New Orleans Pelicans : le recrutement est-il vraiment judicieux ?

Les New Orleans Pelicans ont fait du bruit sur le marché des transferts en recrutant Tyreke Evans et Jrue Holiday. Mais ces choix ne sont-ils pas risqués ?

New Orleans Pelicans : le recrutement est-il vraiment judicieux ?
[caption id="attachment_108357" align="alignleft" width="300"] Eric Gordon retrouvera-t-il son meilleur niveau ?[/caption] A moins que les New Orleans Pelicans ne décident de trader Eric Gordon en cours de saison. Désigné franchise player l’été dernier, l’ancien scoreur des Clippers a vu sa cote chuter au cours des derniers mois. Il s’est pris le bec avec son coach, a été placé sur la liste des transferts… et finalement, il formera avec Jrue Holiday un backcourt prometteur. Leur simple association est séduisante (n’oublions pas l’introduction du papier, l’obligation de ramener des fans dans la salle, etc) et pourrait même guider les Pelicans vers les playoffs. Il reste à savoir comment Gordon va se remettre de ses différentes blessures… En deux saisons, le natif d’Indianapolis a disputé seulement 49 rencontres. Si jamais il peine une nouvelle fois à retrouver son niveau, la franchise pourrait le trader. Sauf qu’après tant de blessures la valeur marchande d’Eric Gordon a pris un coup. On pourrait même ajouter qu’avec Holiday, Gordon et Evans, la franchise possède trois joueurs au profil plus ou moins similaire, à savoir trois types qui sont avant tout des scoreurs (léger bémol pour Holiday), des défenseurs corrects (là encore, Holiday est meilleur que ses deux camarades) mais dont aucun n’est un pur shooteur. Et Monty Williams va donc devoir faire cohabiter tout ce joli monde. Enfin, Eric Gordon comme ses deux coéquipiers, n’est pas le leader capable de porter New Orleans.

Anthony Davis, la clé du succès des New Orleans Pelicans

Ce leader porte un nom. C’est Anthony Davis. La franchise peut recruter, très bien. Mais les Pelicans franchiront un palier uniquement si l’ancien premier choix de draft prend lui-même une nouvelle envergure. L’avenir de New Orleans, c’est lui, il et la clé de tout et le staff le sait :
« Je pense qu’il est plus à l’aise maintenant, » résume Monty Williams, le coach, au Times Picayune. « Il donne de plus en plus de la voix et il tient à montrer qu’il ne compte pas fuir devant ses nouvelles responsabilités. Je le pousse à faire des choses qu’il n’a pas l’habitude de faire, je pense que c’est bon pour lui, car c’est un joueur spécial. »
[caption id="attachment_109159" align="alignright" width="300"] Anthony Davis doit s'affirmer comme le nouveau visage des Pelicans.[/caption] Décrit comme un futur Marcus Camby, Anthony Davis vaut bien mieux que ça – sans attaque envers Camby, bien entendu. Le champion Olympique a prouvé qu’il était capable de contribuer au scoring et c’est bien dans ce domaine qu’il va devoir progresser dans les saisons à venir. Si A.D tourne autour des 20 points, 10 rebonds, les Pelicans seront gagnants. Le jeune joueur doit prendre du muscle afin de s’imposer dans la raquette tout en gardant sa dextérité et son explosivité. Ses performances lors du scrimmage estival avec Team USA laissent à penser que Davis est prêt à franchir un nouveau cap. S’il parvient à acquérir quelques moves poste bas (il a tendance à fuir le jeu dos au panier), Anthony Davis peut s’imposer comme l’un des grands joueurs de la ligue. Les New Orleans Pelicans auraient donc été bien malins de lui apporter de l’aide dans la raquette… mais ils ont préféré miser sur les extérieurs. Seul Greg Stiemsma, un pivot défensif et bésogneux, est venu renforcer le secteur intérieur. Autrement dit, Jason Smith, qui se remet d’une grave blessure au genou, sera le pivot titulaire avec Stiemsma en back-up. Très léger… Il y a donc de fortes chances que toutes les raquettes adverses se concentrent en priorité sur Anthony Davis. A lui de franchir le palier nécessaire pour atteindre progressivement le statut de superstar. Pour en revenir au transfert de Jrue Holiday, imaginez-donc 30 secondes une raquette Nerlens Noel – Anthony Davis, c’est au moins au niveau de ce que Greg Monroe et Andre Drummond peuvent donner dans le futur, si ce n’est mieux. Pour conclure, disons que le recrutement des New Orleans Pelicans est… surprenant. La franchise a acquis des joueurs talentueux mais sans vraiment se soucier de leur complémentarité. Au moins, cela donnera du boulot à Monty Williams qui est probablement l’un des meilleurs jeunes coaches de la ligue. Alors oui, les troupes de Louisiane vont gagner des matches. Mais si jamais l’un des joueurs qu’ils auraient été susceptibles de récupérer lors de la draft 2014 explose dans les années à venir, les Pelicans regretteront peut-être d’avoir voulu se précipiter…