On a espionné Nerlens Noel

Si le staff médical des Sixers lui a promis une saison blanche, Nerlens Noel travaille comme un forcené pour revenir en avril. On a pu voir où il en était avant la rencontre entre Philly et les Knicks.

On a espionné Nerlens Noel
Il est 18 heures 30. Dans une heure, les Sixers tenteront d'éviter une 17e défaite consécutive. Sur le parquet du Madison Square Garden, un joueur longiline coiffé en hi-top fade cavale comme un dératé balle en main, un élastique autour de la taille pour amplifier ses mouvements. On l'avait presque oublié avec cette saison bien pourrie, mais Philadelphie possède dans son roster un joueur longtemps pressenti comme le numéro 1 de la Draft 2013. Nerlens Noel a enfin abandonné le costume de grand blessé et revêtu des habits de basketteur. Le temps d'un work-out d'avant-match tout du moins. Fait étonnant mais preuve que la franchise accorde une attention toute particulière à son intérieur, c'est Brett Brown en personne et non un assistant qui vient l'aider à prendre quelques shoots et à faire des moves près du cercle. On avait déjà pu le constater en NCAA, Noel est du genre compétiteur et intransigeant avec lui-même. Les "fuck" et autres jurons se succèdent à chacun de ses ratés ou presque. Pour lui redonner confiance, Brown, ancien disciple de Gregg Popovich, lui propose de ne shooter qu'à une main pour se concentrer sur ses appuis et son équilibre. Une idée qui lui rend le sourire avant d'aller claquer quelques dunks assez impressionnants. La détente est là et à aucun moment le #4 n'a eu l'air de souffrir du genou. A ses côtés, James Anderson ne manque aucun shoot et Michael Carter-Williams répète les gammes qui lui permettront un peu plus tard de réussir son deuxième triple-double de la saison. Les jambes lourdes, Nerlens Noel s'assied quelques instants et reçoit la visite d'un autre joueur à la coupe vintage : Iman Shumpert. L'arrière des Knicks a connu une blessure similaire au genou lors de sa saison rookie. La discussion est brève, mais les mots réconfortants : "Ca va venir", "Content que tu ailles mieux", "Bonne chance". Noel est là pour retrouver des sensations, par pour parler à la presse. Mais un tweet rédigé par l'intéressé dimanche a éveillé la curiosité de pas mal de monde, puisqu'il y laissait entendre qu'il pourrait être prêt pour le 4 avril face aux Celtics. On veut bien le croire. Le garçon est affûté et il est clair que son agilité et son agressivité, si elles n'ont pas encore pu se manifester en NBA, vont faire du bien aux Sixers. L'ancien joueur de Kentucky n'était pas censé revenir avant la saison prochaine, mais Brett Brown pourrait être tenté de le lancer à Boston dans moins d'un mois. Le clin d'oeil serait sympathique, puisque Nerlens Noel a grandi à Malden, dans le Massachusetts, une symathique bourgade de 60 000 habitants située à 10 petits kilomètres du TD Garden... [superquote pos="g"]MCW : "Quelle que soit la date à laquelle on pourra jouer avec lui, ce sera un énorme bonus".[/superquote]Puisque l'on n'a pas pu interroger le #6 pick de la dernière draft, parti du vestiaire avant l'arrivée de la presse, on a tenté notre chance auprès de "MCW".
"Ce n'est pas à moi de dire s'il reviendra dans un mois ou si on ne le verra pas avant la saison prochaine. Je n'ai eu aucune information de la part du staff médical et je ne voudrais pas dire de bêtises. Mais quelle que soit la date à laquelle on pourra jouer avec lui, ce sera un énorme bonus. Défensivement, au rebond, au contre et à la finition, on sait ce qu'il vaut. On le voit à l'entraînement, il s'adaptera très bien à l'équipe", explique le favori pour le titre de Rookie of the Year.
Tout ce que l'on peut souhaiter à Nerlens Noel, qu'il fasse l'impasse sur ces dernières semaines de saison régulière ou non, c'est de connaitre la même trajectoire que Blake Griffin, qui avait dû faire l'impasse sur ses débuts en NBA. Difficile de lui prévoir un avenir aussi radieux que celui du All-Star des Clippers, mais on peut aisément l'imaginer rayonner après une saison blanche. Une belle histoire ferait du bien aux Sixers en ces temps compliqués...