When we were tanKINGS : pourquoi la loterie NBA est une aberration

Et si on arrêtait pour de bon de récompenser la médiocrité ?

When we were tanKINGS : pourquoi la loterie NBA est une aberration
La draft, c’est un sport qui se joue à trente et à la fin c’est les plus nuls qui gagnent. Une compétition absurde, dans laquelle les équipes qui prouvent, parfois année après année, qu’elles sont fondamentalement incapables de tenir la moindre direction ferme ou de fonctionner correctement se voient récompensées de leur médiocrité en ayant le droit de signer et de former les jeunes potentiels les plus talentueux. Plutôt aberrant, puisque ce sont précisément sur ces joueurs et leur capacité à devenir des superstars et ainsi à générer de l’intérêt (et surtout du profit) que l’avenir de la ligue repose. Mais ce qui est encore plus fou, c’est que le système actuel, malgré les demi-réformes qu’il a subies, encourage toujours la médiocrité au détriment des franchises qui mettent un point d’honneur à exceller, dans leurs résultats comme dans la formation. Ces quinze dernières années, les Spurs ont sans doute plus fait pour la promotion de la NBA à travers le monde et le développement d’un basket de qualité que n’importe lequel de leurs concurrents. Il suffit de voir le nombre de joueurs, d’exécutifs ou de coaches passés chez eux avant d’aller aider d’autres équipes pour se rendre compte de l’académie d’excellence que ce club représente. Et pourtant, depuis 1997, les Texans n’ont drafté qu’une fois dans le Top 15 – Tim Duncan, les droits de Kawhi Leonard ont quant à eux été acquis par trade – et ont malgré tout continuellement trouvé le moyen d’être compétitifs, sans jamais devoir balancer une saison. A l’inverse, les Cavs seraient probablement toujours en train d’enchaîner les first picks si LeBron n’était pas revenu au bercail… Pourquoi, donc, ne pas faire de la loterie un véritable tirage au sort où toutes les teams auraient une chance égale de décrocher le premier choix, qu’elle soient championnes en titre ou qu’elles aient l’un des pires bilans de la saison ? Ainsi, plus aucune franchise ne pourrait se cacher derrière le prétexte fallacieux de la « stratégie » pour justifier sa nullité crasse auprès de ses fans. Cela pourrait aussi diminuer les chances pour de jeunes prospects bourrés de talent de pourrir leur carrière en prenant de mauvaises habitudes dans des équipes gérées n’importe comment. Imaginez où en serait peut-être DeMarcus Cousins s’il était tombé aux Celtics, aux Spurs ou au Heat plutôt qu’aux Kings. Où en seraient les Mavs s’ils avaient pu récupérer Anthony Davis et lui permettre d’apprendre aux côtés de Dirk Nowitzki et de Rick Carlisle ? Par souci d’équité, il suffirait d’affiner le système pour empêcher une même équipe de pouvoir drafter dans le Top 5 de façon trop répétée, mais cela rendrait à coup sûr la saison régulière plus dense puisque plus personne n’aurait intérêt à perdre le moindre match et que les franchises ne pourraient plus se raccrocher qu’à une chose : la qualité de leur organisation. De quoi faire peur à pas mal de proprios… Cet édito est extrait du numéro #66 de REVERSE, actuellement en kiosques