Le Thunder a voté non à la réforme, et ça se comprend

OKC est la seule équipe à avoir voulu faire barrage aux changements de règlement concernant la draft. Explications.

Le Thunder a voté non à la réforme, et ça se comprend
La réforme de la draft a été voté à la quasi-unanimité cette nuit. Une seule organisation s'y est opposée : le Oklahoma City Thunder. Comme en 2014, lors de la précédente tentative de la ligue de modifier un système imparfait. La franchise serait donc perçue comme la grande partisane du "tanking" alors qu'elle n'a plus pioché dans le top 3 de la draft depuis la sélection de James Harden en 2009. Surprenant. Mais pas anodin. D'abord parce que le Thunder, comme les Seattle Supersonics avant eux, ont construit leurs meilleures équipes à travers la draft. C'est en récupérant Kevin Durant - quand l'équipe était encore ancrée à Seattle - puis Russell Westbrook et Harden qu'OKC s'est fait une place sur la carte NBA. Aujourd'hui, KD et le barbu sont partis mais le Oklahoma City Thunder joue toujours le titre. Enfin, surtout cette saison suite aux arrivées de Carmelo Anthony et Paul George. Mais a priori, ces deux-là ne resteront pas plus d'un an. Et Westbrook, patron de l'organisation, n'a toujours pas daigné signer son extension de contrat. Lui aussi peut mettre les voiles en 2018. Le Thunder se retrouverait alors sans superstar et sans autre objectif qu'une reconstruction inévitable. Alors, comment retrouver une superstar dans ces conditions ? La draft, évidemment. Maintenant que les chances des plus mauvaises équipes de récupérer le premier choix ont été réduites, une équipe comme OKC peut se retrouver dans une situation délicate dès 2019. Sans grand talent et avec moins de possibilités de chopper le gros lot. D'autant qu'un petit marché comme l'Oklahoma n'est clairement pas un aimant à free agents. Certaines stars acceptent de rejoindre des villes moins attractives dans le but d'essayer de gagner des titres. Mais d'une, il ne s'agit pas des méga-stars, ces cinq, huit meilleurs joueurs du monde. De deux, sans bons choix de draft, le Thunder aura du mal à remonter une équipe taillée pour une bague si elle perd ses cadres en 2018. Ce qui explique pourquoi les dirigeants ont exprimé leur opposition à cette réforme (en vain) hier.