Michael Jordan pas responsable du fiasco Kwame Brown ?

Michael Jordan pas responsable du fiasco Kwame Brown ?

Michael Jordan est fréquemment critiqué pour avoir drafté Kwame Brown en n°1 en 2001. Mais l'échec de Brown n'est pas uniquement pour MJ.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Parmi les flops les plus retentissants de l'histoire de la NBA, Kwame Brown est un incontournable. C'est aussi la pièce majeure dans le dossier à charge contre Michael Jordan au moment d'évaluer sa compétence comme dirigeant d'une franchise NBA. Brown, pick n°1 de la Draft 2001, n'a jamais réussi à se montrer à la hauteur des attentes placées en lui par MJ, alors patron sportif des Washington Wizards. Jordan est encore aujourd'hui considéré comme l'homme à la base de cet échec. Et pourtant... L'un de ses anciens joueurs, Etan Thomas, coéquipier de Kwame Brown au début des années 2000, pense que l'on est trop dur avec Michael Jordan sur ce dossier-là en particulier. C'est plutôt à Doug Collins, head coach à DC à cette époque-là, que reviendrait la responsabilité de ce fail. C'est ce que Thomas a expliqué lors de son entretien avec Mike Domagala. Linge sale et mémoire de poisson, Kwame Brown et Michael Beasley n'étaient pas faits pour la NBA
"Kwame Brown était le meilleur joueur avant cette Draft. Je l'ai vu de mes propres yeux. Ils ont fait venir tous les meilleurs big men de la cuvée. Il y avait Tyson Chandler, Eddy Curry et d'autres. Kwame Brown les a détruits. Il n'y avait pas photo. Ce n'est pas Michael Jordan qui a ruiné Kwame, mais Doug Collins. Il avait comme une vendetta personnelle lancée contre Kwame. Parfois, après les matches, je l'appelais pour voir comment ça allait parce que le coach se lâchait sur lui. A chaque fois que les choses n'allaient pas, il lui fallait quelqu'un à blâmer plutôt que de s'en prendre directement à Michael Jordan. C'était le numéro 1 de la Draft et les choses ne se sont pas passées comme prévu. Mais c'était bien plus compliqué que ça. Quand Tyson Chandler a atterri aux Bulls, il n'avait pas la pression de jouer pour Michael Jordan. Il pouvait jouer de manière détendue."
 
"La relation entre Kwame Brown et MJ était bonne. MJ n'était pas le problème, c'était plutôt Doug Collins".
Pour rappel, Kwame Brown avait directement fait le grand saut entre le lycée et la NBA. C'est un garçon un peu livré à lui-même qui est arrivé dans la ligue et qui ne savait pas vraiment se gérer, comme l'avait expliqué Amin Elhassan il y a quelques mois.
"C'était quelques semaines avant le début de la saison. Kwame Brown ne s'est pas pointé à l'entraînement pendant quelques jours et personne ne savait où il était. Alors les Wizards ont appelé son agent, qui a tenté de l'appeler mais s'est finalement rendu chez lui. Brown lui a expliqué qu'il ne venait pas parce qu'il n'avait plus rien à se mettre. Il lui a montré le placard avec tout son linge sale. L'agent lui a alors demandé pourquoi il n'allait pas les déposer à la laverie. 'Parce que je ne sais pas comment on fait', lui a répondu Brown. Il aurait pu en parler à quelqu'un ou donner un billet à quelqu'un pour qu'il récupère son linge et s'en occupe, mais non. Il n'avait pas les aptitudes minimales pour être opérationnel et fonctionner dans la vie".
Cette anecdote dure montre à quel point les qualités athlétiques et techniques ne font pas tout... même en NBA. Surtout en NBA devrait-on dire, car cet environnement n'est clairement pas fait pour les personnes fragiles. Trop compétitif, trop dur pour les joueur trop esseulés ou loin de leur famille. C'était notamment le cas de Kwame Brown. Il a pris sa retraite en 2013, après avoir avoir porté le maillot de 7 franchises, dont les Los Angeles Lakers et restera à jamais considéré comme un énorme gâchis. Comment Michael Jordan a dégoûté Jerry Stackhouse de jouer avec lui
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