savent qu'il n'est pas qu'un shooteur mais aussi un playmaker sous-coté dans ce contexte.

5- Nassir Little (North Carolina) - SF/PF

Là aussi, c'est le potentiel qui plaide en sa faveur, plus que ses performances sur le terrain à l'heure actuelle. Attendu comme l'un des meilleurs freshmen derrière les Dukies, Little joue moins que ce à quoi on pouvait s'attendre (20 minutes/match). Roy Williams ménage sa monture, mais c'est aussi parce que le jeune ailier de UNC a un peu de mal à s'exprimer pleinement pour le moment, alors que les Tar Heels affichent des résultats en dents de scie. Au rayon des satisfactions, Little a déjà déployé quelques beaux arguments à la finition et sur le plan athlétique. Son moteur et sa capacité à être un "match-up nightmare" continuent de lui assurer une cote de popularité importante auprès des scouts. Son adresse (53%) est intéressante et il est difficilement stoppable face au panier. On attend de voir Williams l'utiliser davantage comme un poste 4 au fur et à mesure de la saison et lorsque le Tournoi NCAA débutera. A la création (l'un de ses atouts au lycée) et en défense, il y a du travail et c'est à ça que serviront les prochains mois.

4- Kevin Porter (USC) - SG

On a pu voir l'arrière de USC que lors des 5 premiers matches avant qu'une blessure à la cuisse ne le contraigne au repos. Mais ce que l'on a vu est déjà très intéressant. Avec les Trojans, Porter (encore un) a affiché une maturité physique et technique très séduisante. Sans être l'option n°1 de son équipe, le freshman parvient à briller, notamment grâce la solidité de son bagage technique. Porter shoote à 53.8% sur une base de 11.7 points en 21 minutes et a le profil d'un futur excellent attaquant au shoot bien en place en NBA. Kevin Porter a un goût prononcé pour les tirs compliqués, mais ça n'a par exemple pas empêché un joueur comme Jayson Tatum de rapidement prospérer dans la ligue...