Where tragic happens : Les bousillés de la NBA

Argent, sexe, drogue... en NBA, les sorties de route sont fréquentes et ne pardonnent pas.

Where tragic happens : Les bousillés de la NBA

Bad Company

Drogues et alcool ne sont pas la seule face des dérives qui bousillent certains destins prometteurs. Partout où ils passent, les joueurs NBA sont sollicités. Amis, amis d’amis, agents, amis d’agents, arnaqueurs de tous poils rôdent et perçoivent le joueur soit comme une machine à sous, soit comme une porte d’entrée vers un monde où tout est permis. C’est ainsi que nombre de soirées dégénèrent, que la tension monte, que les jalousies prennent des proportions délirantes. Et que Paul Pierce reçoit 11 coups de couteau un soir de septembre 2000 dans une boîte de nuit de Boston. « The Truth » est un miraculé. Le jour où Paul Pierce a failli être assassiné Ce qui est arrivé à Pierce aurait tout aussi bien pu arriver à des joueurs comme Jamaal Tinsley ou Stephen Jackson. Jax a réussi depuis à totalement changer son image et investit énormément de son temps dans des œuvres caritatives. Mais ça ne l’a pas empêché, à un certain moment de sa vie, dans un contexte particulier, de sortir son arme à la sortie d’une boîte et de tirer plusieurs fois en l’air. Ce genre de soirée peut finir mal quand on est un basketteur riche et célèbre. Ce genre de soirée peut foutre une carrière en l’air. Les deux anciens Pacers s’en sont bien sortis. Le chauffeur de Jayson Williams a eu moins de chance. Aussi barge sur le terrain qu’en dehors, Williams faisait visiter son immense maison à ses invités en jouant avec un flingue ; le coup est parti tout seul, tuant le pauvre Costas Christofi sur le coup. Le problème, c’est qu’en tentant de cacher ce qu’on pourrait qualifier de « boulette », Jayson a aggravé son cas. Il s’en est finalement sorti de peu en s’arrangeant avec la famille de la victime pour un homicide involontaire et près de 3 millions de dollars.
A 33 ans, Bison Dele est porté disparu. Son bateau a été retrouvé abandonné au large de Tahiti...
L’histoire de Bison Dele vaut bien un détour. En 1999, l’ex-Brian Williams décide de prendre sa retraite et de s’asseoir sur les 30 millions de dollars restant sur son contrat avec Detroit. On le croit fou. Il se cherche, c’est tout, et c’est tout à son honneur. Quelques mois plus tard, à 33 ans, Dele est porté disparu. Son bateau a été retrouvé abandonné au large de Tahiti – sa copine et le capitaine manquent à l’appel. On ne saura jamais le fin mot de l’histoire, mais il semble que son frère les ait tués et jetés par-dessus bord pour ensuite usurper l’identité de Bison et récupérer l’argent. Il finira par se suicider à l’insuline. Et puis il y a les mafieux. Ceux qui vous font miroiter des sommes considérables pour un petit match arrangé, ou ceux qui vous font chanter à cause d’une dette de jeu et qui vous demandent de « fixer » un match. Ce genre de magouille a coûté cher à Stevin Smith, non drafté à sa sortie d’Arizona State à cause d’une réputation déjà sulfureuse, et finalement condamné à 10 mois de prison ferme pour avoir truqué plusieurs matches universitaires dans lesquels il avait joué. Une pratique que Jack Molinas a perfectionnée bien plus tôt, entre 1957 et 1961. Molinas, qui était un excellent joueur universitaire, ne se contentait pas de truquer ses matches : il contrôlait 27 équipes NCAA ! Sa superbe première saison NBA sera écourtée par l’immense scandale que son business avait engendré. Il n’y en aura pas d’autres.